vendredi 18 janvier 2013

Texas Cowboys, de Matthieu Bonhomme et Lewis Trondheim



Titre : Texas Cowboys
Auteurs : Matthieu Bonhomme et Lewis Trondheim
Editeur : Dupuis
Date de publication : 2012
Couverture :
Nombre de tomes : One-shot

Prix : 20,50 euros

Biographie auteur : (sources : evene.fr et amazon.fr)

Dessinateur ayant fait une percée remarquée dans la bande dessinée, Matthieu Bonhomme manifeste très tôt un goût évident pour l'illustration. De simple lobby, le dessin devient une passion. Après un BTS d'arts appliqués, il fait la rencontre de Christian Rossi et de Jean-Claude Mézières, qui l'initient aux bases de la bande dessinée. Il travaille ensuite pour la presse dans de nombreux magazines comme Spirou, les éditions Je bouquine, Grains de soleil et bien d'autres. Il réalise ensuite un livre pour Okapi en 2000, fait d'autres petits travaux pour Nathan, puis sort enfin 'Contes et récits de la Conquête de l'Ouest'. Fabien Velhmann lui concocte un scénario béton pour la série 'Le Marquis d'Anaon'. En 2003, 'L'Age de raison' lui vaut le prix du festival d'Angoulême. Il poursuit sur sa lancée avec 'Le Voyage d'Esteban' et 'Messire Guillaume'. En 2007, le sympathique dessinateur revient honorer de sa présence le festival d'Angoulême.
Né en 1964 à Fontainebleau, Lewis Trondheim passe son enfance à s'ennuyer et son adolescence à ne rien faire. En troisième, il entre dans un collège technique pour imiter son cousin. Ensuite, il fait une première E - sciences et mécanique, fraiseuse - où il se révèle tellement nul qu'on le rapatrie en philo-lettres. Armé d'un bac philo, il se lance dans la bande dessinée. Parce qu'il a envie de raconter des histoires et que, côté dessin, il a tout à apprendre. Par esprit de contradiction et curiosité scientifique, en somme. Vers 25 ans, armé d'une photocopieuse, il édite un fanzine tout seul, et tient douze numéros. Trouvant que l'art minimaliste a ses limites, il décide d'apprendre à dessiner et attaque les 500 pages de ‘Lapinot et les carottes de Patagonie’. En 1990, il fonde avec cinq autres dessinateurs la structure éditoriale l'Association. Puis il découvre qu'on peut gagner sa vie en faisant ce métier, quitte Paris pour le Sud, et entre chez Dargaud en 1995 avec Les Formidables Aventures de Lapinot. Coup de cœur d'Angoulême en 1994, il reçoit en 1996 le Totem de la bande dessinée au Salon de Montreuil.


Synopsis :

Au Far West comme ailleurs, entre vengeance, fortune et amour, il faut parfois choisir...
Harvey Drinkwater, journaliste à Boston, est envoyé au Texas pour faire un reportage sur le "Hell's Half Acre", le coin le plus dangereux du pays, "le pire de toute la racaille des ploucs de l'Ouest rassemblé sur un espace grand comme le cul d'une mouche", dixit le directeur de son journal... Décidé à abandonner le journalisme, il choisit de saisir l'occasion pour se venger de l'ex-mari de sa mère, s'enrichir et trouver une femme.
Mais il n'est pas le premier blanc-bec à débarquer dans la "ville des vaches" pour tenter sa chance. Cela fait déjà quatre ans que Betsy Marone plume les visiteurs au poker, et ce n'est pas avec un nom pareil qu'Harvey Drinkwater va impressionner grand monde à Fort Worth. Et de toute façon, comme le dit Ivy, l'homme du cru qu'il a embauché pour le guider dans cette nouvelle vie, on ne peut pas venir dans l'Ouest pour la vengeance, la fortune et l'amour. Ça fait trop. Il faut choisir.

Critique :

                Grand fan de westerns, que ce soit en film ou en BD (Comanche, Blueberry, Durango, etc), contrairement à ce qu’on pourrait penser, j’appréhendais de tourner la page de cette génération d’auteurs, de peur d’être déçu par les westerns « new wave ». A chaque fois, je repoussais l’échéance. Seulement, le coup de cœur 2012 BD de la librairie Critic (là où je sévis le plus fréquemment) est cette année un western, justement. Bref, j’étais au pied du mur, je n’avais plus le choix.
                Et il s’agit d’une heureuse surprise. Ma plus grande crainte se trouvait au niveau du dessin, habitué que j’étais à un trait plus réaliste des Giraud et Swolfs. Hé bien, me voilà rassuré. Il faut dire que je m’étais préparé psychologiquement à un dessin épuré, avec un découpage des cases allant au plus simple. Et pourtant, ça passe très bien, au profit d’une mise en valeur de l’histoire.
                Si je devais comparer cette BD one-shot, ça serait à Pulp Fiction. Donc un très bon héritage. Tarantino a d’ailleurs sortir un western au cinéma hier, donc ma critique tombe à point nommé. Je vous explique la comparaison. On suit essentiellement un personnage, mais pas seulement. Notre duo d’auteurs ne raconte pas une histoire, mais des histoires qui forment cette histoire. Il n’y a pas de finalité dans leur déroulement (bien qu’il y en ait une à la fin). Voilà, c’est la grande kermesse du Far West où ça défouraille dans tous les sens, de partout, et surtout des endroits qu’on n’attend pas, ce qui est d’autant plus jouissif.
                On a donc un western qui ne fait pas dans le sentiment. Le Grand Ouest s’est forgé dans le sang. Bref, malgré le ton assez grave que je prends, c’est une BD que je trouve très fun, du bon western spaghetti.

Note : 8,5/10
Agréable visuellement, fun, qui déchire sa race, vous trouverez tous les ingrédients d’un excellent western spaghetti. A dévorer.


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