dimanche 30 septembre 2012

L'Armée furieuse, de Fred Vargas



Titre : L’Armée furieuse
Auteur : Fred Vargas
Editeur : Viviane Hamy
Couverture :



Conception graphique : Pierre Dusser
Pages : 427 pages
Prix : 19,50 euros

Biographie auteur :

Fred Vargas est née à Paris en 1957, son vrai nom est Frédérique Audouain-Rouzeau. Sa mère est chimiste et son père un intellectuel. Sa sœur jumelle, Joëlle, est artiste peintre. Quant à son frère, Stéphane Audouin-Rouzeau, spécialiste de la première guerre mondiale, il est co-directeur du centre de recherche de l’historial de la Grande Guerre.
Fred (diminutif de Frédérique), a choisi le même nom d’artiste que sa sœur jumelle. Leur pseudo rappelle le personnage de Maria Varga, rôle tenu par Ava Gardner dans La comtesse aux pieds nus.
Fred Vargas est historienne et archéologue de formation. Son premier roman sera récompensé au Festival de Cognac en 1986. Délaissant la violence, elle construit ses énigmes à partir « d’un rien », et explore avec minutie et finesse des personnages toujours décalés.
Engagée dans la politique, Fred Vargas soutient pour les élections européennes du 7 juin 2009 la candidature de Daniel Cohn-Bendit et les listes du rassemblement des écologistes Europe-Ecologie.


Synopsis :


« Cette nuit-là, dit-elle lentement, Lina a vu passer l’Armée furieuse.
̶ Qui ?
̶ L’Armée furieuse, répéta la femme à voix basse. Et Herbier y était. Et il criait. Et trois autres aussi.
̶ C’est une association ? Quelque chose autour de la chasse ?
Madame Vendermot regarda Adamsberg, incrédule.
̶ L’Armée furieuse, dit-elle à nouveau tout bas. La Grande Chasse. Vous ne connaissez pas ?
̶ Non, dit Adamsberg en soutenant son regard stupéfait.
̶ Mais vous ne connaissez même pas son nom ? La Mesnie Hellequin ? chuchota-t-elle.
̶ Je suis désolé, répéta Adamsberg. Veyrenc, l’armée furieuse, vous connaissez cette bande ? La fille de Mme Vendermot a vu le disparu avec elle.
̶ Et d’autres, insista la femme.
Un air de surprise intense passa sur le visage du lieutenant Veyrenc. Comme un homme à qui on apporte un cadeau très inattendu.
̶ Votre fille l’a vraiment vue ? demanda-t-il. Où cela ?
̶ Là où elle passe chez nous. Sur le chemin de Bonneval. Elle a toujours passé là. La nuit ? C’est toujours la nuit qu’elle passe. Veyrenc retint discrètement le commissaire.
̶ Jean-Baptiste, demanda-t-il, vraiment tu n’as jamais entendu parler de ça ? Adamsberg secoua la tête.
̶ Eh bien, questionne Danglard, insista-t-il.
̶ Pourquoi ?
̶ Parce que, pour ce que j’en sais, c’est l’annonce d’une secousse. Peut-être d’une sacrée secousse. »
Nul doute que la fratrie « maudite » du village normand rejoindra la galaxie des personnages mémorables de Fred Vargas. Quant à Momo-mèche-courte, il est le fil conducteur de la double enquête que mène ici le commissaire Adamsberg, confronté à l’immémorial Seigneur Hellequin, chef de l’Armée furieuse.


Critique :

                Voilà longtemps que je n’avais pas pris la peine de lire un polar. Bien m’en prenne, j’en relirais plus souvent. Quoique, je ne prenais pas de grand risque avec le dernier (il me semble) Fred Vargas dont je suis un aficionado, ne m’ayant jamais déçue. 

