lundi 31 décembre 2012

Chien du Heaume, de Justine Niogret



Titre : Chien du Heaume
Série : suivi de Mordre le Bouclier
Auteur : Justine Niogret
Editeur : Mnémos
Date de publication : 2009
Couverture :
Illustrateur : Johann Bodin
Nombre de tomes sortis : 2 sur 2
Pages : 216 pages
Prix : 18 euros

Biographie auteur : (source : babelio.com)

Justine Niogret est une romancière française mêlant fantastique et historique dans ses romans. Elle vit en Bretagne, à deux pas de la forêt de Brocéliande. Amoureuse de la fantasy et du Moyen Âge, l'auteur approfondit ses connaissances romanesques et théoriques en pratiquant la forge et l’équitation.
Après quelques nouvelles, dont Un chant d’Eté, sélectionnée pour le Prix Imaginales en 2005, elle publie Chien du Heaume, son premier roman, qui remportera le Grand Prix de l'Imaginaire du meilleur roman francophone en 2010. Son second roman Mordre le bouclier remporte lui aussi un grand succès.
J. Niogret a également participé à plusieurs anthologies comme Magiciennes et sorciers (T'humilierai), Victimes et bourreaux (Porter dans mes veines l'artefact et l'antidote) ou Reines et dragons (Achab était amoureux).

Synopsis :

On l'appelle Chien du Heaume parce qu'elle n'a plus ni nom ni passé, juste une hache ornée de serpents à qui elle a confié sa vie. La quête de ses origines la mène sur les terres brumeuses du chevalier Sanglier, qui règne sans partage sur le castel de Broe. Elle y rencontre Regehir, le forgeron à la gueule barrée d'une croix, Iynge, le jeune guerrier à la voix douce, mais aussi des ennemis à la langue fourbe ou à l'épée traîtresse. Comme la Salamandre, cauchemar des hommes de guerre...
On l'appelle Chien du Heaume parce qu'à chaque bataille, c'est elle qu'on siffle.
Dans l'univers âpre et sans merci du haut Moyen Âge, loin de l'image idéalisée que l'on se fait de ces temps cruels, une femme se bat pour retrouver ce qu'elle a de plus cher, son passé et son identité.

Critique :

                Il suffit de voir la couverture du livre pour se faire une idée de son contenu : dur et sans concession. On aurait pu nommer cet ouvrage 50 nuances de gris avec une toute autre signification que le best-seller actuel, avec un gris presque joyeux, tout du moins avec une chaleur fraternelle dans le meilleur des cas, à un gris des plus sombre. Tout le temps sentons-nous cette chape de plomb sur notre héroïne qui vit dans un monde violent dont elle ne peut se départir.
                Chien du Heaume vit par les armes, sans passé, à la recherche de son nom. De cette quête au cœur d’un Moyen-Âge brutal, elle se trouvera une petite place au castel de broe, auprès du chevalier Sanglier. Mais rien n’est jamais acquis dans la vie, et les quelques épisodes gris clairs qu’elle traversera seront confrontés de façon frontale à des temps plus cruels qu’elle devra combattre de sa hache.

Note : 8/10
Dans un style parfaitement maitrisé, on en prend plein la tronche. Vous n’en sortirez pas indemnes, à dévorer.

samedi 29 décembre 2012

Le Fléau de Chalion, de Loïs McMaster Bujold



Titre : Le Fléau de Chalion
Auteur : Loïs McMaster Bujold
Editeur : Bragelonne
Couverture :
Illustrateur : Philippe Caza
Pages : 395 pages
Prix : 20 euros

Biographie auteur : (source : bragelonne.fr)

C’est en 1986 que Lois McMaster Bujold débarque sur la scène de l’imaginaire avec la série des Miles Vorkosigan, l’un des plus populaires space opera de notre temps. Et avec Bujold, populaire rime avec qualité puisqu’elle collectionne aussi les prix littéraires (Hugo et Nébula). Le Cycle de Chalion (nouveau doublé Hugo et Nébula) l’a imposée au premier rang de la Fantasy où la splendeur de ses images, l’intelligence de son propos et la sensibilité de ses personnages font merveille.

