mercredi 15 octobre 2014

L'oreille interne, de Robert Silverberg

Titre : L’oreille interne
Auteur :  Robert Silverberg
Editeur : Folio SF
Date présente édition : février 2010
Couverture :

Illustrateur : Damien Venzi
Pages : 338 pages
Prix : 7,90 euros

Biographie auteur :

           Né en 1935, Robert Silverberg publie sa première nouvelle à dix-huit ans et remporte le prix Hugo à vingt ans. Il commence véritablement sa carrière d’écrivain de science-fiction en 1954 et ne cesse dès lors d’écrire, produisant une œuvre particulièrement abondante – environ deux cents nouvelles et dix romans en moins de deux ans –, sous une dizaine de pseudonymes différents. En 1959, il décide de ralentir un peu la cadence et il abandonne la science-fiction en 1964, pour se consacrer à la vulgarisation scientifique. Il reprend la science-fiction quatre ans plus tard, devenant président de la Science Fiction and Fantasy Writers of America en 1967-1968, puis abandonne de nouveau en 1978. Il revient enfin sur le devant de la scène en s’attaquant, en 1980, à la fantasy.     

Synopsis :

David Selig, Juif new-yorkais d'une quarantaine d'années, se considère comme un raté. Il est pourtant télépathe et pourrait profiter de ce don pour faire fortune, conquérir – et garder ! – les plus belles femmes… Mais non, rien à faire, il estime être un monstre tout juste bon à faire le nègre sur des devoirs d'étudiants, incapable de réussir sa vie. La dernière preuve en date : ce talent qu'il déteste tant, mais qui est finalement son seul lien avec le reste de l'humanité, est en train de le quitter ! Apeuré à l'idée de se retrouver seul avec lui-même, Selig nous conte sa misérable existence. 
Grand roman psychologique, plein d'humour et de mélancolie, L'oreille interne est peut-être le plus beau livre de Robert Silverberg et à coup sûr un chef-d'œuvre de la science-fiction.

Critique :

                Dans le cadre du challenge Morwenna’s List, me voici amené à lire pas mal de classiques SFF manquant à ma culture. Et autant vous dire que je ne m’y attaque pas à reculons, c’est un grand plaisir. L’Oreille interne entre dans ces classiques dont on m’a dit « lit ça, c’est un incontournable ». Alors je m’exécute. Et enfin, oui, je comprends pourquoi certains considèrent ce roman comme un chef-d’œuvre de la science-fiction, avec cette dimension psychologique parfois étouffante, portée par une recherche constante du mot juste.

                Malgré tout, je ne suis pas totalement entré dans ce roman. Peut-être est-ce mon côté trop « gentil », car j’ai trouvé l’aspect psychologique justement parfois trop brut de décoffrage. On me rétorquera sûrement que c’était évident vu le don de David Selig, mais en même temps, voilà quoi (oui, c’est un argument imparable). Mais je vous avoue que ça fait des jours et des jours que je galère sur cette chronique, donc que dire d’autre.

                Formellement, le déroulé de l’histoire n’est pas linéaire chronologiquement, mais suit bien évidemment une certaine logique. Et je trouve que, personnellement, c’est organisé au mieux, entre progression de sa déliquescence et flashbacks. Bref, comme il y a une part de déception dans ma lecture, je ne sais pas trop quoi rajouter. Je m’attendais à un livre presque au niveau d’un Des fleurs pour Algernon, en tout cas plus dans cette veine, mais L’Oreille interne, bien qu’original (d’où cette catégorisation « chef-d’œuvre de la SF »), restera juste un bon livre à mon goût.

Appréciation : Un bon livre, mais manquant un peu de finesse dans certaines relations, d’où une certaine impression de froideur et de manque d’empathie des fois (sans vouloir que ça vire au larmoyant).




3 commentaires:

  1. Hérétique ! :D
    Ce livre est un chef d'oeuvre, je l'ai trouvé éblouissant sur le fond comme sur la forme ! Rien à redire de mon côté ! ;)

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    1. C'est que, je suis pas facile à éblouir (sauf avec les spots de la salle de sport :p)

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  2. Je peux comprendre qu'on ait du mal à rentrer dedans (mais bon qui a dit que les chefs d'oeuvre étaient faciles d'accès ? :P)

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