dimanche 21 septembre 2014

Dragon Déchu, de Peter F. Hamilton

Titre : Dragon Déchu
Auteur : Peter F. Hamilton
Editeur : Le Livre de Poche
Date présente édition : 2003
Couverture :

Illustrateur : Manchu
Pages : 958 pages
Prix : 10,20 euros

Biographie auteur :

Né en 1960 en Angleterre, Peter Hamilton a débuté sa carrière d’écrivain en 1987. Il s’est très vite imposé comme l’un des piliers du renouveau de la SF britannique. Mais là où ses amis auteurs exploraient de nouveaux courants, Hamilton a préféré faire revivre l’émerveillement des grandes aventures spatiales chères à E.E. Doc Smith, Jack Williamson et A.E. Van Vogt. Dans ce domaine, son cycle L’Aube de la nuit sert de référence. C’est le grand retour du Space Opera d’envergure !

Synopsis :

Lawrence Newton, en ce XXIVe siècle, n'a qu'un désir, une ambition, sillonner l'espace galactique. Même s'il doit abandonner famille, fortune et pouvoir pour accéder à ce rêve.
Vingt ans plus tard, alors qu'il est devenu un simple sergent pour le compte d'une des Grandes Compagnies, il lui semble avoir échoué sur toute la ligne.
Mais sur la planète Thallspring, où Lawrence et ses hommes sont chargés d'appuyer un " retour sur investissement ", c'est-à-dire un pillage pur et simple, une légende persistante évoque le Temple du Dragon Déchu.
Ce Dragon Déchu, s'il existe, serait un extraterrestre à la puissance colossale.
Et Lawrence entreprend de monter, à l'insu de ses employeurs, sa propre petite expédition. Non sans risques.
Un space opera fulgurant de Peter F. Hamilton, le rénovateur du genre et l'auteur du cycle : L'Aube de la nuit.

Critique :

                Frangin, si tu me lis comme tu en as pris la bonne habitude, sache que j’ai enfin achevé la lecture de ton livre, après des mois d’effort. Oui, voici des mois que j’ai commencé Dragon Déchu, mais de nombreuses autres lectures m’ont empêché de le terminer dans de plus brefs délais. Car Dragon Déchu ne m’a pas déplu, très loin de là. Seulement aurais-je apprécié cinq cents pages en moins.

                Oui, mon premier et principal reproche à Peter F. Hamilton, que je lisais pour la première fois, ce sont les longueurs. Avec presque mille pages, j’ai envie de dire que c’était presque inévitable. Pourtant, l’histoire tient la route tout du long. Il s’agit surtout du style de l’auteur qui tient à expliciter toute sa création dans la narration. Alors ça donne une richesse incroyable de détails et une compréhension accrue de son univers, mais il y a aussi un petit sentiment d’inutilité parfois. Fort heureusement, Peter Hamilton est intéressant la plupart du temps, se situant dans le sac des auteurs de science-fiction qui aiment les sciences dites « dures » (en les vulgarisant très bien). Pour en revenir plus précisément à la longueur, pendant très, mais très longtemps, je me suis demandé « où se trouve ce fucking dragon » vendu dans le synopsis (bien oui, je suis un lecteur de fantasy, j’aime bien les dragons), d’où peut-être aussi ce sentiment d’extrême longueur.

                Pour autant, j’ai bien accroché à ce livre. Pour preuve, en plusieurs mois de lecture, je n’ai jamais perdu le fil du récit, avec ce choix de deux histoires parallèles vouées à se rejoindre. C’est peut-être l’aspect bénéfique du style Hamilton, pas des plus esthétique, assez porté sur les termes techniques, mais très accessible, et donc permettant une véritable compréhension de son propos. Malgré l’absence de dragon pendant longtemps (bon, c’est très personnel comme jugement ça), on s’intéresse à l’histoire, un peu à contre-courant de ce qui se fait souvent puisqu’on suit a priori les méchants terriens qui viennent faire du « recouvrement » d’intérêts sur leurs anciennes colonies. Notre héros Lawrence Newton appartient à cette clique assez abjecte d’une société qui vous semblerait dégénérée, tout en étant un mouton un peu moins blanc au sein du troupeau (ce qui n’est pas forcément un tort en l’occurrence).

