Titre : Servir Froid
Auteur : Joe Abercrombie
Editeur : Bragelonne
Biographie auteur : (source : bragelonne.fr)
Synopsis :
Une des toutes meilleures des Whites Stripes...
Auteur : Joe Abercrombie
Editeur : Bragelonne
Date de publication : 2013
Couverture :
Couverture :
Illustrateur : Didier Graffet et Dave Senior
Pages : 667
pages
Prix : 30,00
euros
Biographie auteur : (source : bragelonne.fr)
Né en 1974,
Joe Abercrombie a été monteur sur des documentaires et des concerts avant de se
consacrer à l’écriture. Le succès fut immédiat. Publié dans près de 15 pays,
Joe se place en tête des meilleures ventes avec chaque nouvel ouvrage, au côté
de J.R.R. Tolkien, Terry Pratchett et George R.R. Martin. Il a été qualifié par
le Times de « l’étoile la plus brillante de la nouvelle génération d’auteurs de
Fantasy britannique ». Servir froid a
été récompensé par le David Gemmell Ravenheart Award.
Synopsis :
C'est le
printemps en Styrie. Et avec le printemps, vient la guerre.
La guerre est
un enfer, mais c'est aussi un gagne-pain pour certains, comme Monza Murcatto,
la plus célèbre et redoutée des mercenaires au service du grand-duc Orso. Ses
victoires l'ont rendue très populaire... trop, même, au goût de ses employeurs.
Trahie, jetée du haut d'une montagne et laissée pour morte, Monza se voit
offrir en guise de récompense un corps brisé et une insatiable soif de
vengeance.
Quoi qu'il lui
en coûte, sept hommes devront mourir.
Elle aura pour
alliés un soûlard des moins fiables, le plus fourbe des empoisonneurs, un
meurtrier obsédé par les nombres et un barbare décidé à se racheter une
conscience.
C'est le
printemps en Styrie. Et avec le printemps, vient la vengeance.
Critique :
Ca y est ! J’annonçais de la fantasy, en voilà !
Avec un bon morceau puisqu’il s’agit du dernier Abercrombie au titre plutôt
explicite, Servir Froid. Autant dire que ça va défourailler puisque ce
roman one-shot est basé plus ou moins entièrement sur le thème de la vengeance
à gogo. Et ça marche plutôt bien, bien que je n’ai pas trouvé la mécanique
parfaitement huilé, abusant justement un peu trop de cette idée que tout le
monde est psychopate, que tout est noir dans ce bas monde. Par conséquent,
puisque l’on savait que les protagonistes allaient prendre le pire chemin existant,
certains rebondissements en devenaient trop prévisibles, ou bien tout
simplement lassant.
Pour autant, ce sentiment m’est apparu seulement dans
le dernier tiers du livre, et de façon légère. Je m’empresse de dire qu’il ne
faut pas cracher dans la soupe afin d’exprimer ma très grande sympathie pour
cette nouvelle histoire d’Abercrombie, très fun, et qui confirme toutes les
qualités exprimées dans le cycle de la Première Loi dont il va bien
falloir que je lise le dernier tome un jour ou l’autre.
Les qualités donc. Cela commence par un sens de la
répartie hors norme, avec des dialogues qui cognent sévères. Abercrombie est
probablement l’auteur où on peut recenser le plus de réplique culte à la page.
Néanmoins encore, il gâche un peu cette qualité en l’utilisant parfois un peu
trop justement, dans le sens que le bon mot prend le dessus sur le récit en
lui-même. C’est en cela que c’est un one-shot que j’ai trouvé résolument fun,
où l’auteur est dans le 100% plaisir, au détriment d’un cycle peut-être plus ambitieux. Le
ressenti sera selon les goûts, si l’on aime bien ça, ou si l’on veut une
histoire avec un peu plus d’ampleur. J’aime bien les deux, et un Abercrombie
fun, ça reste tout de même une histoire avec une belle densité, la trame de l’histoire
n’est pas monolithique.
L’autre point extrêmement fort de l’auteur, ce sont
ses personnages. Souvent, il s’agit de belles raclures, mais toujours, on
éprouve de l’empathie pour les plus importants d’entre eux. Une chose est sûr,
c’est qu’on n’aimerait pas être à leur place, parce qu’ils vivent un enfer, ou parce
qu’ils sont un peu zinzins sur les bords. Je vous laisse la surprise, mais j’ai
un petit faible pour Cosca et son nouveau copain Cordial. Abercrombie, meilleur
auteur créateur de personnages ? Je ne suis pas loin de le penser.
Le tout dans une ambiance globale délicieusement « dark »,
où le jeu des trônes est particulièrement machiavélique (pas pour rien que s’est
appelé « Les Années Sanglantes »),
où les mercenaires retrouvent leur place de crapules parmi les crapules, où
violence est reine, où l’héroïne est droguée pour garder un peu d’entrain. On a
en la personne d’Abercrombie ce qui peut se rapprocher le plus d’un digne
successeur de David Gemmell, si l’on veut entrer dans le jeu des comparaisons.
Dommage pour les quelques redondances stylistiques un peu trop apparente.
Note : 8/10
Du Gemmell dans le texte, en
un peu plus sombre et moins héroïque. A dévorer.
Une des toutes meilleures des Whites Stripes...
Comme j'aime faire les choses dans l'ordre, je lirai la trilogie de "la Première Loi" avant celui-ci, donc sa lecture n'est clairement pas prévue dans l'immédiat (ça me permettra sans doute d'attende une version brochée un peu moins chère).
RépondreSupprimerMais j'ai vraiment envie de découvrir cet auteur !