mardi 27 novembre 2012

Le Serpent d'Angoisse, de Roland C. Wagner

Titre : Le Serpent d’Angoisse
Auteur : Roland C. Wagner
Editeur : ActuSF
Couverture :

Illustrateur : Caza
Pages : 116 pages
Prix : 8,10 euros

Biographie auteur : (source : jesuismort.com)

Roland C. Wagner, né le 6 septembre 1960 à Bab El Oued en Algérie française et mort le 5 août 2012 à Laruscade (Gironde) dans un accident de voiture, est un écrivain français de science-fiction à tendance souvent humoristique. Depuis ses débuts professionnels en 1981, il a publié une centaine de nouvelles et une cinquantaine de romans, qui lui ont valu, entre autres, le prix Tour Eiffel, plusieurs prix Rosny aîné et le grand prix de l'Imaginaire à deux reprises, en 1999 avec Les Futurs Mystères de Paris puis en 2012 avec Rêves de gloire.

Synopsis :

Grâce au semen of gods, riches et puissants peuvent désormais vivre leurs fantasmes les plus fous au sein de réalités virtuelles créées par un groupe de télépathes. Tout serait parfait dans ce paradis artificiel si un élément incontrôlable ne parvenait à s’immiscer dans les séquences mentales et à tuer les clients de la Telepathic Trips Organization, qui exploite la psychosphère.
Au dehors, la révolte gronde. Le peuple prend les armes contre les élites avec un seul mot d’ordre :
« Destroy The American Dream ! »

Critique :

                Commençons avec une petite pensée pour Monsieur Wagner, récemment décédé tragiquement, la nouvelle provoquant subitement une floraison de chapeaux vert sur le web. Il fut l’un des auteurs de SF les plus prolifiques et reconnus, obtenant par deux fois la consécration du « grand prix de l’Imaginaire », en plus d’une multitude d’autres récompenses.
                Le récit présent a d’ailleurs eu une telle reconnaissance dans le genre puisqu’il a obtenu le « prix Rosny ainé » en 1988. J’avoue personnellement avoir eu un mal fou à accrocher. En cause, un récit extrêmement chaotique lors des trente premières pages avant de devenir seulement confus. J’ai persévéré devant ce style ardu, gardant une certaine compréhension grâce à la lecture du synopsis que je conseille, et en ai récolté les fruits, appréciant énormément le fond de l’histoire (mais toujours pas la forme qui a été mal gérée selon moi).
                J’ai adoré car l’histoire regorge d’idées malgré sa brièveté, Wagner est un auteur très inventif, mais surtout parce que l’auteur touche à une thématique avec la « psychosphère » que j’ai moi-même abordé dans une très courte nouvelle il y a plus d’un an et que je laisserais  en téléchargement pour votre curiosité. J’ai été frappé par mon manque d’originalité à la lecture du Serpent d’Angoisse du fait du nombre énorme de similitudes dans les idées. J’ai presque vingt-cinq ans de retard sur ce qui se fait en SF. J’en serais presque à m’accuser de plagiat si mon angle d’attaque n’avait pas été différent. Et puis, ma lecture est postérieure à mon écriture, ça touche du subconscient *joke*.
Bref, je fais ma petite publicité, mais n’hésitez pas à commenter mon petit écrit dont j’avais dans l’idée de développer un jour ou l’autre.
Je rappelle aussi que cette lecture s’inscrit dans le cadre d’un challenge dont je ferais le point après le Nouvel An, je n’oublie pas. Ma critique est du coup un peu incomplète, mais je partage surtout pour le clin d’œil à mes propres écrits.

Note : 7/10
Un très bon fond, une forme plus compliquée à aborder qui ne plaira pas à tout le monde. A dévorer en guise de séance de musculation cérébrale.




