Auteur : Andreas Eschbach
Editeur : J’ai Lu
Date de publication : 2004 (1ère éd. allemande : 1995)
Couverture :
Couverture :
Illustrateur : Vincent Madras
Pages : 316
pages
Prix : 7,20
euros
Biographie auteur : (source : fnac.com)
Andreas
Eschbach est né à Ulm en Allemagne en 1959. Après des études de physique
aérodynamique et d’informatique à l’université de Stuttgart, il fonde en
partenariat une société de développement et de conseil informatique en 1993,
dont il se retire quelques années plus tard pour consacrer plus de temps à
l’écriture. Il est aujourd’hui écrivain et consultant indépendant en
informatique.
Passionné de
littérature depuis son plus jeune âge, Andreas Eschbach écrit depuis l’âge de
12 ans. Ses premières nouvelles sont publiées dans diverses revues littéraires
allemandes. C’est en 1992 qu’il décide de travailler à la publication d’un
roman : Des milliards de tapis de cheveux,
qui sera immédiatement reconnu, et récompensé par le « Science Fiction
Club Deutschland ». Auteur de plusieurs romans de science-fiction, dont
quatre ont été couronnés de prix littéraires – dont le Grand Prix de
l’Imaginaire pour Des milliards de tapis
de cheveux –, Andreas Eschbach est une révélation dans l’univers de la
science-fiction européenne de ces dernières années.
Synopsis :
Quelque part
aux confins de l'Empire, sur un monde oublié de tous... une petite planète
apparemment anodine. Sauf que, depuis des temps immémoriaux, les hommes s'y
livrent à une étrange occupation : tisseurs de père en fils, ils fabriquent des
tapis de cheveux destinés à orner le Palais des Étoiles de l'Empereur.
Pourtant, une
étrange rumeur circule. On raconte çà et là que l'Empereur n'est plus. Qu'il
serait mort, abattu par des rebelles. Mais dans ce cas, à quoi peuvent donc
servir ces tapis ? Et qui est cet homme si étrange qui prétend venir d'une
lointaine planète ? Lui aussi affirme que l'Empereur est mort...
Critique :
Ce n’est pas le tout de lire des critiques
littéraires sur le net, encore faut-il passer à l’acte d’achat une fois
convaincu. Et Baroona a su me convaincre pour le livre que je vais vous
présenter à mon tour. Je le remercie, car j’ai reçu une claque.
Tout commence avec un titre accrocheur, pour le moins
un titre qui accroche ma curiosité. Tout de suite, on sent comme une odeur de
mystère, d’un truc assez fou pour nous tenir tout un livre. Ensuite, lorsque
l’on regarde la quatrième de couverture, on voit les distinctions reçues par le
livre en France. Pas les moindres avec le « Grand Prix de
l’Imaginaire » et le prix « Bob Morane ». J’ai personnellement
rarement été déçu par un GPI. Mais peut-être que je les choisis bien.
Puis, on ouvre le livre, le regard tombe sur des
lettres qui forment des mots qui eux-mêmes forme des phrases qui aboutissent à
une merveilleuse symphonie, pleine d’originalité et de poésie. Je vous parlais
de mystère ressenti à la lecture du titre. La chose est immédiatement perçue à
la lecture des premiers chapitres. Ce mystère est le fil conducteur qui m’a
tenu en haleine durant toute ma lecture.
Sauf qu’en soi, un mystère seul n’est pas suffisant
pour faire un bon roman. Combien de polars (ou autres) ai-je trouvé blasant car
vides de sens, ne faisant que mariner le lecteur jusqu’à le perdre dans des
méandres obscurs. Si une des grandes qualités de ce récit d’Andreas Eschbach
est l’originalité de son univers, sa plus grande force est de vous présenter la
chose de tel sorte qu’à chaque chapitre, notre intérêt est renouvelé et que
l’espace de son récit prend une dimension énorme dans notre imaginaire.
Je m’explique. Chaque chapitre est en fait une
histoire qui pourrait être indépendante. D’où un intérêt fort à chaque fois, et
une immersion immédiate dans l’histoire puisqu’on fait face à ce qui ressemble
à ce qu’on pourrait appeler tendrement des « chapi-velles »,
contraction de « chapitre » et « nouvelle ». Si Eschbach
parle de tapis de cheveux dans son œuvre, lui dresse une mosaïque belle et
captivante. Cette forme des chapivelles tire une qualité essentielle aux
nouvelles qui est d’être intense dans leur déroulement, et l’auteur use de
cette ficelle pour créer une œuvre plus ambitieuse encore, mêlant donc
l’intensité dans un panorama bien plus grand.
Hélas, tout finit bien vite tant cela se dévore
rapidement. Le chapivelle final est je trouve mémorable avec le dévoilement du
mystère. Jamais je n’aurais pensé à cela. J’ai été très agréablement surpris.
On pourrait presque parler de coup bas de l’auteur. Ce dénouement donne un
petit air d’anecdote historique, bien que l’on soit dans un univers de
science-fiction. J’en ai eu le sourire aux lèvres. C’est un plat trois étoiles
que je vous incite à dévorer.
Note : 9/10
Déroulez
le tapis rouge, voici un monument de la gastronomie littéraire SF. A dévorer
absolument.
Un livre génial. Un indispensable de la SF !
RépondreSupprimerPas lu, mais après avoir lu cette critique, ça va aller directement sur ma pile à lire.
RépondreSupprimerCa fait plaisir à entendre Sombrefeline !
RépondreSupprimerRaaah, après la Horde du contrevent (d'ailleurs je vois aussi Gueule de Truie et l'Assassin Royal dans la colonne de droite) celui là aussi me fait bien de l'oeil ! Vous êtes de viles tentateurs !
RépondreSupprimerFlash infos !
RépondreSupprimerAprès l'Île de la Tentation peuplée de terribles succubes, voici le Blog de la Tentation hanté par des livres totalement addictifs.
:D
Wouhou, heureux que tu aies apprécié ! =)
RépondreSupprimerEt tu en as fait une chronique terriblement meilleure que la mienne (j'espère que je m'améliore avec le temps d'ailleurs, parce qu'elle était vraiment pas top <.<).
Tu m'en ferais regretter d'avoir commencé avec ce livre !
Vive les chapivelles ! (©Kissifrott)
Ouais, j'ai adoré =)
RépondreSupprimerEt content que ma chronique te plaise. je ne pense pas qu'elles sont toute d'un top niveau sur mon blog, mais je suis assez fier de celle-ci et de mes chapivelles :p
Et les tiennes sont très bien je trouve. Elles racontent ce qui t'a le plus marqué dans le livre sans en dévoiler trop, impecc'. Celle d'Eschbach a suffisemment attiser ma curiosité pour que je le prenne et le lise rapidement en tout cas ;)
Et puis, avec le nombre de critiques que tu écris, tu t'améliores forcément à mon avis. Jais pas spécialement fait gaffe, mais depuis que je m'y suis mis sérieusement, l'écriture vient plus facilement, que ce soit dans son contenu et son agencement.
Pfiou ! Faut que je me relise avant de poster mes commentaires >_<'
RépondreSupprimerTu as raison, le titre est pour le moins intrigant... Mais plus intrigants encore sont les chapitres qui semblent former de courtes histoires indépendantes !
RépondreSupprimerIntéressant, j'y penserai.