Titre : Un cantique pour Leibowitz
Auteur : Walter M. Miller Jr.
Editeur : Folio SF
Auteur : Walter M. Miller Jr.
Editeur : Folio SF
Date
présente édition : mai
2013
Couverture :
Couverture :
Illustrateur
: Aurélien Police
Pages : 464 pages
Prix : 7,90 euros
Biographie auteur :
Pilote
de chasse pendant la Seconde Guerre mondiale, Walter M. Miller Jr. (1922 –
1996) a tiré de cette expérience traumatisante les fondements d’Un cantique pour Leibowitz, qui
remportera le prix Hugo en 1961 et qui fit tardivement l’objet d’une suite, L’héritage de saint Leibowitz, laissée
inachevée à sa mort et complétée par Thierry Bisson. Walter M. Miller Jr. a par
ailleurs écrit quelques nouvelles – réunies dans le recueil Humanité provisoire – qui figure parmi
les plus raffinées du genre.
Synopsis :
Dans le désert de l’Utah, parmi les vestiges d’une
civilisation disparue, frère Francis de l’ordre albertien de Leibowitz a fait
une miraculeuse découverte : d’inestimables reliques du martyr Isaac Leibowitz
lui-même, qui jadis avait organisé la sauvegarde des dernières miettes du
savoir balayé par le Grand Déluge de Flammes.
C’est une lueur d’espoir en cet âge de ténèbres et
d'ignorance, le signe tant attendu d’une nouvelle Renaissance. Mais l’humanité
a-t-elle tiré les leçons d’un cataclysme qui l’a laissée exsangue, défigurée
par le feu nucléaire? Saura-t-elle enfin se préserver des apprentis sorciers?
Car l’Histoire, bientôt, menace de se répéter…
Entre Le nom de la rose d’Umberto
Eco et Docteur Folamour de Stanley
Kubrick, une chronique rageuse et sarcastique de la folie humaine.
Critique :
Voici déjà un bon
mois, dans le cadre d’une lecture commune du cercle d’Atuan mais aussi du
challenge Morwenna, j’ai lu un classique de la SF avec Un cantique pour Leibowitz. Et j’ai personnellement adoré. Tout du
moins deux très bon tiers. Bon, de toute façon, je vous le dis, c’est un livre,
comme tous les livres mais ici très particulièrement je trouve, dont personne n’aura
la même lecture.
Un cantique pour Leibowitz est décomposé en trois parties se
déroulant à différentes périodes dans un contexte post-apocalyptique, toujours
centré sur les lieux d’une abbaye un peu particulière. La première partie est
bonne car elle contextualise bien le cadre de l’histoire proposée tout en ayant
ce côté énigmatique qui nous pousse pas à poursuivre. Le rythme n’est pas effréné,
mais je vous le dis tout de suite, c’est le style du récit qui veut ça.
Car dans la seconde
partie, on rentre dans le vif du sujet. C’est en tout cas là où j’ai trouvé le cœur
de la réflexion. Car Un cantique pour
Leibowitz est un livre qui veut faire cogiter un peu en prenant pour base
la peur terrifiante qu’éprouve l’auteur vis-à-vis de la bombe atomique. Et ça
marche pour ma part. J’ai trouvé cette partie grandiose. Bon, pour avoir lu les
retours du Cercle d’Atuan, je sais que les avis sont plus mitigés pour la
plupart, mais je persiste et signe. Rien que pour cette partie, le livre vaut
le détour, grâce à cette profondeur d’esprit qui me fait kiffer grave la SF. En
plus de cela, j’ai trouvé des personnages comme le poète, l’ermite ou encore l’abbé
juste géniaux.
La conclusion du
bouquin dans son dernier acte m’a par contre moins touché. J’ai trouvé la
narration plus précipitée. Justement parce que les choses s’emballent, mais
bon, le rendu n’est pas le même. Je dirais que la qualité est là, c’est
toujours intéressant à niveau égal avec la première partie, mais sans ce côté
énigmatique. On est plus dans la sentence à l’égard du genre humain.
Enfin, j’aimerais
finir sur l’aspect religieux, comme notre époque n’est pas très cléricalement
réceptif (moi compris). Si certains ne lisent pas cet ouvrage à cause de cet
aspect, j’aimerais les convaincre de changer d’avis. Je n’ai personnellement
par ressenti le côté religieux. Il ne s’agit que d’un vecteur de l’histoire
proposée par Walter Miller. Donc oui, il y a bien quelques réflexions teintées
par la religion, mais au final, le gros de l’idée aurait très bien pu supporter
un cadre tout ce qu’il y a de plus athée.
Appréciation :
Un classique de la SF qui mérite
cette appellation, bien qu'un peu inégal. Une vision noire de la société humaine sans pour autant être
manichéenne. Un livre intelligent et d’une grande ampleur, à lire.
C'est pas idiot d'accompagner ça d'un petit coup d'Interstellar ^^
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