lundi 10 juin 2013

La Fille Automate, de Paolo Bacigalupi

Ohayou !
                Retour de vacances, et donc reprise d’activité du blog. Autant dire qu’en dix jours, j’ai eu le
temps de lire, d’autant plus avec le challenge Weekend à 1000 dont je m’empresse de vous faire un petit bilan avant que vous lisiez ma première critique.

                Tout d’abord, sachez que votre serviteur a triomphé ! 1242 pages en un week-end. Autant vous dire que j’ai bien dormi après ça, car j’ai eu un moment de panique après un samedi difficile à moins de 500 pages et un état de somnolence alarmant. Néanmoins, malgré Roland Garros, j’ai trouvé la force de me rattraper le dimanche avec un rush conséquent.

                A quoi correspondent ces 1242 pages ? Cela comprend 639 pages pour la Fille Automate de Paolo Bacigalupi (dont vous pouvez lire mon avis ci-dessous), 412 pages pour Wang tome 1 (oui, j’ai un peu changé mon programme, un Bordage en cache un autre)), et une partie du second volet de Wang 2, toujours de Pierre Bordage.

                Et puis, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Certes, j’ai ralenti le rythme par la suite, mais j’ai lu tous les livres que j’avais emporté en l’espace de huit jours, soit un total de 2117 pages (La Fille Automate, Wang 1&2, Planète à Louer et Lasser Mariage à l’Egyptienne). C’est-à-dire presque 265 pages par jour. Le retour de flammes fut que je n’avais plus rien à lire lors du trajet du retour, donc je me suis un peu ennuyé.

                Bref, vous aurez tout ça de chroniqué progressivement durant le mois, et j’espère bien réitérer l’expérience prochainement. En félicitant tous les participants.

Titre : La Fille Automate
Auteur : Paolo Bacigalupi
Editeur : J’ai Lu
Date de publication : 2013
Couverture :
Illustrateur : Sara Doke
Pages : 639 pages
Prix : 8,00 euros

Biographie auteur : (source : babelio.com)

Paolo Bacigalupi est un auteur de science-fiction et fantasy. Ses nouvelles ont été publiées dans The Magazine of Fantasy & Science-Fiction, Asimov’s Science Fiction, et le journal environnemental High Country News. Ses fictions ont été sélectionnées pour les prix Nebula et Hugo et The Calorie Man a gagné le prix Théodore Sturgeon, récompensant la meilleure nouvelle SF de l’année, en 2006. Il écrit également des essais, publiés simultanément dans de nombreux journaux américains.
Il est lauréat en 2010 du prestigieux prix Locus du premier roman pour La Fille automate. Paolo Bacigalupi vit dans l’Ouest du Colorado avec sa femme et son fils.

Synopsis :

Dans un futur proche où le tarissement des énergies fossiles a radicalement modifié la géopolitique mondiale, la maîtrise de la bio-ingénierie est devenue le nerf d’une guerre industrielle sans merci. Anderson Lake travaille à Bangkok pour le compte d’un géant américain de l’agroalimentaire. Il arpente les marchés à la recherche de souches locales au cœur de bien des enjeux. Son chemin croise celui d’Emiko, la fille automate, une créature étrange et belle, créée de toutes pièces pour satisfaire les caprices décadents des puissants qui la possèdent, mais désormais sans plus d’attaches.

Critique :

                La Fille Automate laisse en moi un sentiment mitigé. Non pas que je n’ai pas aimé cette lecture, au contraire ! Il s’agit d’un roman assez extraordinaire qui correspond parfaitement à mes goûts SF. Néanmoins, je crois que le bouquin lors de ma lecture à souffert des éloges qu’on lui a fait. Les raisons de ceci sont plurielles. Une entame très longue à mon avis. J’ai un peu traîné ma peine pendant la première moitié du bouquin, ce qui était un poil embêtant pour le week-end à mille, j’avais l’impression de ne pas avancer. Mon autre souci, c’est que cela ne ressemblait pas du tout à ce que je m’attendais, dans le sens où je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus centré sur l’héroïne, Emiko, la fille automate. Non pas que ça me déplaise d’être surpris, mais pour dresser un tableau grossier, on avait le droit à un chapitre concernant la Emiko pour neuf chapitres sans rapport proche. Ça m’a un tantinet perturbé.

                Mais c’est là que surgit le génie de Paolo Bacigalupi (personnage très sympathique par ailleurs, pour l’avoir rencontré à Saint-Malo), de mon point de vue. Paolo parvient à lier une narration tentaculaire par le personnage d’Emiko, véritable nœud d’une intrigue assez gigantesque et où j’avoue avoir été un peu perdu au début. Est donc créé une vaste toile géopolitique ma foi très intéressante où les enjeux économico-politiques sont plus qu’important dans un monde dévasté où les différents centres de gravité ce sont déplacés, comme au Vietnam par exemple.

                Emiko agit réellement comme une soupape de cette histoire de SF que je qualifierais d’intelligente, avec des personnages crédibles et intéressants. Le rapport d’Emiko avec les humains est au final la base du dénouement du récit. Elle apprend des humains, et cela comprend même la souffrance qui devient intolérable. Haï des Viet, esclave sexuel de pratiques bien hardcore (je ne vous sors pas tout le vocabulaire du porno), Emiko va se libérer de ses chaînes après une évolution psychologique que j’en ai rarement vu, rondement bien menée.

                Bref, je ne sais pas trop où mener ma barque dans cette critique. Pour résumé, ça a été lent au démarrage avant de prendre toute son ampleur. L’auteur créé une société extrêmement intéressante avec une thématique à dominante écologique qui met en exergue le manque d’humanité des hommes et l’humanité d’Emiko, fille automate, à l’instar de ce qu’ont pu écrire des Asimov ou P-J Hérault pour citer les premiers noms qui me viennent. Si mon ressenti reste un peu mitigé par le démarrage, je conclus sur un « waouh » d’admiration. A mon avis, c’est typiquement le genre de livre encore plus plaisant à la relecture.

Note : 8/10
Un livre démarrage diesel avant un décollage au kérosène pour fusée. A dévorer.

Robot Rock by Daft Punk on Grooveshark

3 commentaires:

  1. Je le regarde avec circonspection celui là, j'en ai lu trop d'éloges et j'ai peur d'être déçue. Je crois que je vais laisser reposer quelques mois avant de le lire ^^

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  2. Au final, je pense que j'ai un peu surnoté parce qu'on m'en a dit beaucoup de bien. En général, avant de lire un livre, j'imagine une note avant lecture (réflexe blogueur quoi, déjà intoxiqué avec même pas une année de pratique).

    Bref, pour dire que je m'attendais plus à mettre un 9 qu'un 8. Donc à mon avis, La Fille Automate est un peu en-dessous de tout ce que j'ai lu par ci par là (malgré ma très bonne note au final, mais c'est parce que je suis un gentil). Donc n'hésite pas à mettre le bouquin de côté comme tu dis, je te pousse plus à lire Point Zéro en ce moment :p

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  3. J'ai eu un peu de mal à entrer dans le roman, mais l'histoire et la crédibilité de la société imaginée par l'auteur a fait le reste. Pas forcément très accessible c'est vrai, mais j'en garde un excellent souvenir d'un excellent roman d'anticipation !

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