Titre : Les nageurs de sable
Auteur : Jean-Claude Dunyach
Editeur : L’Atalante
Illustrateur : Gilles Francescano
Biographie auteur :
Synopsis :
Auteur : Jean-Claude Dunyach
Editeur : L’Atalante
Illustrateur : Gilles Francescano
Pages : 128
pages
Prix : 8,50
euros
Biographie auteur :
Jean-Claude Dunyach est né en 1957 à Toulouse.
Il commence sa vie professionnelle en tant que guitariste dans un groupe de
rock aux intentions affirmées (les Worldmasters), puis devient conteur
itinérant, parolier de variété et tenancier d’un sex-shop toulousain pendant
une semaine – le délai minimum, d’après lui, pour que cela figure dans une
notice biographique.
Armé d’un
doctorat en mathématiques appliquées à l’utilisation des super-ordinateurs, il
entre à Aérospatiale-Matra en 1982 en tant qu’ingénieur. Parallèlement, il
devient chercheur au CERFACS (Centre Européen de Recherche et de Formation
Avancée en Calcul Scientifique), de 1987 à 1989. Il est membre de la Direction
des Programmes Hypersonique de l’Aérospatiales jusqu’en 1991. Actuellement, il
s’occupe du projet européen ENHANCE, à Aérospatiale-Matra Airbus. Il est marié
et a deux enfants.
Outre des
paroles de chansons, il est l’auteur d’environ soixante-dix nouvelles de
science-fiction, dont neuf ont été rassemblées dans le recueil Autoportrait
(1986), sept dans le roman/recueil Voleurs de silence (1992), tandis que
les autres trouvent refuge chez l’Atalante. Il a aussi écrit plusieurs romans
parus au Fleuve Noir, dont Étoiles mortes, qui s’est vu récemment doté
d’une suite écrite en collaboration avec Ayerdhal, Étoiles Mourantes
(Grand Prix de la Tour Eiffel 1999). Il est également membre du jury du Grand
Prix de l'Imaginaire depuis 2004.
Jean-Claude
Dunyach utilise ses connaissances informatiques pour les appliquer à l’écriture
; on lui doit en effet un programme d’analyse stylistique particulièrement
performant puisqu’il a obtenu en 1984 le Grand Prix de la science-Fiction
Française pour Les Nageurs de sable, suivi de trois prix Rosny, d’un
prix Ozone et d’un prix de l’Imaginaire. Certains prétendent que c’est
l’ordinateur qui aurait dû recevoir ces prix…
Synopsis :
À partir d'aujourd'hui, vous ne vivrez plus
certains moments, certains événements comme vous l'avez déjà fait. Que vous les
ayez connus une fois, dix fois, cent fois, ils se pareront de sensations que
vous ignoriez, ils éveilleront des émotions que vous ne connaissiez pas.
Essayez. Rendez-vous dans n'importe quel aéroport et déambulez un peu. Vous
n'avez pas besoin de billet, juste de flâner au hasard des couloirs, des
boutiques et des portes mystérieusement closes. Inévitablement vous croiserez
des regards et l'un d'eux évoquera les mystères que ces portes taisent. Alors
la marelle des Flying Romanis vous emportera dans son tourbillon et, le
lendemain, vous chercherez des nageurs dans les dunes, puis des corps dans les
musées et des amnésiques dans les jardins. Chaque nouvelle de Dunyach change le
monde qui filtre à travers vos yeux, comme le rêvait le président Moâ.
Critique :
Première
lecture de Jean-Claude Dunyach pour ma pomme, et dans la foulée, j’ai acheté un
autre de ses recueils. C’est dire que le recueil Les nageurs de sable m’a
plu. Bon, je ne suis monté au plafond qu’avec la nouvelle éponyme, mais le
reste est d’un très bon niveau, en plus d’être très éclectique. Prenons les
choses une par une.
Cela commence
par Détails de l’exposition. J’ai dit que tout était d’un très bon
niveau, mais il faut peut-être retrancher cette nouvelle-ci. Non pas qu’elle
est mauvaise, mais comme j’écris désormais mes nouvelles en essayant d’avoir un
certain recul, j’en ai déjà oublié le contenu pour celle-là. On peut en
conclure qu’elle ne m’a pas marquée (brillante déduction).
En ce qui
concerne L’orchidée de la nuit, il s’agit d’un excellent divertissement
avec en figure de proue un Sherlock Holmes à la française. Une parenthèse de
détente dans ce recueil. Pas le récit le plus original, mais bien mené, avec un
petit zeste de Tardi aurais-je presque envie de dire.
Flying Romani’s est une
nouvelle vraiment bien, une sorte d’ode aux peuples du voyage et leurs mystères
(il s’agit d’une véritable société secrète dans ce récit), avec ce côté
énigmatique qui va transformer un homme normal. Et vous, seriez-vous capable de
changer de vie du jour au lendemain ?
L’automne de la cathédrale est une
nouvelle très courte, mais aussi peut-être la plus poignante à mon sens. En
tout cas, j’y ai vu une métaphore sans concession de notre société, où la force
des convictions s’amoindrit de plus en plus, au détriment de toute la richesse
qui nous entoure. C’est une interprétation très personnelle, mais c’est une
nouvelle assurément qui donne à réfléchir.
Je passe
sur Cent mille fleurs pour le président Môa, un peu à l’instar de Détails sur l’exposition, pour arriver
à Dans les jardins Médicis. Une nouvelle assurément assez terrifiante
par son côté elliptique dû au fait que l’auteur touche à des souvenirs « vendus »,
et donc disparus. Vraiment un très beau récit pour conclure ce recueil.
Mais je ne
conclus pas cette chronique puisque je ne vous ai pas parlé de Les Nageurs
de sable. Peut-être la nouvelle la plus difficile à décrypter avec une
tendance à la métaphysique. Néanmoins, il s’agit d’un texte clairement
au-dessus pour moi, à lire et relire pour essayer dans comprendre toutes les
subtilités. Je ne détaillerais pas plus, mais je vous invite instamment à lire
ce petit bijou.
Appréciation : Un recueil
qui contient plus de très bon que de moins bon, en plus d’une belle plume, à
découvrir.
Dunyach est de réputation un des grand nouvellistes français.
RépondreSupprimerIl a un très belle écriture, et touche à beaucoup de styles différents. Ça ne fonctionne pas toujours à 100%, mais quand ça marche, ça en jette !
Je n'ai lu qu'un seul de ses recueils, il faut que je continue. ;)
Oui, j'avais entendu cette réputation, donc il a bien fallu que je me jette à l'eau au bout d'un moment ^^
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