Titre : Le Bâtard de Kosigan
Biographie auteur :
Synopsis :
Série :
L’Ombre du Pouvoir
Auteur : Fabien Cerutti
Editeur : Mnémos
Auteur : Fabien Cerutti
Editeur : Mnémos
Date présente édition : février 2014
Couverture :
Couverture :
Pages : 355
pages
Prix : 20,00
euros
Biographie auteur :
Fabien Cerutti est agrégé d’histoire et
enseigne en région parisienne. Il passe une partie de sa jeunesse en
Guyane et en Afrique et se passionne très tôt pour les cultures de
l’imaginaire et les médias interactifs, dont le jeu de rôle et le jeu
vidéo. Inspiré par le Trône de fer qu’il considère comme une
oeuvre majeure, il commence par inventer des scénarios pour le jeu en
ligne Neverwinter Nights se
déroulant dans l’univers du Bâtard
de Kosigan.
Il se crée alors autour de son
personnage une belle communauté d’aficionados. Encouragé par ce
premier succès, Fabien Cerutti se lance dans son aventure personnelle
: écrire un roman foisonnant et surprenant dans lequel il conjugue à
la fois sa connaissance des genres et son habileté de conteur. Le résultat
: on dévore les aventures épiques et rocambolesques d’un héros
attachant comme seules les littératures de l’imaginaire savent nous
en faire aimer.
Synopsis :
Le chevalier assassin, Pierre
Cordwain de Kosigan, dirige une compagnie de mercenaires d’élite
triés sur le volet. Surnommé le « Bâtard », exilé d’une puissante lignée
bourguignonne et pourchassé par les siens, il met ses hommes, ses
pouvoirs et son art de la manipulation au service des plus grandes
maisons d’Europe.
En ce mois de
novembre 1339, sa présence en Champagne, dernier fief
des princesses elfiques d’Aëlenwil, en inquiète plus d’un. De
tournois officiels en actions diplomatiques, de la boue des bas-fonds
jusqu’au lit des princesses, chacun de ses actes semble servir un but
précis.
À l’évidence,
un plan de grande envergure se dissimule derrière ces
manigances. Mais bien malin qui pourra déterminer lequel…
Dans la lignée
des meilleurs romans de fantasy historique comme Le Lion de Macédoine de David
Gemmell, Le Bâtard de Kosigan
mélange avec brio la fantasy anglo-saxonne et l’histoire de France.
Fabien Cerutti
nous conte, dans ce roman qui se lit avec beaucoup de plaisir, une
aventure pleine d’humour, de panache et de surprises…
Critique :
Voici un livre dont je serais passé totalement à côté
si mon « alerte super libraire » n’avait pas doucement résonnée au
creux de mon pavillon interne. En cause la nouvelle maquette Mnémos à laquelle
je n’adhère pas. Mais bon, il y a de tous les goûts et couleurs dans l’univers
et les mondes parallèles. Mais je m’égare.
Plus que la surprise d’un premier roman, j’ai été
abasourdi par la qualité de ce premier opus, où l’auteur maitrise vraiment bien
son sujet. Alors qu’il y avait matière à déraper très facilement en voulant
mêler de multiples influences. Pour dresser un certain panorama, Fabien Cerutti
mélange dans un récit à la vraisemblance historique très forte (il est agrégé
d’histoire le monsieur, ça se sent) une fantasy à la Trône de Fer, pour
le côté des intrigues politiques dans la quête de pouvoir, à une fantasy très
« tolkienienne », c’est-à-dire avec tout ce bestiaire classique,
essentiellement centré sur les elfes ici. Il faut avouer que c’est un certain
tour de force puisque c’est très réussi. L’action principale ne se déroule donc
pas dans un univers totalement imaginaire, mais dans un Moyen-Âge tout ce qu’il
y a de plus historique, excepté la présence des peuples anciens qui sera
justement rayés de l’histoire quelques siècles plus tard (mais pourquoi et
comment, c’est tout le mystère à la fin de ce premier opus).
Et j’ai adoré cette hybridation. Déjà, parce que
c’est toujours un plaisir de voir quelques noms connus de l’histoire de France.
Ensuite, parce que les meilleures intrigues sont souvent déjà présentent dans l’Histoire.