                Bref, Fred Vargas ne change pas une recette qui gagne, poursuivant les déambulations de Jean-Baptiste Adamsberg, incroyable création de sa part, tout comme Danglard, Rétancourt, Veyrenc, etc, ainsi que tout le reste de cette mosaïque de personnages plus « typiques » les uns que les autres qui apparaissent au fil de ses romans. C’est cette mosaïque de personnages forts qui est à mon sens la première grande force des romans estampillés Vargas.

                La seconde, plus inconstant selon les romans, est l’ancrage historique de ses intrigues. Je suis quelque peu subjectif sur ce point puisque je suis étudiant en histoire, mais le fait de lire un polar empreint de légendes historiques croustillantes est passionnant. Je suis persuadé que cela donne une profondeur accrue à l’enquête. De plus, le côté morbide du choix de l’Armée furieuse colle parfaitement à mes goûts personnels.

                D’autres qualités collent à la peau de notre Vargas nationale comme son sens du récit couplé à une plume exquise, ou encore un humour délicieux. Néanmoins, l’Armée furieuse présente des qualités propres à cette enquête d’Adamsberg, avec notamment cette double (et même triple) enquête tenues avec brio les unes aux autres. Le seul défaut que j’ai retenu de ce roman, c’est la personnalité trop similaire du fils d’Adamsberg avec notre héros qui donne un côté « copier/coller » qui enlève l’aspect unique d’Adamsberg.

Note : 9/10
Un polar assez conséquent à dévorer pour être calé jusqu’au lendemain.

lundi 24 septembre 2012

Thermae Romae, de Mari Yamazaki

Une critique que j'avais oubliée, aussi disponible sur le blog de la librairie Critic. Un vrai coup de coeur.

Et désolé pour l'absence prolongé, mais "vacances" obligent. Le rythme va reprendre, j'essaierais de faire au minimum une critique par semaine.

Amicalement,
Le Dév'


Titre : Thermae Romae
Série : Thermae Romae
Auteur : Mari Yamazaki
Editeur : Casterman
Couverture :

Illustrateur France : Mari Yamazaki
Nombre de tomes sortis : 4 tomes
Prix : 7,50 euros

Biographie auteur :

Mari Yamazaki est née en 1967 à Tokyo d’une mère musicienne. A 14 ans, elle voyage seule en France et en Allemagne, rendant visite aux amis musiciens de sa mère. Alors qu’elle se dirige vers Lille, elle rencontre à la gare de Bruxelles un potier italien. En 1984, alors qu’elle a 17 ans, il l’invite à venir en Italie. Mari Yamazaki accepte et commence à étudier la peinture aux beaux-arts de Florence. Après dix années parfois difficiles passées en Italie, elle participe au concours de mangaka débutants d’une maison d’édition dans le but de remporter une somme d’argent, elle est sélectionnée et c’est comme ça qu’elle fera ses débuts dans le monde du manga. Elle s’installe à Lisbonne en 2003 après avoir résidé au Japon, au Moyen-Orient ainsi qu’en Italie. A partir de janvier 2008, elle publie dans le magazine mensuel Comic Beam (Enterbrain) la série Thermæ Romæ. Le premier tome sort en novembre 2009 et connaît un succès immédiat. En mars 2010, Thermae Romae est lauréat du grand prix du manga et reçoit en avril le 14e prix de la culture Osamu Tezuka. Elle réside actuellement à Chicago avec son fils et son mari, l’Italien rencontré à Bruxelles.

Synopsis :

Lucius Modestus, un architecte romain de l’Antiquité boudé par la profession décide d’aller se détendre aux thermes. Alors qu’il s’immerge dans l’eau, il se retrouve aussitôt transporté dans le temps et l’espace, atterrissant dans un bain public du Japon contemporain. Ces étranges voyages lui permettent de s’inspirer des inventions japonaises et des techniques modernes pour briller à Rome et s’attirer les faveurs de l’empereur Hadrien.


Note : 8,5/ 10

Thermae Romae, c’est à lire pépère dans un bon bain bien (Ba be bi bo bu !!!) chaud pour une bonne tranche de détente.