Titre : Dragon Déchu
Auteur : Peter F. Hamilton
Editeur : Le Livre de Poche
Date présente édition : 2003
Couverture :
Illustrateur : Manchu
Pages : 958 pages
Prix : 10,20 euros
Biographie auteur :
Né en 1960 en
Angleterre, Peter Hamilton a débuté sa carrière d’écrivain en 1987. Il s’est
très vite imposé comme l’un des piliers du renouveau de la SF britannique. Mais
là où ses amis auteurs exploraient de nouveaux courants, Hamilton a préféré
faire revivre l’émerveillement des grandes aventures spatiales chères à E.E.
Doc Smith, Jack Williamson et A.E. Van Vogt. Dans ce domaine, son cycle L’Aube de la nuit sert de référence.
C’est le grand retour du Space Opera d’envergure !
Synopsis :
Lawrence Newton, en ce XXIVe siècle, n'a qu'un désir,
une ambition, sillonner l'espace galactique. Même s'il doit abandonner famille,
fortune et pouvoir pour accéder à ce rêve.
Vingt ans plus tard, alors qu'il est devenu un simple
sergent pour le compte d'une des Grandes Compagnies, il lui semble avoir échoué
sur toute la ligne.
Mais sur la planète Thallspring, où Lawrence et ses
hommes sont chargés d'appuyer un " retour sur investissement ",
c'est-à-dire un pillage pur et simple, une légende persistante évoque le Temple
du Dragon Déchu.
Ce Dragon Déchu, s'il existe, serait un extraterrestre
à la puissance colossale.
Et Lawrence entreprend de monter, à l'insu de ses
employeurs, sa propre petite expédition. Non sans risques.
Un space opera fulgurant de Peter F. Hamilton, le
rénovateur du genre et l'auteur du cycle : L'Aube
de la nuit.
Critique :
Frangin, si tu me lis
comme tu en as pris la bonne habitude, sache que j’ai enfin achevé la lecture
de ton livre, après des mois d’effort. Oui, voici des mois que j’ai commencé Dragon Déchu, mais de nombreuses autres
lectures m’ont empêché de le terminer dans de plus brefs délais. Car Dragon Déchu ne m’a pas déplu, très loin
de là. Seulement aurais-je apprécié cinq cents pages en moins.
Oui, mon premier et
principal reproche à Peter F. Hamilton, que je lisais pour la première fois, ce
sont les longueurs. Avec presque mille pages, j’ai envie de dire que c’était
presque inévitable. Pourtant, l’histoire tient la route tout du long. Il s’agit
surtout du style de l’auteur qui tient à expliciter toute sa création dans la
narration. Alors ça donne une richesse incroyable de détails et une
compréhension accrue de son univers, mais il y a aussi un petit sentiment
d’inutilité parfois. Fort heureusement, Peter Hamilton est intéressant la
plupart du temps, se situant dans le sac des auteurs de science-fiction qui aiment
les sciences dites « dures » (en les vulgarisant très bien). Pour en
revenir plus précisément à la longueur, pendant très, mais très longtemps, je
me suis demandé « où se trouve ce fucking dragon » vendu dans le
synopsis (bien oui, je suis un lecteur de fantasy, j’aime bien les dragons),
d’où peut-être aussi ce sentiment d’extrême longueur.
Pour autant, j’ai bien
accroché à ce livre. Pour preuve, en plusieurs mois de lecture, je n’ai jamais
perdu le fil du récit, avec ce choix de deux histoires parallèles vouées à se
rejoindre. C’est peut-être l’aspect bénéfique du style Hamilton, pas des plus
esthétique, assez porté sur les termes techniques, mais très accessible, et
donc permettant une véritable compréhension de son propos. Malgré l’absence de
dragon pendant longtemps (bon, c’est très personnel comme jugement ça), on
s’intéresse à l’histoire, un peu à contre-courant de ce qui se fait souvent
puisqu’on suit a priori les méchants terriens qui viennent faire du
« recouvrement » d’intérêts sur leurs anciennes colonies. Notre héros
Lawrence Newton appartient à cette clique assez abjecte d’une société qui vous
semblerait dégénérée, tout en étant un mouton un peu moins blanc au sein du
troupeau (ce qui n’est pas forcément un tort en l’occurrence).
Au final, même si j’ai
été très longtemps frustré en lisant dragon Déchu, il s’agissait une
frustration que je vais qualifier de positive, car le résultat est très sympa,
mais aussi parce que malgré l’attente particulière qui me tenaillait, je ne me
suis jamais ennuyé grâce aux quelques éléments distillés tout du long de la
narration. Par contre, pour ceux qui l’ont lus (ou vont le lire), aviez-vous
aussi envie de donner des baffes à Denise ?
Appréciation : Une
lecture longue, mais qui narre une histoire riche et plutôt bien menée.