Titre : Dominium Mundi – Livre II
Biographie auteur :
Synopsis :
Série :
Dominium Mundi
Auteur : François Baranger
Editeur : Critic
Auteur : François Baranger
Editeur : Critic
Date présente édition : avril 2014
Couverture :
Couverture :
Illustrateurs : François Baranger
Pages :
808 pages
Prix : 25,00
euros
Biographie auteur :
Né en 1970, François
Baranger est un artiste aux multiples talents. Illustrateur pour le cinéma (Harry Potter 7 ou encore La Belle et la Bête de Christopher
Gans), réalisateur de quelques courts-métrages d’animation, il est aussi concept artist dans le domaine du jeu
vidéo (Heavy Rain, Beyond : Two Souls). On lui doit
également de nombreuses couvertures de roman, et Freaks Agency, une série de BD chez Albin Michel.
Dominium Mundi, gigantesque fresque inspirée du poème épique La
Jérusalem délivrée, est l’aboutissement impressionnant de maîtrire d’une
dizaine d’années de travail.
Synopsis :
"Cette guerre pour laquelle il s’était engagé n’était pas une guerre
de religion, ni même une simple guerre de conquête ou de colonisation, mais bel
et bien une guerre d’extermination."
2205. C’est le débarquement. Les troupes de
l’Empire Chrétien Moderne se déploient dans les plaines arides d’Akya du
Centaure.
À l’arrière, Albéric Villejust organise la
rébellion qui gronde parmi les inermes.
De leur côté, Tancrède de Tarente et Clorinde
ont retrouvé l’amour, une foi inébranlable, et comptent mener à bien leur
mission, au nom du tout-puissant Pape Urbain IX. En tant que méta-guerriers, la
prise de l’ultime tombeau du Christ repose en grande partie sur leurs épaules.
Mais sous l’implacable soleil centaurien, rien
n’est gravé dans le marbre. Alors que les rebelles se cachent et s’organisent
dans le désert, que les Atamides se révèlent plus dangereux que prévu, les
luttes de pouvoir s'intensifient et des forces nouvelles s’agitent dans
l’ombre. De ces zones obscures dépendront l’avenir d’Akya, des nouveaux Croisés
et, à plus grande échelle, de peuples entiers…
Critique :
« Souviendez »-vous d’une petite chronique
sur Dominium Mundi – Livre I. En étant resté assez superficiel selon moi
en relisant cette précédente chronique, je pense avoir malgré tout communiqué
un certain enthousiasme. Alors, j’espère en faire tout autant pour ce second
opus, et même mieux car j’espère aussi convaincre les derniers récalcitrants. Dominium
Mundi – et ce livre II le confirme – est une tuerie, au sens propre comme
figuré par ailleurs.
Fini le huis-clos sur le vaisseau interstellaire le
Saint-Michel, place à l’Action sur Akya du Centaure, planète à l’apparence
assez rude de par son climat désertique, mais parcourue de nombreux oasis plein
de vie en l’objet des failles forestières. Et cette action avec un grand A, on
y rentre de plain pied très rapidement. Le livre I de Dominium Mundi,
aussi excellent que j’ai pu le trouver, n’était au final qu’une excellente mise
en bouche, où le besoin de présenter un contexte pouvait donner l’impression
d’un démarrage plus ou moins long (sans que ce soit un mal pour ma part). Dans
ce livre II, fi de cela, pif paf boum, ça dérouille sec d’entrée. Ce second
opus est tout simplement le gâteau sur la cerise (non, je ne me trompe pas),
une sorte d’iceberg à l’envers par rapport au premier volume, où tout s’enchaine
à merveille.
Car oui, en plus de ce souffle épique qu’il n’y avait
pas dans le volume premier du nom, j’ai trouvé le récit merveilleusement bien
construit, que ce soit dans sa gestion globale des révélations au fur et à
mesure de l’histoire, ou bien simplement lors des changements narratifs à un
niveau de détail plus affiné. Il en résulte une histoire particulièrement
haletante, en plus d’un décorum captivant. Sincèrement, je n’ai pas lâché le
roman du début à la fin, sans aucun temps mort (allez, peut-être l’épilogue qui
est un peu long, mais ça prolonge le plaisir, et il n’est pas inutile, loin de
là).
En plus de cela, malgré un panel de personnages
secondaires extrêmement large, j’ai trouvé la gestion des points de vue juste nickel,
je ne me suis jamais embrouillé entre une séquence narrative et une autre (ça
rejoint le premier point, le texte est très bien construit). Et de ce fait, de
nombreux personnages, même secondaires, ont une belle épaisseur, on s’attache
vraiment bien à chacun d’entre eux (ce qui était déjà le cas dans le premier me
direz-vous, mais encore plus désormais). Et quand je parle de personnages, je
comprends les Atamides et leur(s) civilisation(s) aussi. Seule Clorinde et sa
relation avec Tancrède m’a un peu tapé sur les nerfs. Heureusement, le rôle de
Clorinde au final s’avère juste essentiel pour la tension du récit, ça compense
un peu les claques que j’ai pu vouloir lui donner. En tout cas, j’ai apprécié à
fond la psychologie des personnages, avec un regard intérieur du narrateur très
empathique, un peu comme a pu le faire P.-J. Hérault.
Bref, ce diptyque a tout pour lui. Un univers riche
et intéressant, une intelligence narrative, un panthéon de personnages juste
comme il le faut, un souffle épique, et une intrigue au top niveau, avec
beaucoup d’éléments forts qui rendent possible une lecture intense de 600 et
800 pages, en nous faisant passer par toutes sortes d'états.
Appréciation : Une de mes
meilleures lectures de ce premier tiers de l’année. La conclusion d’un diptyque
magistral, plus qu’un divertissement, un grand moment de lecture. J’envoie tout
de suite mes deux exemplaires à Georges Lucas.
Le
jeu des comparaisons : Dur de comparer, il me manque encore un peu
de culture SF. Je dirais des personnages à la P.-J. Hérault et un univers riche
comme peut en livrer Laurent Genefort, pour rester dans le domaine français. J’ai
d’autres comparaisons en tête, mais elles m’ont été soufflées, je ne les ai pas
(encore) lu. Hypérion, pour n’en citer qu’un.