lundi 24 mars 2014

Louisiana Breakdown, de Lucius Shepard

Titre : Louisiana Breakdown
Auteur : Lucius Shepard
Editeur : J’ai lu

Date présente édition : octobre 2009
Couverture :
Illustrateur : Diego Tripodi
Pages : 190 pages
Prix : 5,60 euros

Biographie auteur :

Lucius Shepard, né le 21 août 1947 à Lynchburg (Virginie), est un écrivain américain de science-fiction.
Né dans une famille bourgeoise, Lucius Shepard quitte les États-Unis à l'âge de quinze ans pour mener une vie de bourlingueur. Il gagne l'Irlande en cargo puis visite l'Europe, l'Afrique du nord et enfin l'Asie. Vivant d'expédients, il travaille dans une usine de cigarettes en Allemagne, est vendeur à la sauvette sur les marchés du Caire puis videur dans une boite de nuit en Espagne. Au bout de quelques années, il revient aux États-Unis dans le but de poursuivre quelques études à l'université de Caroline du Nord.
Il rencontre sa femme, Joy Wolf, avec qui il aura un fils, Gullivar, qui deviendra architecte à New-york. Mais il repart bientôt à destination des pays du Sud-Est Asiatique et de l'Amérique centrale, en particulier au Honduras.
Dans les années 1980, après un bref passage dans les ateliers d'écriture Clarion, il commence à écrire et publie bientôt sa première nouvelle, Green Eyes, en 1984. Parallèlement, il exerce de 1982 à 1984 le métier de reporter free-lance et couvre notamment le conflit du Salvador. Son premier roman, Les yeux électriques, parait en 1984 suivi en 1987 par La vie en temps de guerre.
Devenu plus discret dans les années 1990, Lucius Shepard s'était remis à l'écriture et publiait de nouveau depuis l'année 2000, avant de décéder ce 20 mars 2014.

Synopsis :

C'est bien connu, les bluesmen n'ont que des emmerdes, et Jack Mustaine ne déroge pas à la règle. Peu avant d'arriver à La Nouvelle-Orléans, où il était censé se produire, sa décapotable vintage tombe en rade dans un trou paumé au milieu du grand nulle part moite de la Louisiane. Un endroit qui porte néanmoins un nom : Graal, où la vie s'écoule lentement, chargée d'une magie immémoriale. Sur fond de slide guitar, Jack rencontre des personnages étranges, tombe amoureux, s'enfonce toujours plus loin dans d'insondables mystères. Quelle vérité se cache au coeur des bayous ? Écoutez la légende de Jack Mustaine et vous le saurez... peut-être.

Souvent comparé à Ernest Hemingway ou à Gabriel Garcia Marquez pour la fluidité de son style et la richesse de ses univers, Shepard fait partie de ces écrivains majeurs qui échouent à toute tentative de classification. Il est l’auteur de quinze romans (Louisiana Breakdown, L’aube écarlate) et d’autant de recueils de nouvelles (Petite musique de nuit, Le chasseur de jaguar) qui lui ont valu pléthore de prix littéraires (Hugo, Nebula, World Fantasy, Grand Prix de l’Imaginaire).

Critique :

                Voici il y a quelques jours, Lucius Shepard décédait, une petite pensée pour lui. Quelques jours supplémentaires en amont dans le temps, je lisais justement mon premier Lucius Shepard. Etrangement, j’étais plus attiré par Le Dragon Griaule qui traîne dans mes étagères, mais l’épaisseur du livre ont fait que j’ai plutôt opté d’emmener Louisiana Breakdown en vacances. Et la conclusion, c’est qu’il va falloir me pencher sur le premier nommé assez rapidement, car le second fut une lecture qui ne laisse pas indifférente. Et surtout, qui m’ouvre à de nouveaux horizons littéraires, n’étant pas vraiment axé sur ce genre de lecture.

                En effet, Louisiania Breakdown est une œuvre difficile à classer, un road trip interrompu par une parenthèse fantastique où une chape de plomb pèse sur les épaules de Jack Mustaine, de passage dans ce coin en-dehors de tour : Graal. Malgré un amour qui se dessine, ce malaise persiste dans ce lieu aux us et coutumes folkloriques, chacun croyant en la magie (vaudou ?) et les arts divinatoires.

                Plus que l’histoire, que j’ai trouvé sympa, mais sans plus, c’est surtout la qualité d’écriture de Lucius Shepard. Je le classe probablement dans mon top cinq des plus belles plumes que j’ai lu, si ça peut être significatif. On ressent l’oppression du héros, l’atmosphère de la ville. Lucius Shepard ne fait pas étalage d’un vocabulaire incompréhensible, mais il utilise le mot juste au bon endroit. Le quotidien devient important, les longueurs n’existent pas. Il tisse ses phrases pour que jamais on ne se perde. On pourrait parler d’un architecte de la plume. Le résultat est probant ; je n’ai pas décroché du bouquin.

Appréciation : Pas forcément le genre d’histoire que je préfère, et pourtant, une ambiance et un style si particuliers font de Louisiana Breakdown un livre à lire, de préférence dans les plus brefs délais.
 

4 commentaires:

  1. J'ai pas trop de souvenir de celui-là, lu il y a longtemps sur le Cercle, mais je ne peux que plussoyer, Lucius Shepard a une plume magnifique qui fait tout le charme de ses textes.

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  2. Ouaip, ce n'est pas ce récit qui m'intéresse le plus non plus, je pense plutôt me tourner vers ses nouvelles parues au Bélial (ou "Le calice du dragon" puisque j'ai lu "Le dragon Griaule").
    Mais la plume de Shepard reste un argument de poids, quel que soit l'oeuvre qui en découle.

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  3. Bon, je n'ai lu que "Le Dragon Griaule", mais ça semble du vrai Lucius Shepard, où l'écriture prend presque le pas sur le sujet. ^^
    J'hésitais à lire celui-ci, mais les circonstances vont très certainement faire basculer mon choix.

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  4. Pas lu mais je le ferai un jour. Ca doit faire bizarre d'être en train de lire ou d'avoir juste fini de lire un bouquin d'un auteur et d'apprendre son décès :/

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