                Au final, même si j’ai été très longtemps frustré en lisant dragon Déchu, il s’agissait une frustration que je vais qualifier de positive, car le résultat est très sympa, mais aussi parce que malgré l’attente particulière qui me tenaillait, je ne me suis jamais ennuyé grâce aux quelques éléments distillés tout du long de la narration. Par contre, pour ceux qui l’ont lus (ou vont le lire), aviez-vous aussi envie de donner des baffes à Denise ?

Appréciation : Une lecture longue, mais qui narre une histoire riche et plutôt bien menée.

8 commentaires:

  1. (tu vas pouvoir enfin l'enlever de cette colonne de droite où il trône depuis looongtemps. =P)

    Peter F. Hamilton me fait peur pour ces longueurs et ce sens du détail. Certains adorent l'imprégnation, mais je ne suis pas sûr d'être de ceux-là. =/
    Et au final, il y a un dragon ou pas ? =O

    (nouvel album d'Alt-J !)

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    1. Pour le dragon, mon frangin y a répondu ci-dessous (il est d'ailleurs meilleur défenseur de Peter Hamilton que moi). En fait, je crois qu'il répond à ton appréhension des longueurs aussi :p

      Et oui, Alt-J envoie du lourd encore :)

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  2. Ah enfin ! Pour la longueur, je t'en avais pourtant choisi un court :p. Pour Peter F. Hamilton s'entend ^^... Pour ceux qui voudraient vraiment lire du court de cet auteur, un recueil de nouvelles est paru récemment en français, « Manhattan à l’envers », mais ce dernier est quand même un poil en-dessous de ses œuvres fleuves :/ (ça se lit bien mais ce n'est pas au niveau du reste).

    Par ailleurs, je précise que si l'auteur aime développer les descriptions technique dans ses histoires, le résultat n'est pas non plus de la « hard science » (à la Greg Egan & Cie) pour ceux que ça effrayerait. Ça reste souvent très typé space opera, notamment dans ces cycles de « L'Aube de la nuit » et tout ce qui a trait à l'univers de la Saga du Commonwealth, avec des vaisseau supra-luminiques qui s'allument à coup d'ogives nucléairo-quantiques tueuses d'étoiles et tout et tout ^^.

    Par contre, l'auteur adore multiplier les personnages et les histoires parallèles (dans l'espace et dans le temps) ; certains trouvent parfois que ça fait un peu fouillis. L'avantage, c'est que ça permet de varier l'éclairage apporté sur l'univers de l'œuvre (et même de suivre une trame d'histoire presque fantasy dans la « Trilogie du Vide »).

    Voilà, c'était mes deux centimes.

    PS : ah et oui il y a un dragon, et même plusieurs ;). Même s'ils ne ressemblent pas trop à ce que l'on pourrait attendre et même (très) longtemps à apparaître.

    PPS :
    Q : « Par contre, pour ceux qui l’ont lus (ou vont le lire), aviez-vous aussi envie de donner des baffes à Denise ? »
    R : En effet ^^.

    PPPS : mon nouveau défi, te refiler un petit « Carbone modifié » de Richard Morgan, ou un truc du genre ^^. T'inquiète, c'est moins long :p.

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    1. J'essaierais peut-être L'Aube de la Nuit, mais pas tout de suite.
      Et pour Richard Morgan, oui, pourquoi pas, mais j'ai pas trop accroché à son écriture dans ce que j'ai lu de lui en fantasy.

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  3. L'Aube de la Nuit, laisse tomber, en VF, tu tues la forêt amazonienne juste pour imprimer une fois les bouquins ^^. Et certains tomes sont en rupture non réédité :/.

    Pour R. Morgan, je ne sais pas ce qu'il vaut en fantasy, mais en SF, ça se défend pas trop mal (mais faut apprécier l'hémoglobine la plupart du temps).

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    1. Avec du bol, il se trouve en format numérique. Fantasy ou SF, même combat je pense ^^

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  4. Bon oui, il semblerait que Peter Hamilton aime faire dans la longueur. C'est un auteur qui m'intéresse beaucoup, mais ses monstrueux livres intimident un peu... J'ai celui-ci sur ma PAL, de même que la série "L'étoile de Pandore". Et je n'en ai lu aucun...
    Il faut que je trouve le courage !

    En ce qui concerne Richard Morgan, a priori il est bien meilleur en SF qu'en fantasy, ce qui est souhaitable vu que je n'ai lu qu'un roman fantasy de lui, et je n'ai pas du tout été convaincu.

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    1. Bon, promis, je m'attaquerais à Carbone Modifié genre... l'an prochain :)

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