dimanche 17 novembre 2013

Le Dévoreur au ciné #6 Des films à voir

Hellow !
          Cette première moitié de novembre a été assez prolifique en séances cinéma, mes rares moments de relâchement en ce moment. Et franchement, il y a de très bonnes choses à l'écran en ce moment.

Gravity, de Alfonso Cuaron
Avec Sandra Bullock et Georges Clooney.

Après Prisoners de Villeneuve, difficile de lutter, surtout niveau scénario. D'autant plus qu'au final, Gravity n'est pas un film qui laisse la part belle à ce même monsieur scénario. Néanmoins, je m'en suis contenté, ou plutôt, j'en ai fait abstraction. Pourquoi ne pas profiter du très bon jeu d'acteur de Sandra Bullock ou encore de la beauté de l'espace ? Avec du recul, on se rend bien compte que le film peut laisser un petit goût amer. Qu'il aille plus loin dans le traitement de l'élément perturbateur (deux astronautes qui se retrouvent à la dérive), qu'il se sorte de ce carcan hollywoodien, etc. Mais bon, ce serait trahir mon ressenti à chaud, très positif. C'est beau, c'est bien filmé, c'est bien joué, il suffit d'apprécier.

Snowpiercer, le Transperceneige, de Bong Joon Ho
Avec Chris Evans, Song Kan-Ho, Jamie Bell, Ed Harris, etc.

Avec Le Transperceneige, on touche à une vraie perle d'adaptation SF au cinéma. D'ailleurs, l'anecdote de son adaptation par le sud-coréen Bong Joon Ho est vraiment cocasse (connaissance de la BD via une traduction pirate). Je ne suis pas un grand fan de certains personnages qui vont dans la caricature et donc immanquablement entraine certains acteurs à surjouer. Mais au contraire de Gravity, on est face à tout le contraire d'une production hollywoodienne. Un film "lutte des classes" qui n'épargne personne, à l'univers très riche jouant bien sur la suggestion et une histoire vraiment excellente, et la morale hollywoodienne absente. Le tout avec un petit côté esthétique "à la 300" vraiment sympa. Au final, on a un film qui a tout pour s'imposer parmi les excellents films de SF. Allez le voir, outrepassez cette bande-annonce qui a failli ne pas aller me faire voir ce petit bijou.

Blood Ties, de Guillaume Canet
Avec Clive Owen, Billy Crudup, Marion Cotillard, Mila Kunis, etc.

Pas de surprise cette fois-ci. Je pressentais l'excellent film grâce à la bande-annonce. Attention, c'est un film au rythme très lent, un peu comme ce que peut nous servir le réalisateur danois Nicolas Winding Refn (Drive, Only God Forgives, etc). Ce n'est pas du thriller, mais un bon film noir remake semble-t-il du film Les Liens du Sang (que je n'ai pas vu). Tout d'abord, casting excellent. Clive Owen vraiment au top. Un scénario bien foutu. Une histoire certes de truands, mais avant tout une histoire de famille, et ça sonne très vrai. Guillaume Canet s'affirme comme un bon réalisateur aussi, avec quelques plans très bien réussis. Et enfin, j'ai bien ris. Étrange me direz-vous, il ne s'agit vraiment pas d'un film à la fibre humoristique. Mais certaines situations sont vraiment cocasses, et surtout, le film joue très bien sur certains stéréotypes qu'il faut savoir parfois apprécier. A voir pour les amateurs du genre.

mardi 5 novembre 2013

Sous l'ombre des étoiles, de Thomas Geha

Titre : Sous l’ombre des étoiles
Auteur : Thomas Geha
Editeur : Rivière Blanche

Date de publication : décembre 2013 (à venir)
Couverture :
Illustrateur : Juan
Pages : 212 pages
Prix : 17,00 euros

Biographie auteur :

                Thomas Geha collectionne les casquettes. Auteur reconnu par la critique, notamment par son dernier recueil de nouvelles Les Créateurs aux éditions Critic, il fait aussi son come-back en 2012 en tant que libraire chez cette même librairie Critic à Rennes. A côté de cela, il a monté sa propre structure éditoriale avec les éditions Ad Astra.
                Avec  Sous l’ombre des étoiles, Thomas Geha poursuit l’exploration de son univers entraperçu dans La Guerre des Chiffonneurs.

