Auteur : Brian Wood et Riccardo Burchielli
Editeur : Urban Comics
Couverture :
Nombre de tomes sorti : 12 tomes (série en cours)
Prix : entre
12,00 et 15,00 euros le volume
Biographies auteurs : (source : babelio.com)
Brian Wood
(1972) débute sa carrière d'auteur avec la publication de sa première série, Channel Zero, en 1997. Ce premier récit
salué par la critique place d'entrée de jeu Wood comme un auteur à part
entière. Sélectionné à de nombreuses reprises par l'académie des Eisner Awards,
il occupe aujourd'hui une place importante dans le paysage du comics
indépendant. Les travaux les plus notables sont Northlanders, Demo, The New York Five et Local.
DMZ figure bien évidemment parmi ses
travaux de références. Brian Wood reçoit à ce titre de nombreuses lettres de
soldats américains attestant du réalisme des situations décrites dans les pages
de la série. En 2012, Wood lance plusieurs séries originales - The Massive, Moro -, ainsi qu'une adaptation de Conan pour l'éditeur Dark Horse. Il collabore également sur les
séries X-Men pour Marvel. Brian Wood
vit actuellement avec sa femme et ses deux enfants à Brooklyn.
Riccardo
Burchielli est le dessinateur principal de la série DMZ, scénarisée par Brian
Wood. Il a fait ses débuts dans le monde de la BD, en 2003, avec la série John Doe. DMZ est le premier comic book de l'artiste italien aux États-Unis.
Synopsis : (source : coinbd.com)
Embourbé dans
des guerres à travers le monde qui mobilisent son armée et sa garde nationale,
le gouvernement américain a commis l'erreur fatale de négliger la menace réelle
que constituaient les milices anti-gouvernementales à l'intérieur des
Etats-Unis. Comme un géant endormi, l'Amérique moyenne se soulève et, par la
violence, se fraie un chemin d'un bout à l'autre du pays, déclenchant une
seconde guerre civile américaine qui s'arrête sur la ligne de front à
Manhattan. Ou dans la DMZ, signe désignant la zone démilitarisée. Matty Roth,
un photographe stagiaire un peu naïf, accompagne un correspondant de guerre
endurci au cœur de la DMZ. Mais la situation tourne à la catastrophe, et Matty
se retrouve seul et perdu dans un monde qu'il n'avait vu jusqu'alors qu'à la
télévision. Un choix se présente à lui : essayer de trouver un moyen de fuir
cette île ou assurer sa carrière avec une mission que lui envieraient la
plupart des journalistes. Mais peut-il survivre dans cette zone de guerre assez
longtemps pour rapporter la vérité ?
Critique :
Dernièrement, j’ai tenté de parfaire ma culture
comics qui est assez ridicule en-dehors de mes trois séries phares que je
présenterais un jour ou l’autre, et donc je me suis lancé dans DMZ parce que
j’ai demandé à monsieur le libraire « un truc qui envoie du pâté avec
plein de souffrances humaines ». Et donc a atterri entre mes mains DMZ que
j’ai trouvé sympathique d’allure générale, sans qu’un premier coup d’œil aux
dessins me transcende, et répondant à mes attentes au niveau du synopsis.
Nouvelle guerre de sécession aux USA, et New-York qui
devient une sorte de zone qui forme un troisième camp censé être donc
démilitarisé. Un microcosme local se forme dans cet environnement très
particulier, et c’est cette faune nouvelle que l’on suit par le biais de Matty
Roth, un pauvre stagiaire journaliste fils à papa qui se retrouve par un
« heureux » concours de circonstance comme le seul journaliste actif
dans la DMZ. Autant dire qu’il va vite apprendre le métier livré un peu avec
lui-même. Chaque tome des six premiers que j’ai lu en tout cas aborde une sorte
d’investigation de ce dernier.
Globalement, c’est une bonne série dans le genre,
dans une ambiance où ce n’est pas la joie tous les jours. J’avoue ne pas avoir
été emballé par le dessin, en plus de quelques intermèdes flashbacks qui sont
réalisés par un autre dessinateur et dont le dessin est encore pire, mais au
final, c’est pas totalement dégueu non plus, et il y a une certaine richesse
dans les arrière-plans qui est appréciable.
Ce que j’aime vraiment dans cette série, c’est le ton
cynique de circonstance avec ce cloisonnement militaire de New-York dans des
conditions difficiles. Au final, le plus intéressant ne sont pas les
investigations du héros, mais plutôt le décor peint dans chacune de celles-ci.
Je dirais que la toile de fond prend le pas sur l’action. Ou plutôt, chaque
événement se rapporte à quelque chose de plus globale. Il y a une très grande
richesse dans cette série, et les auteurs ont envie de la partager. Mais il
manque un petit quelque chose pour faire de DMZ une grande série. Un objectif
grandiose à atteindre, ou encore des personnages plus attachants. On reste dans
la narration hyperréaliste (selon les militaires américains) d’une situation de
guerre urbaine, mais rien ne transcende ce train-train un peu monotone qu’est
la dure vie dans la DMZ.
Note : 7,5/10
Une
série comics pleine cynisme et de violence comme on (ou moi surtout) les aime.
A dévorer de façon sympathique.
En espérant que vous puissiez écouter la piste en entier sur Deezer, je n'ai pas trouvé via Grooveshark. Je mets la référence au cas où : Maestro - A War Zone