Les rivalités entre Angleterre, France et Bourgogne en sont un très bon
exemple. Et quand l’Imaginaire rajoute son petit grain de sel, ce n’en est que
plus épicé. Je n’ai personnellement pas eu l’impression d’une fantasy basique
où l’auteur rajoute des elfes pour rajouter des elfes, et ainsi respecter un
certain cliché. La présence des peuples anciens apporte vraiment quelque chose
puisqu’elle décide de deux idéologies raciales au minimum, ceux qui sont pour,
et ceux qui sont contre l’existence de ces êtres. Bien sûr, il ne faut pas
oublier l’influence de l’Eglise derrière cela. Fabien Cerutti parvient à
présenter les coulisses de la « grande » Histoire, cequi donne une
belle envergure au texte.
L’autre chose qui m’a plu, c’est la savante
répartition de la narration, entre l’intrigue « publique », c’est-à-dire
le tournoi de chevalerie, l’intrigue « cachée » avec les luttes d’influence
du bâtard de Kosigan, et la partie épistolaire plus de cinq siècles plus tard
qui met en scène l’héritier de ce même bâtard et qui apporte une bonne part de
mystère. On ne s’ennuie pas un instant, et en plus de cela, j’ai une forte
envie de connaitre la suite. J’ai aussi apprécié la finesse du détail
historique qui dans le cadre du tournoi donne une belle dimension épique.
On a donc une belle toile de fond, un personnage
principal qui s’exprime à la première personne suffisamment en nuances pour
être bien kiffant. Les personnages secondaires ont de l’épaisseur, le Bâtard de
Kosigan n’est donc pas face à un vide intersidéral. Après, on sent que toutes
les qualités que j’ai exprimé sont améliorables, et ça, ça me fait grandement
espérer pour la suite. Ma plus grosse réserve se situe peut-être sur le fait
que c’était risque de concentrer presque toute l’action de son livre sur un
tournoi de chevalerie. Si le lecteur n’apprécie pas cette concentration, il
risque de ne pas émerger. Heureusement pour ma part, j’ai bien aimé, car subtilement
dosé.
Appréciation : La très
belle surprise fantasy de ce début d’année. Fabien Cerutti s’annonce peut-être
comme la révélation française de l’année. Un univers de fantasy uchronique très
riche en détails historiques, et un fort potentiel de romancier, Le Bâtard
de Kosigan est un livre à découvrir.
Une bien belle critique qui motive à le lire. :) Je l'aurai croisé comme ça que je ne suis pas sûr qu'il aurait su retenir mon attention !
RépondreSupprimerHistoire que je me fasse une petite idée, tu le situes où par rapport à Jaworski et Damasio ?
Je le mets en-dessous, comme 99,9% de ce qui se fait en fantasy. Mais sincèrement, je pense que c'est déjà dans le haut du panier de la fantasy, et il y a une plus grande marge de progression que les deux que tu cites ;)
SupprimerC'est là où la note aide, sale vilain :p
RépondreSupprimerEn tout cas pressé de voir la critique du prochain Lynch :) Pas trop le temps en ce moment de faire des critiques pour ma part, examens obligent un peu de sérieux !
Justement, c'est ce que je voulais éviter, la hiérarchisation. Parce que du coup, j'avais l'impression de fausser toutes mes notes.
SupprimerPar contre, je pense rajouter une ligne genre "le jeu des comparaisons", histoire de sollicité ma culture littéraire lacunaire et de donner un repère supplémentaire.
Un hybride, ça fait toujours un peu peur. Et dans le même temps ça donne toujours envie de le découvrir. Gros potentiel de plaisir dans celui-là !
RépondreSupprimerBoarf, ne retiens pas que le côté hybride, c'est juste que c'est plus facile à expliquer en décomposant :)
SupprimerMême avis sur la nouvelle maquette de chez Mnémos.
RépondreSupprimerJ'ai cédé à M. Cerutti au récent Salon du Livre de Paris et j'ai commencé illico, pas de déception du tout pour l'instant. :-)
J'espère que ça te plaira jusqu'au bout (mais bon, si ça te plait au début, il n'y a pas de raison pour la suite, ça va crescendo selon moi).
SupprimerEn effet, quelle lecture agréable. J'ai beaucoup de points de détail qui m'ont gêné, mais sur l'ensemble, ce n'est pas si grave.
SupprimerAh ? Qu'est-ce qui t'a gêné essentiellement ?
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