Bonus :
En format PDF [lecture en ligne ou téléchargement]
ou
Les Plumes de Cochons [lecture simple]
Le texte ne fait que huit pages et n'est pas exempt de défauts pour lesquels je suis douloureusement conscient, mais j'en reste assez fier. N'hésitez pas, commentez, critiquez, ça me fera plaisir ! Et pas besoin d'être un pro de la critique pour apprécier (ou pas) un récit.

lundi 26 novembre 2012

Orianor, tomes 1&2, de Jean Avril

Titre : 1 – La Cité aux sept murailles & 2 – Esclaves de So’Rah
Série : Orianor
Auteur : Jean Avril
Editeur : Cima
Couverture :


Illustrateur : Jean Avril
Nombre de tomes sortis : 2
Pages : 113 pages et 113 pages
Prix : 5,50 euros par épisode

Biographie auteur : (source : orianor.com)

Écrivain, designer graphique, fermier, jardinier, un peu philosophe… Jean Avril se laisse difficilement cerner par ces choses qu’on appelle «les catégories». La meilleure façon de le connaître reste encore de lire ses livres. (Une autre option plus rapide est de lui écrire.)

Synopsis :

Rihel, la Cité aux sept murailles, agonise dans les flammes : quarante années de siège, pour une poignée de cendre…
Depuis des millénaires, les humains sont en guerre contre les forces de So’Ghol, la Montagne Noire. Après la chute de Rihel, un seul Trône reste encore aux mains des humains : celui de la Citadelle de Céless, coeur du royaume de l’Endriel. Beaucoup disent que la situation est sans espoir, et pourtant plusieurs se tiennent encore debout, déterminés à poursuivre l’oeuvre de résistance. Ensemble, ils continuent d’écrire une épopée traversant les âges.
Les voici qui s’avancent : Kahel, chevalier de l’ordre des ivataris, mages ayant pour arme la lumière. Blanc, un enfant qui a désormais un empire contre lui. Jad, Iridia et Raygone, jeunes héros répondant à l’appel de l’Endriel, l’ultime rempart du monde libre, sur le point de tomber entre les griffes de l’envahisseur. Et Uriss, ancien roi amené en esclavage au coeur de la Montagne Noire pour y rencontrer un sort tragique : être enchaîné à son pire ennemi, par une chaîne lui faisant subir les souffrances qu’il inflige à l’autre…

***

Uriss et Kaïn commencent leur vie d’esclave en accomplissant la tâche la plus immonde qui soit : repêcher les rakhanes qui naissent des eaux visqueuses de So’Rah, la Mer Noire. L’influence pernicieuse de So’Ghol se fait bientôt sentir, alors que les griffes de l’oubli attaquent sans relâche la mémoire des deux hommes. Uriss doit lutter en s’accrochant à ses souvenirs… Parmi ceux-ci, l’on retrouve sa rencontre avec Méliore, ainsi qu’un événement qui a tout changé : la bataille pour la cinquième muraille de Rihel.
Kahel, Blanc et Akar poursuivent leur chemin vers Céless. Ce sera l’occasion pour l’enfant d’en apprendre davantage sur l’histoire d’Orianor, en particulier sur une légende fabuleuse, celle des deux trônes d’édama.
Jad, Iridia et Raygone, quant à eux, réaliseront que le chemin vers l’Endriel est loin d’être aussi facile qu’ils l’auraient souhaité… Que faire lorsque l’on croise un bataillon de l’armée nammoréenne sur son chemin ?

Critique :