Synopsis :

A la veille du Jour de la Fille - la grande fête en honneur de la Dame Printemps, l’une des cinq grandes déités - un homme au corps et à l’esprit brisés avance lentement sur la route de Valenda. Ancien soldat et courtisan, Cazaril a survécu à l’indignité et à d’horribles tortures comme esclave à bord d’une galère ennemie. Aujourd’hui libre, tout ce qu’il cherche, c’est un travail subalterne dans les cuisines de la Douairière Provincara, dans la noble maison où il servit comme page durant sa jeunesse.
Mais les dieux ont d’autres plans pour cet homme humble. Accueilli chaleureusement, vêtu et nourri, il est nommé, à sa grande surprise, secrétaire personnel et tuteur de la Royesse Iselle - la sœur, belle et obstinée, du garçon impétueux destiné à devenir le prochain seigneur du pays. Mais ce poste placera Cazaril à l’endroit qu’il craint plus encore que la mer : la cour royale de Cardegoss, où règnent l’intrigue et la trahison. A Cardegoss, les puissants ennemis qui avaient jeté Cazaril aux fers d’une rame riknari occupent à présent les positions les plus élevées du royaume, juste en dessous du Roya.
Pourtant quelque chose de plus sinistre encore que leurs plans machiavéliques pend comme une épée au-dessus de la famille royale : une malédiction sanguine qui touche non seulement ceux qui règnent mais également leur entourage. Le futur d’Iselle et de la Maison de Chalion semble compromis. La seule solution pour Cazaril est d’avoir recours à la plus noire des magies, mais pour cela, il devra sacrifier sa vie...

Critique :
                Se déroulait dans un livre une intrigue de cours pernicieuse et captivante. C’est ainsi que commence cette dithyrambique critique, suite à une profonde immersion dans le monde de Tolkien. Mais ne vous fourvoyez pas, je ne ferais pas d’analogie hâtive. La seule dont je me permettrais est de dire que Loïs McMaster Bujold est une personne emprunte d’optimisme malgré sa mise en scène assez sombre. Les meilleures histoires mettent toujours en avant l’ombre afin de révéler une éclatante lumière.
                Si la corruption est totalement absente chez notre héros, à la fois modeste et courageux, ce n’est absolument pas le cas du reste de la cours où la faction du chancelier et son frère mène la barque en coulisse, tirant les ficelles derrière une famille royale affaiblie par une malédiction.
                Nous sommes donc plus dans l’ère du temps qui nous occupe avec une fantasy tendant vers un réalisme médiéval à la Georges Martin ou Robin Hobb. Sauf que notre auteure s’en tire extrêmement bien, avec un brio splendide. Le Fléau de Chalion est très poussé dans le détail d’un point de vue historique, c’est très appréciable pour un connaisseur soucieux du détail justement (sans crier à l’horreur à la moindre erreur historique). Non pas qu’il s’inscrive dans une histoire réelle, mais il en reprend des éléments dans une cohérence extrêmement bien gérée.
                Le réalisme n’est pas uniquement poussé par ces petits détails qui font la différence. Il n’y a pas d’héroïsation des principaux protagonistes, ni de dramaturgie excessive dans le sens où ces acteurs de hauts rangs nous apparaissent proches lorsqu’ils sont observés d’un point de vue privé et plus éloignés lorsque c’est en public.
                Dernier point de réalisme, bien que ce soit un concept très personnel, je peux le concevoir,  il n’y a pas de magie en Chalion. Ou plutôt, si, mais pas tel qu’on le voit habituellement. Il s’agit en fait de théologie rendue beaucoup plus concrète, avec des saints aux vertus divines prouvées, qui se reconnaissent entre eux à la lumière plus ou moins scintillante qui les entoure.
                Pour résumer, Le Fléau de Chalion, c’est une toile politique et théologique dans un one-shot extraordinaire de densité scénaristique dans sa brièveté relative, chose extrêmement rare sur le marché actuel de la fantasy privilégiant les cycles. Ne vous attendez pas à d’immenses batailles, mais je conseille urgemment ce travail d’orfèvre à tous ceux qui aiment les intrigues de cours réalistes, tortueuses à souhait et bien ficelées.

Note : 9/10
Un panthéon théologique intéressant, une cours corrompue, une famille royale maudite. Un incontournable. A dévorer.

samedi 22 décembre 2012

Cal de Ter, Intégrales 1 & 2, de P.-J. Hérault



Titre : Cal de Ter, Intégrales 1 & 2
Série : Cal de Ter
Auteur : P.-J. Hérault
Editeur : Milady
Couverture :
Illustrateur : Fred Augis
Nombre de tomes sortis : 2 sur 3
Pages : 594 et 537 pages
Prix : 10 euros chaque volume

Biographie auteur :

P.J. Hérault est un écrivain français prolifique. Au début des années 1980, il était avec Gilles Thomas, l’un des auteurs de science-fiction les plus populaires. Il est aujourd’hui toujours aussi apprécié, et chacun de ses nouveaux romans est un succès. Le cycle Cal de Ter, véritable space opera d’action, est sans aucun doute sa série la plus célèbre. Elle met en scène Cal qui est catapulté sur une planète habitée par une tribu primitive, après l’explosion la Terre…
Retrouvez ici les cinq premiers volumes de la série dans l’attente de la dernière intégrale.

