lundi 6 juillet 2015

Le cycle de Lanmeur - Intégrale IV : Aux Origines du Rassemblement, Christian Léourier



D’ores et déjà, me voilà à faire du rétropédalage pour vous présenter ce livre, Lanmeur – Intégrale IV : Aux Origines du Rassemblement. J’aime beaucoup mon nouveau fonctionnement, et quoique puisse suggérer cette chronique écrite, je le maintiendrais.

Mais, voilà. Oui, voilà.

Quand une baffe arrive, une belle grosse baffe dans la figure, il faut parfois s’écarter du ton sibyllin pour défendre bec et ongles ce en quoi nous croyons : « Ça, c’est de la qualité type BOMBASSE, il faut absolument que vous penchiez un œil dessus. ». Le besoin de détailler se fait donc impérieux dans le cas présent.

Certes, mon langage est parfois encore trop vulgaire pour faire honneur à Christian Léourier, mais il souligne, je pense, avec quelle jubilation frénétique ai-je tourné les pages de ce livre. Car ce qui frappe tout d’abord, au début de cette lecture où l’on ne se doute pas encore du choc à venir, c’est le style.

J’ai envie de digresser en revenant à ma précédente lecture de Lanmeur, intégrale première du nom. En effet, vous pouvez soulever le point que je n’ai pas (encore) pris la peine de lire les deux volumes intermédiaires à ces deux lectures. Pour cause, j’avais fortement apprécié l’intégrale I dans lequel se trouvait les germes de la claque que je tente de vous conter en ce moment même. Car dans ce premier opus, j’avais surtout su tomber sous le charme de Mille fois mille fleuves, récit virtuose au niveau de l’écriture (tout en trouvant le reste très bon, mais sans cette étincelle).

Or il en est de même ici. Une plume virtuose menant à la baguette un récit à la forme originale pour le gros de cette intégrale. L’écriture est splendide, loin d’être un écran de fumé tant j’ai trouvé la maîtrise bluffante, insufflant un véritable souffle à cette fresque mythique.

Oui, Lanmeur, cycle de science-fiction, se voit ici décliné dans une fantasy mythique pour l’essentiel, avec toujours en toile de fond cette quête de l’unité et du savoir. Car finalement, science-fiction ou fantasy, qu’importe la coupe, pourvu qu’on ait l’ivresse. Et fondamentalement, le fond de ce que cherche à transmettre Christian Léourier ne diffère point, comme l’intelligence de son propos ne change pas.

Aux Origines du Rassemblement, en plus d’être captivant, est une œuvre d’une grande profondeur. Je suis certain qu’il s’agit d’un livre qui sera meilleur encore à la relecture. Le sentiment que j’ai eu à la lecture, c’est de vivre quelque chose d’humainement enrichissant, en plus du divertissant, chose habituelle et en quelque sorte (quasi-) systématique aux littératures de genre.


Cette intégrale présente pour ma part un des sommets de l’Imaginaire français avec Le Procès de Gwidon qui occupe le gros de cet ouvrage, tout en dispensant un superbe autre texte avec Le Testament d’Erwan qu’on pourrait qualifier de « grosse cerise » sur le gâteau. Une expérience de lecture à vivre, très certainement. Probablement ma meilleure lecture cette année (et pourtant, j'ai lu de bonnes choses).