vendredi 8 mars 2013

Le Lion du Caire, de Scott Oden

Titre : Le Lion du Caire
Auteur : Scott Oden
Editeur : Bragelonne

Date de publication : 2013
Couverture :

Illustrateur : CollaborationJS / Arc angel Images
Pages : 479 pages
Prix : 23,00 euros

Biographie auteur :

La fascination de Scott Oden pour les lieux lointains prend sa source dans les univers imaginés par Robert E. Howard et Harold Lamb. À travers cette épopée trépidante, mélange d’histoire et d’aventure, il fait revivre avec maestria l’un des pays les plus beaux et les plus enchanteurs des temps jadis. Scott Oden écrit chez lui, près de Somerville, en Alabama.

Synopsis :

Sur les berges du Nil, dans un palais somptueux, le jeune calife Rachid al-Hasan tente de contrôler un empire corrompu. Le roi chrétien de Jérusalem, un homme à l’insatiable cupidité, a envoyé des représentants du célèbre ordre des Templiers au cœur de la ville pour exécuter ses instructions dans un bain de sang. Dans les souks bondés et les ruelles étroites, des factions s’affrontent.
L’Égypte saigne, et l’odeur attire ses ennemis comme autant de requins. Pourtant, il reste un espoir. Le calife fait appel à la plus puissante des armes : un homme seul. Un Assassin à la lame possédée par un démon, dont la sinistre réputation s’étend de Séville à Samarcande. Celui qu’on appelle l’Émir du Couteau…

Critique :

                C’est une bonne année fantasy qui s’annonce. Après Porcelaine, voici Le Lion du Caire. Pas du tout dans le même registre donc puisque comme il n’est cessé d’être répété, c’est un hommage à Howard et à l’héroïc fantasy. Il s’agit en tout cas du premier roman de Scott Oden traduit en France, et c’est une grande réussite. D’une part parce que la qualité intrinsèque de ce roman est très bonne, et d’autre part parce que jusqu’ici, il fut très difficile de combler le trou immense laissé par David Gemell.

                Scott Oden nous plonge dans une Egypte historique bien foutue avec une pointe de fantasme appréciable et de bon goût pour de la fantasy. Mais j’ai été rassuré sur ce plan, car je craignais un déferlement de djinns ou autres parents. Car habituellement, je ne suis pas fan des légendes du Moyen-Orient, mais c’est distillé de façon délicieuse, offrant ainsi une pointe de mystère.

                Si le cadre est très sympathique, il est surtout extrêmement bien adapté à une intrigue tétrapartite (pour m’exprimer simplement) qui offre des possibilités assez dingues. « Que va-t-il se passer ? », « Qui agit ? », etc. C’est bien de l’héroïc fantasy, mais pas une héroïc fantasy bête et méchante. On a le droit à de l’action à tout instant, mais de façon intelligente. Il n’y a pas moyen d’être ennuyé avec cette lecture.

En bonus, les personnages sont tous bien développés malgré un nombre assez important. Chacun est plus ou moins attachant, mais il n’y a pas de manichéisme malvenu. Et je trouve que malgré ce nombre de personnages dans l’histoire, on n’est pas perdu dans « qui est qui ? avec qui ? etc ». C’est une intrigue sophistiquée mais assez directe pour ne pas être perdu dans des méandres un peu bourbeux. La compréhension de l’histoire n’est pas affectée en somme. Et on a le droit à une fin assez ouverte pour peut-être espérer un jour une suite, bien que ça ne semble pas prévu.

Note : 8,5/10
Pour un bon repas, bouffez du Lion ! Vous ne le regretterez pas ! A dévorer.


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