samedi 5 avril 2014

Spirale, de Junji Ito

Titre : Spirale
Auteur : Junji Ito
Editeur : Tonkam

Date présente édition : octobre 2011
Couverture :

Pages : 664 pages
Prix : 29,99 euros

Biographie auteur :

Considéré comme l'un des maîtres du manga d'horreur, la légende raconte que Junji Ito commence à dessiner alors qu'il est enfant, inspiré par des dessins de sa sœur aînée. En 1987, alors qu'il exerce le métier de technicien dentaire, il laisse libre cours à sa passion et voit bientôt son premier manga publié. Tomié, qui se développe dans les pages de la revue Gekkan Halloween spécialisée dans les récits d'horreur, remporte un grand succès. Il reçoit même l'adoubement de Kazuo Umezu, celui que beaucoup considèrent comme le père du manga d'horreur. Au début des années 1990, le succès se confirmant, Junji Ito décide de se consacrer exclusivement à la bande dessinée. Désormais dans l'écurie d'un magazine grand public, Big Comic Spirit, il s'attelle dès 1998 à nouvelle série horrifique, Spirale. Pourtant, c'est bien son projet suivant, Gyo, quelque part entre Kazuo Umezu et Lovecraft, qui consacre définitivement Junji Ito comme un mangaka incontournable.

Synopsis :

De prime abord, Kurouzu ressemble à une banale petite ville de campagne. Mais, au-delà des apparences moroses, existe un mal profond, terrible et indicible qui plane au-dessus des habitants. Une pression hypnotique, un malaise poisseux qui corrompent les coeurs, les âmes et les esprits de victimes impuissantes.

Critique :

                Je n’ai peut-être jamais eu l’occasion de vous le dire, mais tout ce qui touche à l’horreur, ce n’est pas mon truc (bon, excepté l’horreur de la condition humaine :o). Pour autant, je m’en vais vous parler d’un manga qui a atterri entre mes mains, un couteau sous la gorge (« lis-ça ! lis-ça ! »). Il s’agit de Spirale, écrit par Junji Ito, apparemment considéré comme un grand maître du genre au Japon. Et je dois dire que j’ai été estomaqué.

                Spirale est un manga bien tordu (normal, il y a plein de spirales mouhahaha !) qui m’a littéralement asphyxié. J’ai tendance à rejeter l’horreur pour l’aspect gore qui est souvent trop présent, mais ce n’est absolument pas le cas ici. C’est vraiment l’aspect bizarre du fantastique qui est poussé à l’extrême, jusqu’à la répulsion. Je peux vous dire que je n’étais vraiment pas bien lors de ma lecture. Sauf qu’il m’était impossible de décrocher de cette pourtant imposante intégrale, un bien bel objet par ailleurs.

                Le découpage narratif est intéressant, à chaque fois en histoires courtes, mais avec les mêmes personnages et en fil conducteur cette malédiction de la spirale. Personnellement, j’aime bien ce format qui permet de renouveler l’intérêt en permanence. D’autant plus que la fin est bien gérée. Avec un extra qui vire au cosmique.

                Je finirais, comme souvent, sur le dessin, particulièrement bien adapté au genre, tout en étant dense, avec une qualité du détail qu’on ne trouve pas partout dans le manga, loin de là. Junji Ito joue particulièrement bien sur ce que j’appelle les « lignes d’ambiances ». Franchement, ce manga a un truc en plus qui fait la différence, et que beaucoup n’ont pas. Seul un japonais pouvait pondre un truc aussi bizarre et torturé.

Appréciation : Un manga horrifique torturé, très inventif, à l’atmosphère particulièrement suffocante et prenante. Probablement un des must du genre en manga.
Le jeu des comparaisons : Hé bien, pas vraiment de comparaison puisque je ne suis pas un aficionado du genre. On peut peut-être rapprocher ça de Kyo-Ichi pour la déformation humaine, mais en dix mille fois mieux, avec une dose d’inventivité sans comparaison.

2 commentaires:

  1. Intrigué par ton article, j’ai fait une petite recherche : ton manga a été adapté au cinéma sous le titre de « Uzumaki », tu as entendu de bons échos à son propos ?

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    1. Alors oui, j'en ai entendu parlé, mais je ne le regarderais pas. J'ai été tellement déçu d'à peu près toutes les adaptations ciné japonaises que j'ai vu, donc bon.
      En tout cas, je ne suis pas sûr que ça vaille le coup de regarder ça en film.

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