Synopsis :


La Terre est détruite, victime de la folie des humains. Cal est le seul survivant.
En hibernation dans la capsule spatiale qui lui a permis de fuir, Cal se réveille, des milliers d’années plus tard, au large d’une grande planète bleue. Le naufragé est recueilli par un peuple simple et pacifique, encore à l’aube de son histoire. Cal s’éprend de ces Vahussis qui lui redonnent goût à la vie, et tente le pari le plus improbable qui soit : hâter leur évolution en leur évitant les écueils de la violence et de la bêtise qui ont mené l’humanité à sa perte. Assisté par une puissante technologie, ce dieu d’un genre nouveau intervient aux âges critiques de la civilisation pour le meilleur… ou pour le pire?

Cal et son compagnon Giuse fuient la Terre sur le point de s’autodétruire.
Des millénaires plus tard, ils arrivent sur Vaha, une grande planète bleue. Cal décide d’orienter l’évolution de ses habitants, grâce aux extraordinaires capacités de HI, un ordinateur géant. Mais quand HI se rebelle, Cal devient dangereusement vulnérable. Il doit se fondre dans la population de Vaha avant de trouver un plan qui lui permettra de récupérer sa Base.
Plus facile à dire qu’à faire, pour le demi-dieu qu’il était ! Peu après, un signal en provenance de la Voie Lactée parvient sur Vaha : la Terre existerait toujours.
Mais ceux qui y vivent sont retournés à la barbarie. Méritent-ils vraiment d’être sauvés ?

 
Critique :

                Rappelez-vous, ce temps pas si lointain où j’ouvrais mon modeste blog. Rappelez-vous, lorsque personne ne savait que je rôdais sur la toile, cherchant avidement mes proies. La première victime n’avait été autre que Gurvan, du grand P.-J. Hérault. Et bien je n’ai pas oublié ce délicieux repas, et donc je suis passé au plat suivant avec les rééditions de Cal de Ter, chez Milady. Quel régal de retrouver cet auteur majeur de la SF française.
                Et la saga Hérault dans le domaine de la SF commença par ce superbe plane topera qu’est Cal de Ter avec la parution du Rescapé de la Terre en 1975. On compte dans ces deux intégrales cinq des sept épisodes de Cal, en attendant la conclusion de cette série lors du premier trimestre 2013.
                On suit donc Cal, dernier rescapé de la Terre qui a été probablement détruite mutuellement avec Mars dans une guerre à la bombe antimatière. Il débarque après des milliers d’années d’hibernation dans la galaxie du Centaure où il découvre avec stupeur une peuplade humaine pacifique, les Vahussis, rendus à un stade encore primitif de leur histoire. Il va tomber amoureux de cette peuplade et l’aider à se développer d’une façon accélérée, les guidant par petites touches pour qu’ils ne répètent pas les mêmes erreurs que les terriens.
                Dans cette aventure formidable, dont j’ai souvent imaginé quelque chose de similaire dans mes rêves avant de lire Cal de Ter, notre auteur bâtit son histoire avec une facilité déconcertante. J’ai eu l’impression d’être parfois dans un épisode du jeu vidéo Civilization. On a une construction sociale, culturelle, guerrière, psychologique, etc. Hérault touche à tout, et il le fait bien avec son style très fluide. Il n’y a pas de baston à tous les coins. Le plus important dans ce récit, c’est la réécriture historique dans cette transposition de science-fiction, et la curiosité qu’elle distille dans notre esprit face à toutes ces découvertes.
                Au fil de ces deux intégrales, toujours P.-J. Hérault va se renouveler. Impossible donc d’éprouver une certaine lassitude face à des situations répétée, d’autant plus que cela se lit très vite. Planète vahussie, découverte d’une civilisation ultra avancée disparue, réapparition miraculeuse de son meilleur ami, retour sur la Terre, etc. Une petite merveille d’émerveillement.