                Aujourd’hui, je vous présente qui nous vient d’au-delà l’Atlantique, plus précisément du Québec, et que je n’aurais pas découvert sans le concours de son auteur que je remercie. Amis écrivains et éditeurs, n’hésitez pas à prendre exemple et à être gentil avec un pauvre petit Dévoreur en manque.
                Je m’en vais donc critiquer les deux premiers volumes en même temps du fait de leur brièveté, et c’est d’ailleurs là mon principal reproche. Cela donne en effet une impression de lenteur du récit tout à fait trompeuse car le rythme de l’histoire est bon mais pas adapté à un contenu si court, ce qui est frustrant car il y a du potentiel dans cette histoire. Même avec les deux premiers volumes en main, on reste sur sa faim à cause de cette brièveté, on n’est pas dans un rythme de novella mais de récit plus long.
                A part cela, Jean Avril met en scène une fantasy tout ce qu’il y a de plus classique. De ma plume, cela peut sonner comme un défaut puisque j’ai déjà fait ce genre de reproche, mais c’est ici à prendre au sens positif du terme. Certes, c’est très manichéen avec le Bien et ses chevaliers ivataris face au déferlement du Mal concrétisé par ces légions hybrides rakhanes qui dominent le monde. Sauf que l’auteur n’affiche pas de prétentions démesurées, il nous entraîne en toute simplicité dans son petit monde, cohérent et bien fait. Le style est léger et sympathique avec un certain lyrisme qui nous fait renouer par certains aspects avec la forme la plus pure de la fantasy qu’est le conte. Et s’il y a quelques combats, c’est instillé avec précaution dans cette aventure car au final, ce n’est pas le plus important dans cette fresque.
                C’est tout naturellement que l’histoire et certains personnages comme Kahel et Uriss prennent de l’ampleur lors du deuxième épisode. Par contre, et c’est encore la brièveté du récit qui est en cause, on a du mal à deviner les tenants et aboutissements à la lecture de plusieurs passages. Notamment les flashbacks qui apportent certes une compréhension plus fine de quelques détails, mais qui apparaissent assez obscurs par rapport au développement de l’histoire présente. Je pense sincèrement qu’il faudrait fusionner en une seule édition les trois voire quatre premiers épisodes afin d’apporter une compréhension plus globale à la lecture, d’autant plus que comme je l’ai déjà dit, il y a de la matière et du potentiel. Sauf que pour le moment, à la conclusion de chaque épisode, on ressent une sensation de vide et de frustration malgré une lecture agréable.
                A noter par contre dans le premier épisode un chapitre zéro (avant même le prologue) très réussi, parmi ce qui se fait de mieux. Très accrocheur et qui contient une part de mystère dont on aura sûrement la réponse lors du dénouement.

Note : 6,5/10
Une note correcte pour un ouvrage de pure fantasy classique, cohérente, intéressante et sympathique, mais trop brève. Bon marché en plus de cela, mais qu’il faut commander (chez un libraire de préférence), car probablement pas disponible en magasin. A dévorer dans l’attente de la suite pour enfin avancer un peu plus dans une intrigue tout de même encore faiblement exploitée.


Edit : Bonne nouvelle, Jean Avril en réponse à cette petite chronique vient de m'apprendre que Orianor sera aussi réédité par la suite en plusieurs volumes "d'intégrales", quatre épisodes par quatre.

jeudi 22 novembre 2012

Mangas à dévorer #1

Bonsoir à tous !

Un peu la flemme de faire une critique complète, la prochaine à venir de ma part sera sur le blog de la librairie Critic. Pour patienter, voici une petite série d'encas en manga.

Kuroko's Basket, de Tadatoshi Fujimaki
Note : 7/10
Série de sport sortant du lot qui n'atteint certes pas le génial Eyeshield 21 mais qui change un peu des arts martiaux, malgré la présence de très bonnes séries dans ce domaine. Série en tout cas assez intéressante, assez drôle, assez cool. A dévorer par curiosité.




Gamaran, de Yosuke Nakamaru
Note : 8,5/10
Encore une série manga très typé avec la voie du sabre comme fil de l'histoire. Mais en y mêlant une machination assez habile et une petite vengeance, cela donne une histoire qui sortait du lot dès son scantrad avant d'être aujourd'hui publié chez Kana.Très classique, mais un petit quelque chose qui rend cette série très intéressante.Une des rentrées de l'année scolaire en papier. A dévorer.



Over Bleed, de Park Jungki
Note : 8/10
Un n-ième manga, en trois volumes, sur le combat de rue, la boxe et le surpassement de soi, que ce soit physiquement mais surtout mentalement. Et pourtant, dans une ambiance très sombre et avec un aspect cyber-thriller, on plonge dans une histoire très réussie. A dévorer en tenue de boxe.

jeudi 15 novembre 2012

Les Peaux-Epaisses, de Laurent Genefort


Titre : Les Peaux-Epaisses
Auteur : Laurent Genefort
Editeur : Critic
Couverture : 

Illustrateur : Ronan Toulhouat
Pages : 225 pages semi-format
Prix : 15 euros

Biographie auteur :

