mardi 8 avril 2014

Her, de Spike Jonze

          Peu de sorties au cinéma pour ma part dernièrement. J'ai néanmoins fait l'effort d'aller voir Her, film qu'on m'avait bien vendu, parlant d'une anticipation à la Black Mirror, série hors-norme qui m'a particulièrement impressionnée. Et il est vrai, il y a du Black Mirror dans Her, un vrai film d'anticipation, avec par contre une teinte moins dystopique, quoique. Her ne se contente pas d'un arrière-plan d'anticipation, il développe une véritable réflexion à partir d'un postulat de base, une interface informatique intelligente.
          Mon souci avec ce film se situe probablement du côté de mes goûts personnels au final, et aussi de mon "cœur de pierre". Car la réflexion ne se situe pas qu'au niveau de l'anticipation puisque celle-ci est pleinement liée à une histoire d'amour un peu particulière. Et j'avoue avoir trouvé le temps un peu long parfois. Je ne parlerais pas de platitude, car j'ai trouvé des passages particulièrement brillants, sauf que parfois, ça tourne (trop) à l'exercice littéraire, ou bien philosophique, avec des répliques toutes droites sorties d'une disserte sur le sentiment amoureux.
          Mais Her reste un bon film, une expérience dont on n'éprouve pas assez souvent le goût en salle obscure, ponctuée de nombreux éclats de rire, d'une prestation de Joaquim Phoenix très solide, de la voix envoûtante de Scarlett Johansson et de la bande-son signée Arcade Fire. Un film à voir, au moins pour regarder quelque chose de différent, que l'on aime ou pas.

5 commentaires:

  1. Ave Commode !
    Tu confirmes mon envie. Prions Griaule pour que les changements de séance de demain me permettent toujours d'y aller.

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  2. J’ai beaucoup aimé la poésie de ce film, ainsi que la réflexion sur la déshumanisation de notre société, car au final, la technologie que l’on observe dans ce long-métrage n’est qu’une extrapolation de ce qui existe déjà avec SIRI sur iPhone, ou bien les jeux vidéos, de plus en plus immersifs. Le réalisateur a pris soin de ne pas basculer dans la caricature, je trouve que c’est très finement mené...

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    1. Ah ça, je ne dis pas le contraire, c'est finement menée.
      Par contre, je pense que la déshumanisation de la société n'est pas la seule interprétation à donner à ce film, ça serait ne voir que le verre à moitié vide. On peut interpréter dans le sens contraire, l'humain avant tout ;)

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  3. J'ai trouvé ce film bouleversant dans les sentiments qu'il dégage, l'impuissance face à l'amour. Même quand on est un coeur de pierre je pense qu'il y a une part de l'histoire qui conserne tout le monde.
    C'est le genre de films dans lequel il ne se passe pas grand chose, et pourtant on ne s'ennuie pas parce que tout est bien mené.
    Et puis il n'y a rien d'anormal à tomber amoureux de la voix de Scarlett Johansson :)

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