Note : 8,5/10
Hérault, c’est le top de la SF française. Accessible à tous, pouvant se lire partout, à dévorer.


jeudi 20 décembre 2012

BD à dévorer #3 Spécial Intégrales

Bonsoir à tous !
Vous avez bien crû que j'allais vous abandonner pour les fêtes ? Et bien non ! Je sais que certains sont encore à la bourre pour faire leurs cadeaux (ce n'est pas possible que je sois le seul), et donc j'ai décider de vous présenter trois petits bijoux de BD qui viennent tous de sortir récemment (ou même très récemment). Des classiques de la BD immanquables qui viennent donc d'être réédités en intégrales, one-shot je précise, par l'ogre Dargaud qui ma foi a fait du très, mais alors très bon travail. On a donc ces toiles de maîtres en case pour des prix légèrement plus avantageux qu'en volumes indépendants, mais aussi sous forme très esthétique et avec à chaque fois en bonus des croquis du dessinateur.
Enjoy this selection !

Ken Games, L'Intégrale, de Robledo et Toledano
Note : 9,5/10
Voici un triptyque particulièrement bien ficelé, dans le genre "tout le monde ment à tout le monde". Un très bon thriller qui met donc en scène un génie des maths qui fait de la boxe en cachette, son copain matheux, quoi qu'un peu moins surdoué mais pas mauvais non plus, qui use de ses talents au poker, et la copine de ce dernier qui est aussi surdoué dans le genre tueuse à gage. Bref, les trois trempent dans la pègre, à divers niveaux chacun. Disons qu'à chaque volume, on suit un de ces trois personnages, et qu'à chaque volume, cela monte crescendo. Intrigue, action, dessin, tout y est. A dévorer.

Jazz Maynard, Une trilogie barcelonaise, de Raule et Roger
Note : 9/10
Encore des auteurs venus d'Espagne. Comme quoi, les talents ne manquent pas de l'autre côté des Pyrénées. Sauf que cette fois-ci, l'action se déroule bien en terres espagnoles à Barcelone et son quartier très mal d'El Raval avec son gang. Notre héros, Jazz Maynard, revient de son long exil volontaire aux USA pour aider sa sœur qui s'est mise dans une merde profonde. Sauf que passage, son frangin y plonge les deux pieds en même temps. Sombre, violent et sans temps mort, une BD extra. Le ton est donné dès la couverture de cette intégrale qui est magnifique, d'un noir très élégant (contrairement au bleu de l'image que j'ai). Pas de chichis, à dévorer sans modération.

La Vengeance du Comte Skarbek, Edition Intégrale, de Yves Sente et Grzegorz Rosinski
Note : 10/10
Pas de chauvinisme français. Voilà Le bijou des bijoux. Je ne connaissais pas ce titre de Rosinski avant son intégrale. Comment ai-je pu vivre jusque-là ? Vive madame la libraire qui a attiré mon attention dessus alors que de prime abord (de loin), je n'étais pas emballé par le dessin. Aïe ! Sans conteste le chef-d’œuvre de Rosinski. Toutes les cases mériteraient d'être encadrées en grand format. Le plus beau dessin que j'ai vu de ma courte vie. Le niveau de détail des personnages et des décors est monstrueux, alors que la colorisation est délicieuse. Les deux intégrales présentaient certes un très beau dessin, mais très épuré pour coller à leur contexte contemporain. Rien de tel ici. A cela, le très bon Sente, qui connait déjà bien Rosinski grâce à Thorgal, offre une réécriture complète d'Alexandre Dumas. Cela se passe donc lors de la période de la Restauration avec une histoire de vengeance qui nous livre de nombreux rebondissements. Un coup de coeur qui a fait arrêté le mien d'émerveillement. A dévorer encore et encore (et encore) !

samedi 15 décembre 2012

Fantasy à Dévorer #1 Spécial Immanquables

Bonjour !
C'est toujours l'avant-Noël, et du coup, je vous livre trois des meilleures lectures fantasy que je n'ai jamais eu, pour que vous en profitiez ou que vous en fassiez profiter. Il ne s'agit donc pas de mes lectures les plus récentes, mais celles qui m'ont marquées et fait adorer ce genre littéraire. Je pense que les trois titres que je vais vous donner ont été publié entre 2007 et 2009, dates qui correspondent selon moins à ce qu'on pourrait appeler un "Âge d'or" de la fantasy avec une vague de nouveaux auteurs talentueux à absolument découvrir.
          J'insiste un peu dans ce petit préambule, mais ce n'est que pour souligner l'importance des trois œuvres que je m'en vais vous livre maintenant. Ne soyez pas surpris des notes qui offrent un joli tir groupé au sommet.

