dimanche 30 mars 2014

Le Chevalier Rouge, de Miles Cameron

Titre : Le Chevalier Rouge
Série : Renégat – Tome 1
Auteur : Miles Cameron
Editeur : Bragelonne
Date présente édition : août 2013
Couverture :
Illustrateurs : Didier Graffet
Pages : 837 pages
Prix : 25,00 euros

Biographie auteur :

              Miles Cameron est un écrivain à temps plein qui vit au Canada avec sa famille. Il écrit également des romans historiques, sous un autre nom. Le Chevalier Rouge est sa première œuvre de fantasy.

Synopsis :

Pour diriger une bande de mercenaires sans foi ni loi, mieux vaut réunir les atouts de la naissance, d’une adresse certaine à l’épée et d’une chance diabolique.
Le Chevalier rouge a les trois, la jeunesse en plus, et il sait déjà en tirer profit.
De retour en Alba après une campagne militaire lointaine, ses mercenaires sont recrutés pour défendre un couvent fortifié ayant fait l’objet de raids sanguinaires.
Mais comme le Chevalier et ses hommes vont le découvrir sans tarder, ce contrat implique des pièges insoupçonnés, les entraînant de batailles en traquenards à l’orée d’une véritable guerre… dans laquelle le Chevalier lui-même a bien plus à perdre que prévu. Car celui qui envoie les créatures du Monde Sauvage décimer les humains pourrait bien connaître son secret le plus sombre…


Critique :

                La lecture présente est probablement celle qui aura fait le plus long feu depuis quelques temps dans mes livres. J’ai dû l’ouvrir début janvier, voire même avant, et ce n’est que trois mois après que je referme l’ouvrage en question. Entre temps, pleins d’autres lectures, et plutôt des bonnes. Alors, ce piétinement, est-ce parce que je n’ai pas trouvé à mon goût Le Chevalier Rouge ? Suspense ! Vous le saurez au prochain paragraphe.

                Bon, je ne vous ferais pas mariner plus que cela. Ce n’est pas par manque de qualité que ma lecture à tant durée. C’est plutôt dû au fait que Le Chevalier Rouge est un bouquin plutôt mastoc, le plus épais que j’ai lu depuis Le Trône de Fer. Et donc, cela demande la réunion d’un certain nombre de critères pour en apprécier le contenu. Il se trouve qu’en janvier, mon degré d’attention n’était pas à son summum. Néanmoins, il ne s’agit pas d’occulter une impression de longueur. Je suis mitigé sur celle-ci, car Miles Davis mène bien sa barque. On ne s’ennuie pas, ce sont de « bonnes » longueurs pour qui sait les apprécier, où toute la richesse d’un texte se fait, ainsi que la psychologie des personnages. Et ça, j’ai aimé. Mais on ne m’enlèvera pas l’idée que j’ai parfois trouvé le temps long. Je hais n’aime pas ne pas voir le bout d’un livre. Or, quand on a un « dico » en mains et que les pages défilent au rythme de quarante à l’heure au mieux (oui, j’ai compté), ça en fait des heures passées sur un livre. Bon, dans une logique de rentabilité typiquement estudiantine, c’est pas mal non plus.

                Surtout une fois en de meilleures conditions ! Le premier quart dépassé, et dans des conditions mentales plus reposantes, j’ai totalement plongé dans cet univers aux prémices déjà intéressants. En plus d’avoir des personnages bien en place et un univers bien fouillé, on entre alors dans une phase laissant la part belle à une fantasy épique dans toute sa splendeur. Miles Cameron a un sens de la description épique assez hors norme puisque je ne me suis pas ennuyé un instant, alors que les combats s’enchaînent et se répètent. Peut-être parce que les transitions sont bien foutus. Peut-être parce que pas deux combats sont identiques. Peut-être parce que les enjeux entre les différents « Pouvoirs » sont subtilement imbriqués dans cette mare d’acier et de sang. L’intrigue est vraiment bonne.

                Mais je ne voudrais pas être réducteur en limitant Le Chevalier Rouge à cette part épique (que j’aime beaucoup). C’est aussi un ouvrage où le jeu des personnages est rondement mené. J’ai trouvé particulièrement intéressant d’avoir une perception différente de certains protagonistes selon le point de vue choisi. Vous me direz que c’est évident d’avoir la représentation de différentes perceptions, mais je trouve que c’est fait de façon très fine ici. C’est mon analyse récurrente de ce livre je vais dire : sous un vernis assez brut de décoffrage, il y a toute une ornementation sophistiquée.

                Je finirais, comme fréquemment, sur le style de l’auteur. Et là aussi, c’est un point fort. Non pas parce que c’est un style particulièrement élégant, mais parce que c'est une écriture assez épurée et efficace, allié à de très nombreuses répliques qui vraiment claquent bien. Très souvent ai-je pensé « Oh tiens ! J’aurais bien aimé l’écrire celle-là ». En attendant, je vous souhaite d’aimer ce livre, si vous trouvez le courage de le lire.

Appréciation : De la fureur et du sang, la fantasy épique à son paroxysme ! Une lecture parfois longue, mais une bonne lecture, avec un univers riche.

Le jeu des comparaisons : Le Trône de Fer pour l’aspect polyphonique et les jeux de pouvoir, Le Royaume d’Epines et d’Os pour l’opposition de la Nature à l’Homme, et une touche de La Compagnie Noire, parce qu’on suit une compagnie de mercenaires et parce que c’est un récit épique.

10 commentaires:

  1. Voilà une critique très intéressante !
    Parce que ce bouquin m’intriguait mais j'avoue que, très bêtement, alors que les étals sont régulièrement submergés de nouveautés, je ne me suis pas penché sur son cas plus que ça.
    Voilà qui le replace nettement vers le haut de ma shopping list, merci ! Et en plus, c'est un one-shot, que demander de plus ? ;)

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    1. Alors je crois qu'il n'est déjà plus dispo. Faut chercher les bonnes librairies qui en ont encore en stock (genre Critic).

      Par contre, ce n'est pas un one-shot, même si ça peut se lire tel quel. Il y aura une suite, bien qu'apparemment, il va d'abord sortir un spin-off :s

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    2. Ah, merci de ces précisions, je croyais vraiment à un one-shot !
      Il a suffisamment bien marché pour démarrer la traduction des suivants ?

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    3. Je pense que oui, il a suffisamment bien marché, puisque le tirage a été épuisé. Donc ça ne devrait pas trop poser de problème pour les suivants, en espérant que Brage ne fasse pas une Célia Friedmann :s

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  2. Non, ce n'est pas un spin-off, mais bien une suite qui va sortir... Enfin, quand bragelonne l'aura traduit, puisqu'il est déjà sorti aux USA depuis 4 mois... XD

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    1. Ma source m'a donc trompé ! Je lui ferais savoir :p

      Merci pour l'info en tout cas ;)

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  3. Un mélange de GOT et de la Compagnie Noire, waow ! Tout ce que j’aime ;) Et en plus la couverture est magnifique, je note...

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    1. Yep, que de bonnes références qui m'ont traversées l'esprit =)
      Et en effet, la couv' est vraiment cool, c'est d'ailleurs le dernier Bragelonne en date qui m'a vraiment accroché rien qu'avec la couverture.

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  4. Personnellement, c'est typiquement le genre de couvertures qui me font penser à de la mauvaise fantasy :p

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    1. Ah ? Ca te fait penser à d'autres couvertures en particulier ? Parce que moi, ça me fait surtout penser aux couv' des Gemell (normal, c'est Graffet), et je pense pas que ce soit de la mauvaise fantasy :s

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