                Né en 1968, Laurent Genefort se consacre aux littératures de l’Imaginaire depuis l’âge de vingt ans. Il est alors le plus jeune auteur de la mythique collection « Anticipation » dans laquelle il écrira une vingtaine de romans. A son départ de Fleuve Noir, il inaugure le premier volet d’un livre-univers avec la parution d’Omale, considéré comme l’un des plus grands cycles de la science-fiction française.
                Plus récemment, il a publié Hordes, une trilogie de dark fantasy chez Bragelonne, et participé à la création d’un jeu vidéo pour le compte d’Ubisoft. Avec Les Peaux-Epaisse, il nous offre un space opera riche en action et en rebondissement.

Synopsis :

Lark et Roko : deux mercenaires parmi les plus doués et les plus chers.
Le premier est un ancien peau-épaisse, un humain modifié pour résister aux conditions de travail dans l'espace. Après trente ans de métier, il décide de raccrocher et de rejoindre les siens.
Le second, formé par Lark, déteste les Peaux-Épaisses. Depuis une affaire qui a mal tourné, il les chasse pour revendre leurs peaux, véritables combinaisons spatiales vivantes. Quand on l'engage pour éliminer le clan de Lark, son chemin va à nouveau croiser celui de son ancien mentor.
Lark parviendra-t-il à retrouver et sauver son clan ? Et Roko assouvira-t-il enfin sa vengeance ? Une seule certitude : il y a des comptes à solder... d'un côté comme de l'autre

Critique :

                Avant d’aborder le contenu, soulignons le travail de plus en plus appréciable des éditions Critic, sûres de leur expérience acquise après les premiers balbutiements. Une finition de l’objet impeccable associé à un papier souple et agréable à l’œil et en main. Le tout servi dans une couverture à l’illustration splendide.
                Maintenant, le contenu. Tout d’abord, il s’agit d’une réédition d’un auteur que l’on n’a plus à présenter et déjà présent dans le catalogue Critic avec Le Sang des Immortels, déjà un très bon roman de SF. Le schéma des deux histoires est d’ailleurs assez similaire puisque de part et d’autre, on assiste à l’affrontement entre deux « entités », histoire de définir la chose le plus largement possible. Seulement dans l’un, on a plutôt  le côté « quête et aventure » dans un univers certes futuristes mais aussi centré sur un aspect plus rétro avec la mise en avant d’une touche autochtone inspiré du colonialisme. Alors que de l’autre côté, celui qui nous concerne aujourd’hui, on est plus dans un contexte technologique et même biotechnologique puisque l’on a affaire à des hommes génétiquement modifiés avec les Peaux-Epaisses.
                Pourtant grand fan de fantasy plutôt que de SF, et pour avoir lu Hordes du même auteur, je trouve que Laurent Genefort s’exprime mieux en SF, y faisant preuve d’une plus grande originalité. Dans ce domaine, Laurent Genefort est très fort (*joke*) puisqu’en un minimum de caractères, il nous livre une histoire avec un univers très fourni tout en étant cohérent, en plus de laisser une place importante à la psychologie des personnages et aux relations entre eux. Car Genefort écrit une SF « humaine », où l’homme et les sentiments sont prépondérants dans une action testosteronée, burnée, couillue ou autres qualificatifs masculins. Oui, je n’en parle pas beaucoup, mais il y a de la baston pour les amateurs de space opera viril.
                Mais en effet, il nous est dit d’aimer l’étrange. L’humanité n’est pas où l’on pense qu’elle est. On désacralise l’humain qui dans certains cas est un immonde salopard raciste à la sauce intergalactique, alors que les humanoïdes que sont les Peaux-Epaisses, objet de haine raciale en plus d’une chasse à vocation commerciale, paraissent bien plus humain, ou tout du moins sympathiques, que ce soit avec leur esprit de corps ou leurs différentes personnalités malgré les difficultés de la vie réservée à leur « race ».

