jeudi 15 novembre 2012

Les Peaux-Epaisses, de Laurent Genefort


Titre : Les Peaux-Epaisses
Auteur : Laurent Genefort
Editeur : Critic
Couverture : 

Illustrateur : Ronan Toulhouat
Pages : 225 pages semi-format
Prix : 15 euros

Biographie auteur :

                Né en 1968, Laurent Genefort se consacre aux littératures de l’Imaginaire depuis l’âge de vingt ans. Il est alors le plus jeune auteur de la mythique collection « Anticipation » dans laquelle il écrira une vingtaine de romans. A son départ de Fleuve Noir, il inaugure le premier volet d’un livre-univers avec la parution d’Omale, considéré comme l’un des plus grands cycles de la science-fiction française.
                Plus récemment, il a publié Hordes, une trilogie de dark fantasy chez Bragelonne, et participé à la création d’un jeu vidéo pour le compte d’Ubisoft. Avec Les Peaux-Epaisse, il nous offre un space opera riche en action et en rebondissement.

Synopsis :

Lark et Roko : deux mercenaires parmi les plus doués et les plus chers.
Le premier est un ancien peau-épaisse, un humain modifié pour résister aux conditions de travail dans l'espace. Après trente ans de métier, il décide de raccrocher et de rejoindre les siens.
Le second, formé par Lark, déteste les Peaux-Épaisses. Depuis une affaire qui a mal tourné, il les chasse pour revendre leurs peaux, véritables combinaisons spatiales vivantes. Quand on l'engage pour éliminer le clan de Lark, son chemin va à nouveau croiser celui de son ancien mentor.
Lark parviendra-t-il à retrouver et sauver son clan ? Et Roko assouvira-t-il enfin sa vengeance ? Une seule certitude : il y a des comptes à solder... d'un côté comme de l'autre

Critique :

                Avant d’aborder le contenu, soulignons le travail de plus en plus appréciable des éditions Critic, sûres de leur expérience acquise après les premiers balbutiements. Une finition de l’objet impeccable associé à un papier souple et agréable à l’œil et en main. Le tout servi dans une couverture à l’illustration splendide.
                Maintenant, le contenu. Tout d’abord, il s’agit d’une réédition d’un auteur que l’on n’a plus à présenter et déjà présent dans le catalogue Critic avec Le Sang des Immortels, déjà un très bon roman de SF. Le schéma des deux histoires est d’ailleurs assez similaire puisque de part et d’autre, on assiste à l’affrontement entre deux « entités », histoire de définir la chose le plus largement possible. Seulement dans l’un, on a plutôt  le côté « quête et aventure » dans un univers certes futuristes mais aussi centré sur un aspect plus rétro avec la mise en avant d’une touche autochtone inspiré du colonialisme. Alors que de l’autre côté, celui qui nous concerne aujourd’hui, on est plus dans un contexte technologique et même biotechnologique puisque l’on a affaire à des hommes génétiquement modifiés avec les Peaux-Epaisses.
                Pourtant grand fan de fantasy plutôt que de SF, et pour avoir lu Hordes du même auteur, je trouve que Laurent Genefort s’exprime mieux en SF, y faisant preuve d’une plus grande originalité. Dans ce domaine, Laurent Genefort est très fort (*joke*) puisqu’en un minimum de caractères, il nous livre une histoire avec un univers très fourni tout en étant cohérent, en plus de laisser une place importante à la psychologie des personnages et aux relations entre eux. Car Genefort écrit une SF « humaine », où l’homme et les sentiments sont prépondérants dans une action testosteronée, burnée, couillue ou autres qualificatifs masculins. Oui, je n’en parle pas beaucoup, mais il y a de la baston pour les amateurs de space opera viril.
                Mais en effet, il nous est dit d’aimer l’étrange. L’humanité n’est pas où l’on pense qu’elle est. On désacralise l’humain qui dans certains cas est un immonde salopard raciste à la sauce intergalactique, alors que les humanoïdes que sont les Peaux-Epaisses, objet de haine raciale en plus d’une chasse à vocation commerciale, paraissent bien plus humain, ou tout du moins sympathiques, que ce soit avec leur esprit de corps ou leurs différentes personnalités malgré les difficultés de la vie réservée à leur « race ».

Note : 8/10
Un repas assez épais pour tenir l’estomac. A dévorer.


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