Série : Orianor
Auteur : Jean Avril
Editeur : Cima
Couverture :
Illustrateur : Jean Avril
Nombre de tomes sortis : 2
Pages : 113
pages et 113 pages
Prix : 5,50
euros par épisode
Biographie auteur : (source : orianor.com)
Écrivain, designer graphique, fermier, jardinier, un peu philosophe… Jean
Avril se laisse difficilement cerner par ces choses qu’on appelle «les
catégories». La meilleure façon de le connaître reste encore de lire ses
livres. (Une autre option plus rapide est de lui écrire.)
Synopsis :
Rihel, la Cité aux sept murailles, agonise dans les
flammes : quarante années de siège, pour une poignée de cendre…
Depuis des millénaires, les humains sont en guerre
contre les forces de So’Ghol, la Montagne Noire. Après la chute de Rihel, un
seul Trône reste encore aux mains des humains : celui de la Citadelle de
Céless, coeur du royaume de l’Endriel. Beaucoup disent que la situation est
sans espoir, et pourtant plusieurs se tiennent encore debout, déterminés à
poursuivre l’oeuvre de résistance. Ensemble, ils continuent d’écrire une épopée
traversant les âges.
Les voici qui s’avancent : Kahel, chevalier de
l’ordre des ivataris, mages ayant pour arme la lumière. Blanc, un enfant qui a
désormais un empire contre lui. Jad, Iridia et Raygone, jeunes héros répondant
à l’appel de l’Endriel, l’ultime rempart du monde libre, sur le point de tomber
entre les griffes de l’envahisseur. Et Uriss, ancien roi amené en esclavage au
coeur de la Montagne Noire pour y rencontrer
un sort tragique : être enchaîné à son pire ennemi, par une chaîne lui
faisant subir les souffrances qu’il inflige à l’autre…
***
Uriss et Kaïn commencent leur vie d’esclave en
accomplissant la tâche la plus immonde qui soit : repêcher les rakhanes qui
naissent des eaux visqueuses de So’Rah, la Mer Noire. L’influence pernicieuse
de So’Ghol se fait bientôt sentir, alors que les griffes de l’oubli attaquent
sans relâche la mémoire des deux hommes. Uriss doit lutter en s’accrochant à
ses souvenirs… Parmi ceux-ci, l’on retrouve sa rencontre avec Méliore, ainsi
qu’un événement qui a tout changé : la bataille pour la cinquième muraille
de Rihel.
Kahel, Blanc et Akar poursuivent leur chemin vers
Céless. Ce sera l’occasion pour l’enfant d’en apprendre davantage sur
l’histoire d’Orianor, en particulier sur une légende fabuleuse, celle des deux
trônes d’édama.
Jad, Iridia et Raygone, quant à eux, réaliseront que
le chemin vers l’Endriel est loin d’être aussi facile qu’ils l’auraient
souhaité… Que faire lorsque l’on croise un bataillon de l’armée nammoréenne sur
son chemin ?
Critique :
Aujourd’hui, je vous présente qui nous vient d’au-delà
l’Atlantique, plus précisément du Québec, et que je n’aurais pas découvert sans
le concours de son auteur que je remercie. Amis écrivains et éditeurs, n’hésitez
pas à prendre exemple et à être gentil avec un pauvre petit Dévoreur en manque.
Je m’en vais donc critiquer les deux premiers volumes
en même temps du fait de leur brièveté, et c’est d’ailleurs là mon principal
reproche. Cela donne en effet une impression de lenteur du récit tout à fait
trompeuse car le rythme de l’histoire est bon mais pas adapté à un contenu si
court, ce qui est frustrant car il y a du potentiel dans cette histoire. Même
avec les deux premiers volumes en main, on reste sur sa faim à cause de cette
brièveté, on n’est pas dans un rythme de novella mais de récit plus long.
A part cela, Jean Avril met en scène une fantasy tout
ce qu’il y a de plus classique. De ma plume, cela peut sonner comme un défaut
puisque j’ai déjà fait ce genre de reproche, mais c’est ici à prendre au sens
positif du terme. Certes, c’est très manichéen avec le Bien et ses chevaliers
ivataris face au déferlement du Mal concrétisé par ces légions hybrides
rakhanes qui dominent le monde. Sauf que l’auteur n’affiche pas de prétentions
démesurées, il nous entraîne en toute simplicité dans son petit monde, cohérent
et bien fait. Le style est léger et sympathique avec un certain lyrisme qui
nous fait renouer par certains aspects avec la forme la plus pure de la fantasy
qu’est le conte. Et s’il y a quelques combats, c’est instillé avec précaution
dans cette aventure car au final, ce n’est pas le plus important dans cette
fresque.
C’est tout naturellement que l’histoire et certains
personnages comme Kahel et Uriss prennent de l’ampleur lors du deuxième
épisode. Par contre, et c’est encore la brièveté du récit qui est en cause, on
a du mal à deviner les tenants et aboutissements à la lecture de plusieurs
passages. Notamment les flashbacks qui apportent certes une compréhension plus
fine de quelques détails, mais qui apparaissent assez obscurs par rapport au
développement de l’histoire présente. Je pense sincèrement qu’il faudrait
fusionner en une seule édition les trois voire quatre premiers épisodes afin d’apporter
une compréhension plus globale à la lecture, d’autant plus que comme je l’ai
déjà dit, il y a de la matière et du potentiel. Sauf que pour le moment, à la
conclusion de chaque épisode, on ressent une sensation de vide et de
frustration malgré une lecture agréable.
A noter par contre dans le premier épisode un
chapitre zéro (avant même le prologue) très réussi, parmi ce qui se fait de
mieux. Très accrocheur et qui contient une part de mystère dont on aura
sûrement la réponse lors du dénouement.
Note :
6,5/10
Une note correcte pour un ouvrage
de pure fantasy classique, cohérente, intéressante et sympathique, mais trop
brève. Bon marché en plus de cela, mais qu’il faut commander (chez un
libraire de préférence), car probablement pas disponible en magasin. A dévorer
dans l’attente de la suite pour enfin avancer un peu plus dans une intrigue
tout de même encore faiblement exploitée.
Edit : Bonne nouvelle, Jean Avril en réponse à cette petite chronique vient de m'apprendre que Orianor sera aussi réédité par la suite en plusieurs volumes "d'intégrales", quatre épisodes par quatre.
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