mercredi 15 janvier 2014

Les Montagnes hallucinées, de H.P. Lovecraft

Titre : Les Montagnes hallucinées
Suivi de : Dans l’abime du temps
Auteur : H. P. Lovecraft
Editeur : J’ai lu
Date présente édition : 1996
Couverture :
Illustrateur : Richard Guérineau
Pages : 156 et 98 pages
Prix : 3,80 euros

Biographie auteur :

Reclus, malade, misanthrope et éminemment matérialiste, il transfigura sa haine de la modernité en une œuvre placée sous le signe de la peur, dans laquelle l’homme se voit confronté à un panthéon de dieux venus des immensités cosmiques pour asservir notre planète. Il est aujourd’hui considéré comme le plus grand écrivain fantastique américain du XXème siècle.

Synopsis :

Au cours d'une expédition en Antarctique, deux scientifiques mettent au jour, derrière une chaîne de montagnes en apparence infranchissable, les vestiges d'une ancienne cité aux proportions gigantesques.
Pendant cinq ans, un vénérable professeur d'université devient la proie d'étranges visions. Cherchant à comprendre ce qui l'a «possédé», il découvre en Australie des ruines plus qu'antédiluviennes cachées au regard des hommes. En visitant les dédales et recoins de ces lieux maudits, tous vont observer des fresques évoquant l'arrivée sur Terre d'entités d'outre-espace. Et constater que la menace de les voir reprendre le contrôle de la planète existe toujours...

Critique :

                Il est des auteurs que l’on souhaiterait ne jamais lire, histoire d’entretenir un tant soit peu le mythe (de Cthulu ! *joke*). La façade n’aura pas tenue très longtemps de mon côté tellement partais-je avec quelques – euphémisme, quand tu nous tiens – a priori négatifs. Les raisons de ceux-ci ? Une production dérivée ou inspirée de l’œuvre lovecraftienne qui me désespérait au plus haut point pour différentes raisons plus ou moins subjectives.
               
Mais je crois que le problème le plus profond à ce rejet violent de ma part est tout simplement une affaire de goûts personnels. L’occultisme, les monstres, toussah-toussah, très peu pour moi (en général). Pourtant, Les Montagnes hallucinées n’en fait pas usage excessif. Tout simplement, je n’ai pas aimé l’histoire en elle-même, l’ambiance dégagée, les personnages, ce qui est suggéré, etc.

Néanmoins, je dois tenter de justifier cette non-adhésion. Il ne faudrait pas que je sois submergé par la simple subjectivité, armure très insuffisante face aux fans. Tout d’abord, Lovecraft ne sublime pas l’art de l’écriture, dans le sens qu’il n’était point un grand esthète. Certes, je ne pense pas être un modèle du genre, mais le style, entre lourdes et longues descriptions, en plus de tournures savantes me fut assez pénible. Difficile d’apprécier un univers et son histoire lorsqu’on relit trois fois la même phrase, ou même un chapitre entier pour être certains de ne pas perdre le fil du récit. Le texte est court, la lecture est longue.

Enfin, je reprends l’argument du « savant », exprimé par des tournures alambiquées et riches en vocabulaire inconnu pour les non-initiés. Plutôt qu’un écrivain, il faudrait présenter Lovecraft comme un érudit qui a su se réapproprier une mythologie avec des bonnes idées. L’aspect archéo-anthropologique pondère trop le récit. C’est là ma plus grande déception. J’attendais un maitre de l’angoisse, de l’ambiance suffocante, du suspense intolérable. Rien de tout cela, aucune sensation à la lecture, le néant. Si, le sentiment d’une incroyable corvée. J’ai réussi à achever Les Montagnes hallucinées, je ne pousserais pas jusqu’à lire Dans l’abime du temps.

Note : 4/10
Lovecraft, un érudit angoissé avant d’être un romancier. Attention à la désillusion (je mets un 4 dans un immense effort, histoire de ne pas m’attirer plus encore les foudres des fans de l’auteur :D).

4 commentaires:

  1. C'était ton premier Lovecraft ? Parce que dans ce cas-là je comprends tes réserves (enfin j'essaie en tant que fan absolue de l'auteur), ce n'est pas évident d'appréhender cette oeuvre toute seule. Récemment j'ai fait découvrir Lovecraft à une amie avec la nouvelle "Je suis d'ailleurs", bien écrite, peu horrifique et qui fait dix pages, et c'est bien passé.

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    1. Alors oui, c'était mon premier Lovecraft. J'essaierais de jeter un oeil à la nouvelle dont tu me parles, merci ;)

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  2. Cela me rassure totalement dans mon idée de ne pas lire de Lovecraft. \o/

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