Note : 8/10
Un repas assez épais pour tenir l’estomac. A dévorer.


dimanche 11 novembre 2012

Green Blood, de Masasumi Kakizaki



Titre : Green Blood
Auteur : Masasumi Kakizaki
Team scan-trad : SAT
Couverture :
Nombre de tomes sortis : Aucun, uniquement en ligne pour la VF

Biographie auteur :

Masasumi Kakizaki est un jeune mangaka qui a déjà marqué les esprits grâce à son style graphique original et talentueux. Il a commencé avec X-gene, un mélange de science-fiction et d'horreur sous le scénario de Kentaro Fumizuki. Depuis, son style s’est affirmé en collaboration de Georges Abe pour la fantastique série Rainbow, ou bien encore en solo avec Hideout.

Synopsis : (source : lecture-en-ligne.com)

Milieu du XIXème siècle, Etats-Unis d'Amérique.
Sur l'île de Manhattan à New York, Five Points est considéré comme le pire bidonville au monde. Prostitution, vols, meurtres et règlements de compte entre gangs qui y font leur loi, sont le lot quotidien de ses habitants, la plupart étant des immigrants victimes de la désillusion du rêve américain. C'est là que vivent les frères Burns. Le cadet, Luke, est un adolescent honnête et vertueux qui déteste les gangs, cause selon lui de tous les malheurs du quartier. Mais il est loin de s'imaginer que Brad, son aîné, travaille secrètement pour le plus important gang de Five Points, les Grave Diggers, et qu'il est plus connu sous le surnom de Grim Reaper, un assassin habile et impitoyable...

Critique :

Pas encore sorti en France, et pourtant voilà une série manga qui sort déjà de la masse grâce à internet et au merveilleux travail des équipes bénévoles de scan-trad qui nous permettent de visualiser en avant-première les nouvelles séries japonaises. Jusqu’à présent, l’équivalent d’un peu plus d’un tome a été traduit sur les sites français, un peu plus côté anglo-saxon, et pourtant me voilà déjà emballé. Une team comme mangastream.com ne s’y trompe pas puisqu’elle planche sur la série alors qu’elle est habituée à travailler presque exclusivement sur les blockbusters shônen du moment.
                Qu’est-ce qui est captivant dans cette nouvelle série ? Déjà son dessin encore et toujours du génial Masasumi Kakizaki dont j’ai déjà critiqué de manière dithyrambique la série Rainbow, et qui a aussi fait le très bon one-shot d’horreur Hideout. Je ne fais donc que me répéter, mais il le mérite. Néanmoins, il doit sûrement exister quelques dessinateurs sur cette Terre très doués mais qui n’arriveront jamais à la cheville de Kakizaki. Il y a aussi le choix de son thème, l’angle par lequel il est abordé et la trame scénaristique qui entrent en compte.
                Autant dire que notre auteur se comporte plutôt bien dans ces domaines. Encore une fois, on se trouve dans une veine seinen, un genre donc plus adulte, en plus de choisir aussi une seconde veine plus historique à l’instar d’un Rainbow. Cependant, on recule cette fois plus loin dans le temps puisque l’on est dans une histoire non plus post-seconde Guerre Mondiale mais plutôt dans un décor historique du milieu du XIXème siècle. Et « exit » le contexte japonais et place à New-York avec les guerres de gangs au célèbre carrefour de Five Points, exactement comme dans l’excellentissime Gang of New-York de Martin Scorsese avec Léonardo di Caprio.
                La misère humaine et matérielle est donc encore au centre de la trame. Cette fibre très sombre sans être glauque convient particulièrement bien au style de Kakizaki. Dans cette ambiance, on y suit nos deux héros, deux frères enfants d’immigrés. L’un est le tueur à gage emblématique du coin, un vraie figure mythique, l’autre est un jeune docker modèle à la vertue affirmée, sermonnant souvent son grand-frère pour qu’il travailler sérieusement, ne connaissant pas son identité cachée. Une relation fraternelle absolument bouleversante et aux allures déjà tragiques.

Note : 9,5/10
A dévorer absolument ! Et achetez le format papier quand il sortira. Car même si ce n’est pas encore à l’ordre du jour, je parie qu’il sera publié, c’est une certitude tellement il sort du lot.

Remerciements à la Shamballa Alchemist Team !