Synopsis :

La guerre entre Salamandres et Humains a pris fin.
À la suite d’une dernière bataille épique, Kee Carson, tireur d'élite à bord du Templier, s’échoue sur une planète insignifiante, Seinbeck.
Resté deux siècles en hibernation, il s'y éveille et apprend qu’Humains et Salamandres, descendants des naufragés, ont fini par s'allier en tribus nomades pour faire face à une menace mutuelle : les indigènes de ce monde.
Dans le clan qui l'adopte, Carson fait la connaissance de Sirval, un salamandre qu'il déteste aussitôt. Difficile pour lui d'oublier ses années de guerre, celles qui l'ont séparé de sa famille et de Valtor, sa planète natale. Mais bientôt, contaminé par Mari-Ou, guide de la Tribu de l'Espace, et Poing de Verre, un géant rouquin devenu son meilleur ami, il commence à changer...
Kee le sait parfaitement, aucun retour en arrière n’est possible : il devra s’adapter à son nouveau monde, sous l’ombre des étoiles…

Critique :

                Ayez souvenance d’une ancienne chronique qui répondait au doux nom de La Guerre des Chiffonneurs. Un bon petit livre que j’avais apprécié pour son côté très fun, qui ne prend pas la tête et défouraille de tous les côtés, avec sa petite touche d’humour. Mais il manquait un petit je-ne-sais-quoi pour m’emballer complètement.

                Et bien cette fois, c’est bon. Thomas Geha nous offre  une aventure humaine pas comme les autres. L’univers est le même, mais ce n’est vraiment pas le même coin d’univers justement. Et l’ambiance est différente. Loin du côté purement divertissant des Chiffonneurs ou de ce que pourrait annoncer le synopsis avec un tireur d’élite qui débarque dans la mouise, le récit se présente sous le sceau de la réconciliation des races. Et autant vous dire que ce n’est pas gagné…

                Il y a vraiment quelque chose qui opère dans ce planet opera. Ça passe par une écriture finement ciselée, vraiment très élégante, avec un vocabulaire riche, mais pas que ! Les personnages sont attachants, qu’ils soient humain, salamandre ou seinbeck (alors que lorsqu’on en visualise certains, on n’a pas vraiment envie de les aimer).

Mais surtout, c’est la découverte de la planète des seinbecks par le regard de notre héros Kee Carson qui a fait en sorte que je ne lâche pas le livre. Et ces derniers temps, c’est assez rare que je lise un livre d’une seule traite pour être souligné. Se dévoile à notre regard un monde foisonnant, avec ses originalités dans la faune ou la flore par exemple. Néanmoins, ce sont les modes de vie qui ont le plus aimantés mon regard, que ce soit indigènes ou exogènes puisqu’humains et salamandres, s’ils ne peuvent repartir parmi les étoiles, ne sont pas issus de ce monde. C’est ce regard extérieur qui nous permet de découvrir cet environnement si particulier. Thomas Geha a de l’imagination à revendre, n’en doutez point.

Bien sûr, l’étranger, même à travers des siècles d’existence, ne parvient pas à se faire accepter des seinbecks indigènes, ce qui va déboucher sur cette aventure de Kee Carson, le premier naufragé galactique depuis bien longtemps et qui vient bouleverser les petites habitudes. Lui ne veut que se fondre dans la masse, recommencer une nouvelle vie loin de la guerre. Ses congénères le veulent bien, l’intégrant dans leur communauté, non sans quelques difficultés malgré tout. D’autres ne sont pas de cet avis, et vont l’instrumentaliser dans tous les sens du terme.

Bref, un excellentissime planet opera. Je suis plus mesuré au niveau de ma notation. Peut-être aurais-je voulu un roman plus épais (quand c’est bon, on en redemande). Peut-être peut-on reprocher une intrigue un peu prévisible à certains endroits. Mais bon, ça aussi, tant que l’on apprécie la lecture, est-ce si important ? Cette ambiance, où se mêle doutes et espoirs, beauté et laideur, ou encore haine et réconciliation, l’alchimie d’un très bon roman est là.

Note : 8,5/10
Un petit roman par la taille, un grand roman pour amateurs de SF. A dévorer.

No Cars Go by Arcade Fire on Grooveshark

samedi 2 novembre 2013

Opus, de Satoshi Kon

Hello !

Deux articles en préparation, mais pour vous faire patienter, je vous redirige vers une petite critique que j'avais totalement zappée. A vous les studios !

Lien : Opus, tome 1, de Satoshi Kon

Note : 7,5/10 Une bonne surprise des éditions IMHO qui font du bon travail. Affaire à suivre.