vendredi 12 avril 2013

Les Débris du Chaudron, de Nathalie Dau

Titre : Les Débris du Chaudron
Auteur : Nathalie Dau
Editeur : Argemmios

Date de publication : 2008
Couverture :
Illustrateur : Magali Villeneuve
Pages : 207 pages
Prix : 13,50 euros

Biographie auteur : (source : babelio.com)

Nathalie Dau, née le 27 août 1966 à Antibes, est un écrivain français explorant des thèmes liés au folklore et à la mythologie.
En 1991, c'est sous le pseudonyme de Nathalie Letailleur que les éditions Tacussel publient son premier roman, "Bleu Puzzle", qui sera nommé pour le prix du premier roman de la ville de Sablet (Vaucluse), aux côtés du célèbre "Les Fourmis" de Bernard Werber, lauréat de cette année. À partir de 1999, plusieurs de ses nouvelles paraissent en anthologies ("Légendaires" ; "Royaumes" ; "Pouvoirs Critiques") comme en revues professionnelles.
En 2006, sa nouvelle "Le Violon de la Fée", parue dans la revue Faeries, est récompensée par le prix Merlin. Puis, en 2007, Nathalie Dau publie deux textes en anthologies ("(Pro)Créations" et "Ouvre-toi !") ainsi que son premier recueil "Contes Myalgiques 1 : les terres qui rêvent" qui sera récompensé en 2008 par le Prix Imaginales de la nouvelle.
Elle crée en 2007 les Éditions Argemmios et dirige la publication de plusieurs anthologies ("L'Esprit des bardes" ; "Les héritiers d'Homère). Elle a également participé aux dernières anthologies parues dans le cadre du festival des Imaginales d'Epinal ("Ton visage et mon coeur" dans "Victimes et bourreaux" ; "A couteau" dans "Reines et dragons").

Synopsis :

L’amour et la vengeance ont l’art de traverser les âges, et ce d’autant plus lorsque les dieux sont impliqués.
Pour certains mortels, cela signifie un héritage lourd à porter, mêlé de malédiction.
Ainsi en va-t-il d’Augusta Quinn et d’Alwyn Archtaft. Destinés à réparer le chaudron de Kerridwen, afin de permettre le retour de la déesse, ils devront compter avec Affang, le terrible démon des eaux, qui les poursuivra de sa haine.
Mais en cette fin de XXème siècle, un dieu veille et se souvient. Capable d’arpenter les lieux d’ici et d’ailleurs, Kernunnos, sous l’un ou l’autre de ses avatars, permettra à la réalité de rattraper le mythe... et de le dépasser.


Critique :

                Yeah ! Un livre de plus dans mon escarcelle dans le cadre du challenge découvrir la SFFF. Bon, dommage que ce ne fut pas une de mes meilleures lectures du moment, subissant peut-être la comparaison avec ma précédente lecture. Néanmoins, ce fut une lecture extrêmement rapide puisque la chose fut terminée en un tout petit après-midi.

                Tout d’abord, avant d‘appuyer là où ça fait mal, disons du bien, histoire de ne pas trop s’attirer d’ennuis. L’idée d’insérer des dessins à presque toutes les fins de chapitres est vraiment sympathique, d’autant plus que le coup de crayon est très agréable à regarder. Et concernant l’histoire, j’ai bien aimé l’ambiance, pas « bisounours » déjà, mais surtout empreinte de cette atmosphère celtique que tout breton, même d’adoption, ne peut qu’aimer. Seulement, je m’arrête là pour les points positifs.

                Les soucis commencent avec le style de l’auteure. On ne pourra pas lui reprocher d’avoir son style bien à elle, mais je n’ai personnellement pas accroché, bien que je le trouve adapté à ce genre d’ouvrage (contradiction, quand tu me tiens). Je mets en cause des tournures de phrases ou certains idiomatismes (ou que je suppose comme tel) vraiment étranges, à un tel point que je butais parfois dessus à la lecture, ou au moins m’en faisais-je la réflexion, chose assez rare de mon côté pour le souligner.

                Mon second grand problème est l’histoire. Si j’ai apprécié l’ambiance dégagée, j’ai trouvé sa construction confuse au sein même de certains chapitres. Pour vous familiariser avec la forme, le récit oscille entre flashbacks préhistoriques et époque contemporaine. Je ne remets pas en cause ce schéma qui a fait ses preuves, j’ai trouvé le découpage plutôt bon, mais j’ai ressenti un souci dans plusieurs chapitres qui me rendait parfois confus. Je ne sais pas trop comment l’expliquer. Probablement devait-il y avoir une part du point de vue du personnage, mais le cœur du problème n’est pas là à mon avis. Je pense que la construction était trop « fragile » du fait qu’on passe parfois un peu du coq à l’âne puisqu’il s’agit d’un texte extrêmement elliptique. Il faut être costaud pour faire un roman de cent quatre-vingt pages avec une chronologie démentielle.

                Attention, paragraphe supprimé suite à une erreur de ma part : suite à une lumière qui m'a éclairé dans les commentaires, je suis obligé de faire mon repentir. Je ne suis pas là pour faire du mal par les propos que je peux tenir, que ce soit un auteur ou vous lecteurs. Il est parfois difficile de livrer son avis, et ça l'est encore plus lorsque l'avis en question est tronqué par une mauvaise lecture, en l'occurrence le fait que j'ai loupé les crédits sur la direction littéraire de l'ouvrage. J'exposais dans ma remarque mes réticences vis-à-vis de l'auto-édition, réticences redoublées ici par l'absence présumée du crédit au final bien présent mais que je n'avais pas vu. Voilà, mea culpa de ma part à ce niveau là (je maintiens par contre ma critique sur le texte en lui-même). Juré, je ferai plus attention la prochaine fois, pas gronder missa siouplé :'(.

