lundi 26 novembre 2012

Orianor, tomes 1&2, de Jean Avril

Titre : 1 – La Cité aux sept murailles & 2 – Esclaves de So’Rah
Série : Orianor
Auteur : Jean Avril
Editeur : Cima
Couverture :


Illustrateur : Jean Avril
Nombre de tomes sortis : 2
Pages : 113 pages et 113 pages
Prix : 5,50 euros par épisode

Biographie auteur : (source : orianor.com)

Écrivain, designer graphique, fermier, jardinier, un peu philosophe… Jean Avril se laisse difficilement cerner par ces choses qu’on appelle «les catégories». La meilleure façon de le connaître reste encore de lire ses livres. (Une autre option plus rapide est de lui écrire.)

Synopsis :

Rihel, la Cité aux sept murailles, agonise dans les flammes : quarante années de siège, pour une poignée de cendre…
Depuis des millénaires, les humains sont en guerre contre les forces de So’Ghol, la Montagne Noire. Après la chute de Rihel, un seul Trône reste encore aux mains des humains : celui de la Citadelle de Céless, coeur du royaume de l’Endriel. Beaucoup disent que la situation est sans espoir, et pourtant plusieurs se tiennent encore debout, déterminés à poursuivre l’oeuvre de résistance. Ensemble, ils continuent d’écrire une épopée traversant les âges.
Les voici qui s’avancent : Kahel, chevalier de l’ordre des ivataris, mages ayant pour arme la lumière. Blanc, un enfant qui a désormais un empire contre lui. Jad, Iridia et Raygone, jeunes héros répondant à l’appel de l’Endriel, l’ultime rempart du monde libre, sur le point de tomber entre les griffes de l’envahisseur. Et Uriss, ancien roi amené en esclavage au coeur de la Montagne Noire pour y rencontrer un sort tragique : être enchaîné à son pire ennemi, par une chaîne lui faisant subir les souffrances qu’il inflige à l’autre…

***

Uriss et Kaïn commencent leur vie d’esclave en accomplissant la tâche la plus immonde qui soit : repêcher les rakhanes qui naissent des eaux visqueuses de So’Rah, la Mer Noire. L’influence pernicieuse de So’Ghol se fait bientôt sentir, alors que les griffes de l’oubli attaquent sans relâche la mémoire des deux hommes. Uriss doit lutter en s’accrochant à ses souvenirs… Parmi ceux-ci, l’on retrouve sa rencontre avec Méliore, ainsi qu’un événement qui a tout changé : la bataille pour la cinquième muraille de Rihel.
Kahel, Blanc et Akar poursuivent leur chemin vers Céless. Ce sera l’occasion pour l’enfant d’en apprendre davantage sur l’histoire d’Orianor, en particulier sur une légende fabuleuse, celle des deux trônes d’édama.
Jad, Iridia et Raygone, quant à eux, réaliseront que le chemin vers l’Endriel est loin d’être aussi facile qu’ils l’auraient souhaité… Que faire lorsque l’on croise un bataillon de l’armée nammoréenne sur son chemin ?

Critique :

                Aujourd’hui, je vous présente qui nous vient d’au-delà l’Atlantique, plus précisément du Québec, et que je n’aurais pas découvert sans le concours de son auteur que je remercie. Amis écrivains et éditeurs, n’hésitez pas à prendre exemple et à être gentil avec un pauvre petit Dévoreur en manque.
                Je m’en vais donc critiquer les deux premiers volumes en même temps du fait de leur brièveté, et c’est d’ailleurs là mon principal reproche. Cela donne en effet une impression de lenteur du récit tout à fait trompeuse car le rythme de l’histoire est bon mais pas adapté à un contenu si court, ce qui est frustrant car il y a du potentiel dans cette histoire. Même avec les deux premiers volumes en main, on reste sur sa faim à cause de cette brièveté, on n’est pas dans un rythme de novella mais de récit plus long.
                A part cela, Jean Avril met en scène une fantasy tout ce qu’il y a de plus classique. De ma plume, cela peut sonner comme un défaut puisque j’ai déjà fait ce genre de reproche, mais c’est ici à prendre au sens positif du terme. Certes, c’est très manichéen avec le Bien et ses chevaliers ivataris face au déferlement du Mal concrétisé par ces légions hybrides rakhanes qui dominent le monde. Sauf que l’auteur n’affiche pas de prétentions démesurées, il nous entraîne en toute simplicité dans son petit monde, cohérent et bien fait. Le style est léger et sympathique avec un certain lyrisme qui nous fait renouer par certains aspects avec la forme la plus pure de la fantasy qu’est le conte. Et s’il y a quelques combats, c’est instillé avec précaution dans cette aventure car au final, ce n’est pas le plus important dans cette fresque.
                C’est tout naturellement que l’histoire et certains personnages comme Kahel et Uriss prennent de l’ampleur lors du deuxième épisode. Par contre, et c’est encore la brièveté du récit qui est en cause, on a du mal à deviner les tenants et aboutissements à la lecture de plusieurs passages. Notamment les flashbacks qui apportent certes une compréhension plus fine de quelques détails, mais qui apparaissent assez obscurs par rapport au développement de l’histoire présente. Je pense sincèrement qu’il faudrait fusionner en une seule édition les trois voire quatre premiers épisodes afin d’apporter une compréhension plus globale à la lecture, d’autant plus que comme je l’ai déjà dit, il y a de la matière et du potentiel. Sauf que pour le moment, à la conclusion de chaque épisode, on ressent une sensation de vide et de frustration malgré une lecture agréable.
                A noter par contre dans le premier épisode un chapitre zéro (avant même le prologue) très réussi, parmi ce qui se fait de mieux. Très accrocheur et qui contient une part de mystère dont on aura sûrement la réponse lors du dénouement.

Note : 6,5/10
Une note correcte pour un ouvrage de pure fantasy classique, cohérente, intéressante et sympathique, mais trop brève. Bon marché en plus de cela, mais qu’il faut commander (chez un libraire de préférence), car probablement pas disponible en magasin. A dévorer dans l’attente de la suite pour enfin avancer un peu plus dans une intrigue tout de même encore faiblement exploitée.


Edit : Bonne nouvelle, Jean Avril en réponse à cette petite chronique vient de m'apprendre que Orianor sera aussi réédité par la suite en plusieurs volumes "d'intégrales", quatre épisodes par quatre.

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