Le Nom du Vent, de Patrick Rothfuss
Note : 9,5/10
Les habitués du genre ne verrons aucune surprise dans ce choix. Patrick Rothfuss, c'est la plume la plus agréable et la plus accessible du lot de trois présent. L'auteur a un talent de conteur fou qui sublime une histoire fantasy somme toute assez classique mais aussi addictive. Le derenière nuit blanche que j'ai faite a été lors de sa relecture avec la sortie de La Peur du Sage, sa suite, qui vient de sortir. Mais commencez par le commencement, d'autant plus que la suite est déjà épuisé pour moitié (elle est en deux volumes). Le Nom du Vent, c'est le récit initiatique par excellence (et frisant l'excellence). A dévorer !


Les Mensonges de Locke Lamora, de Scott Lynch
Note : 9,5/10
Scott Lynch, ou l'art du rebondissement. La série des Bourgeois Gentilshommes, bien qu'elle soit au point mort du fait de problèmes personnels de l'auteur (deux tomes sortis), dégage quelque chose que les autres n'ont pas. Ce premier volume se passe dans la cité de Camorr, une véritable entité à part entière qui grouille dans tous les sens. Mais c'est aussi des personnages charismatiques, dont le fameux Locke Lamora chef de sa bande d'escroc qui va se mettre dans un merdier pas possible. Il y a de l'humour, de l'aventure et des surprises. Une saga culte, celle qui me fait le plus mijoter, le tome trois est attendu dans ma bibliothèque depuis longtemps. Je ne désespère pas. A dévorer !


Gagner la Guerre, de Jean-Philippe Jaworski
Note : 9,5/10
La référence fantasy française ! Les américains ont le Trône de Fer, on a Gagner la Guerre. Et si je devais jouer au jeu des comparaisons, je n'avantagerais ni l'un ni l'autre. On a ici une œuvre dense où l'on suit les déboires d'un spadassin qui se raconte à la première personne dans la République très italienne (et donc où les complots fourmillent) de Ciudala, avec une légère touche de magie distillée avec raffinement. C'est un one-shot, mais quel one-shot ! D'un point de vue littéraire, c'est très au-dessus de ce qui se fait en fantasy habituellement, en plus d'avoir un monde captivant. Je conseille aussi le recueil de nouvelle Janua Vera dans le même monde. A dévorer !

mardi 11 décembre 2012

Mangas à dévorer #2

Bichour tout le monde !
Avec l'approche de Noël, j'ai décidé de vous faire une petite sélection seinen, en espérant que vous vous précipitiez dessus.

Ikigami, de Motorô Mase
Note : 9/10
A mon avis LA référence du thriller d'anticipation en manga, en France en tout cas. Et si on injectait à vos enfin dans une proportion de un pour mille une capsule mortelle qui "s'activerait" entre 18 et 24 ans, le tout instrumentalisé par l'Etat, et tout ça pour vous apprendre la valeur de la vie, qu'en penseriez vous ? C'est cette dérive totalitaire en fil conducteur qui nous permet de suivre un jeune fonctionnaire livrant les préavis de mort pour le compte de l'Etat, fonctionnaire qui commence à ce poser des questions. Chaque volume nous livre deux épisodes de livraisons tous plus intéressants les uns que les autres. A dévorer

Ascension, de Shin'ichi Sakamoto
Note : 8,5/10
Après Taniguchi abordant l'escalade en manga, voici une série qui ne laissera pas indifférent. On suit au début un jeune adolescent reclus sur soi qui va choper au lycée le virus de l'escalade, activité qui lui permet de fuir la société. Naïf et persévérant, on va le voir devenir un des grands de l'escalade alors qu'il ne recherche que la solitude. L'histoire a des hauts et des bas, et on se perd parfois un peu dans la narration, mais la qualité globale est très bonne. Les néophytes ont l'occasion de découvrir un sport magnifique, et le dessin des panoramas est très réussi (je suis moins fan du dessin de certains personnages). A dévorer.

Vinland Saga, de Makoto Yukimura
Note : 9,5/10
Une des toutes meilleures séries qu'il m'ait été donné de lire. Elle regroupe tout ce que j'aime. De l'action, de l'intrigue politique poussée, des personnages charismatiques et variés, des dessins au top, un héros sombre à souhait et tourmenté, de l'humour, de la joie, de la tristesse, etc. Une histoire pas du tout manichéenne comme on peut le voir souvent. Il y a aussi un renouvellement de l'histoire totalement différent et pourtant tout aussi bien. S'il y a une série que je voudrais que vous lisiez sur les trois que je vous présente ici, ça serait celle-ci. J'en proposerais peut-être une critique plus complète par la suite. A dévorer insatiablement !