Note : 5,5/10
La potion magique n'aura pas prise avec cette revisite mythologique celte. A grignoter.

7 commentaires:

  1. Ce livre est un vrai coup de cœur pour moi.
    Et connaissant Nathalie je peux t'assurer qu'elle ne s'est pas contenté de sa seule lecture.
    D'ailleurs j'ai le livre tu as du louper la page 8 :
    Direction littéraire : Jean Millemann
    Relecture : Delphine Imbert, Lucie Chenue et Alain Valet.
    Et vraiment tu peux me croire et demander confirmation à Xavier qui la connait bien mieux que moi. Cette auto édition a demandé beaucoup de courage à Nathalie, c'est vraiment pas le genre à d'auto congratuler.
    Sinon vraiment lis La somme des rêves, son dernier roman chez Asgard (comme quoi elle n'a pas besoin de sa boite pour s'éditer). C'est un très bon roman de fantasy avec un monde vraiment abouti et maîtrisé.

    Et pour être tout à fait franche avec toi que tu n'aimes pas les débris ça se conçoit. Mais l'attaquer sur son manque de recul tu vas lui faire injustement du mal.
    Creuse un peu les éditions argemmios et voit également ce qui a été fait, au hasard regardes le sommaire de Flammagories !!!
    Rozenn Illiano s'est également édité, et son rêves du prunellier est vraiment réussi. L'auto éditions peut certes faire peur mais ce n'est pas un argument, surtout pas pour celui ci.
    D'ailleurs, je te conseille également de lire ces itw : http://www.scifi-universe.com/actualites/7152-rencontre-avec-nathalie-dau.htm

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  2. Bon, je vois que mon dernier paragraphe te fait réagir, et à te lire, je dois faire mon repentir car je n'ai effectivement pas vu la fameuse page 8 ^^".

    Néanmoins, j'avais bien spécifié que je ne connaissais pas le fond de l'affaire puisque je ne voyais aucun de ces crédits, et qu'il s'agissait surtout d'une remarque au passage (certes un peu longue, mais parce que ça me semblait louche de ne pas voir ces crédits). Et le reproche sous-jacent ne s'appuyait à peu près que sur ça, avec un zeste de réticence à cette pratique.

    Du coup, ça ne se ressent peut-être pas comme tel à la lecture, et j'avoue que ma phrase sur le recul est maladroite à la relecture, mais il n'y avait aucune attaque personnelle, plutôt l'énonciation d'une généralité par rapport à la réticence que j'ai avec le terme d'auto-édition.

    Je maintiens que je n'ai pas aimé plus que cela, en soulignant que j'espère avoir été constructif dans ma critique excepté ce dernier paragraphe que je vais corriger avec la lumière que tu m'apportes (mon je souligne aussi que ma remarque sur l'auto-édition n'est aucunement un argument qui va à l'encontre de la qualité intrinsèque du texte).

    Bref, merci pour ton commentaire, ne monte pas sur tes grands ânes, je corrige mon truc, et je lis l'interview ;)

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  3. oui et pourtant, un âne qui éclaire tes lumières ça doit pas courir les rues ^^

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  4. Personnellement j'ai beaucoup aimé l'ouvrage de Nathalie ^^' même si je conçois que la forme puisse être assez désarçonnante. Disons que si on aime les choses qui vont vites, qui sont linéaires, qui racontent des histoires sans forcément chercher à faire dans la poésie, ce n'est peut-être pas cet auteur là qu'il faut tester en premier ^^

    Pour l'auto-édition, je comprends tes craintes, c'est le genre de trucs dont je ne suis a priori pas vraiment fan non plus, mais parfois on peut avoir de belles surprises ^^" (je pense au Pandora Project de Yuna Minhaï Dekbat xD Si un jour tu as un creux dans tes lectures, essaye-le ^^ c'est très différent des Débris, et en même temps il y a le même genre d'ambiance de fond)

    Bref ^^' en tous cas, c'est toujours délicat de voir des critiques "négatives" sur des ouvrages quand soi-même on a apprécié (voire beaucoup apprécié... Bon, d'accord, je préfère la Somme des Rêves de Nathalie Dau aux Débris ^^) mais je constate que tu t'en es plutôt bien sorti. Disons que j'ai apprécié le fait que tu soulignes que tu "n'as pas aimé" plutôt qu'un "c'est nul" général ^^

    Bref bref ^^" Voici ce que j'avais à dire sur la question ^^

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  5. Bonjour Narja, bienvenue ici :)

    Pour te répondre, j'aime les romans courts et qui vont vite, mais je trouve qu'ici, ce n'est pas adapté à l'histoire.

    Je jetterais un oeil à Pandora Project. Je ne rejette pas en bloc non plus l'auto-édition, ce sont juste des "réticences".

    Et jamais je ne me permettrais de dire d'un roman que c'est nul avec tout le travail que ça représente derrière ;)

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  6. Sérieux c'est quoi ce critique à 2 balles qui lit même pas toutes les pages ! Huons le ! BOUUUUUUUUUUUUUUH ! J'te kiff tout de même le boule et ai toujours autant de plaisir à lire ta diarrhée verbale ! =D

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  7. C'est le plus beau compliment que l'on m'ait fais Arnaud, merci :p

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