lundi 24 novembre 2014

Un cantique pour Leibowitz, de Walter M. Miller Jr.

Titre : Un cantique pour Leibowitz
Auteur : Walter M. Miller Jr.
Editeur : Folio SF
Date présente édition : mai 2013
Couverture :

Illustrateur : Aurélien Police
Pages : 464 pages
Prix : 7,90 euros

Biographie auteur :

              Pilote de chasse pendant la Seconde Guerre mondiale, Walter M. Miller Jr. (1922 – 1996) a tiré de cette expérience traumatisante les fondements d’Un cantique pour Leibowitz, qui remportera le prix Hugo en 1961 et qui fit tardivement l’objet d’une suite, L’héritage de saint Leibowitz, laissée inachevée à sa mort et complétée par Thierry Bisson. Walter M. Miller Jr. a par ailleurs écrit quelques nouvelles – réunies dans le recueil Humanité provisoire – qui figure parmi les plus raffinées du genre.  

Synopsis :

Dans le désert de l’Utah, parmi les vestiges d’une civilisation disparue, frère Francis de l’ordre albertien de Leibowitz a fait une miraculeuse découverte : d’inestimables reliques du martyr Isaac Leibowitz lui-même, qui jadis avait organisé la sauvegarde des dernières miettes du savoir balayé par le Grand Déluge de Flammes. 
C’est une lueur d’espoir en cet âge de ténèbres et d'ignorance, le signe tant attendu d’une nouvelle Renaissance. Mais l’humanité a-t-elle tiré les leçons d’un cataclysme qui l’a laissée exsangue, défigurée par le feu nucléaire? Saura-t-elle enfin se préserver des apprentis sorciers? Car l’Histoire, bientôt, menace de se répéter… 

Entre Le nom de la rose d’Umberto Eco et Docteur Folamour de Stanley Kubrick, une chronique rageuse et sarcastique de la folie humaine.

Critique :

                Voici déjà un bon mois, dans le cadre d’une lecture commune du cercle d’Atuan mais aussi du challenge Morwenna, j’ai lu un classique de la SF avec Un cantique pour Leibowitz. Et j’ai personnellement adoré. Tout du moins deux très bon tiers. Bon, de toute façon, je vous le dis, c’est un livre, comme tous les livres mais ici très particulièrement je trouve, dont personne n’aura la même lecture.

                Un cantique pour Leibowitz est décomposé en trois parties se déroulant à différentes périodes dans un contexte post-apocalyptique, toujours centré sur les lieux d’une abbaye un peu particulière. La première partie est bonne car elle contextualise bien le cadre de l’histoire proposée tout en ayant ce côté énigmatique qui nous pousse pas à poursuivre. Le rythme n’est pas effréné, mais je vous le dis tout de suite, c’est le style du récit qui veut ça.

                Car dans la seconde partie, on rentre dans le vif du sujet. C’est en tout cas là où j’ai trouvé le cœur de la réflexion. Car Un cantique pour Leibowitz est un livre qui veut faire cogiter un peu en prenant pour base la peur terrifiante qu’éprouve l’auteur vis-à-vis de la bombe atomique. Et ça marche pour ma part. J’ai trouvé cette partie grandiose. Bon, pour avoir lu les retours du Cercle d’Atuan, je sais que les avis sont plus mitigés pour la plupart, mais je persiste et signe. Rien que pour cette partie, le livre vaut le détour, grâce à cette profondeur d’esprit qui me fait kiffer grave la SF. En plus de cela, j’ai trouvé des personnages comme le poète, l’ermite ou encore l’abbé juste géniaux.

                La conclusion du bouquin dans son dernier acte m’a par contre moins touché. J’ai trouvé la narration plus précipitée. Justement parce que les choses s’emballent, mais bon, le rendu n’est pas le même. Je dirais que la qualité est là, c’est toujours intéressant à niveau égal avec la première partie, mais sans ce côté énigmatique. On est plus dans la sentence à l’égard du genre humain.

                Enfin, j’aimerais finir sur l’aspect religieux, comme notre époque n’est pas très cléricalement réceptif (moi compris). Si certains ne lisent pas cet ouvrage à cause de cet aspect, j’aimerais les convaincre de changer d’avis. Je n’ai personnellement par ressenti le côté religieux. Il ne s’agit que d’un vecteur de l’histoire proposée par Walter Miller. Donc oui, il y a bien quelques réflexions teintées par la religion, mais au final, le gros de l’idée aurait très bien pu supporter un cadre tout ce qu’il y a de plus athée.

Appréciation : 

Un classique de la SF qui mérite cette appellation, bien qu'un peu inégal. Une vision noire de la société humaine sans pour autant être manichéenne. Un livre intelligent et d’une grande ampleur, à lire.




jeudi 20 novembre 2014

Interstellar, de Cristopher Nolan


Film le plus attendu de l'année pour ma part, je n'ai pas été déçu par Interstellar. Ce film est amené à être une référence pour longtemps. Bien plus qu'un Gravity qui est un bon film, mais qui se fait surclasser très largement par le dernier Nolan, bien plus ambitieux.

Tout d'abord, on arrive en salle en n'ayant presque aucune idée de ce qui va se passer tant la bande-annonce restait énigmatique. Et j'avoue que ça me plaisait d'arriver dans la salle de cinéma sans avis préconçu. Et donc, je vais essayer de vous parler d'Interstellar sans parler de l'histoire, histoire de voir si je pourrais me reconvertir en funambule à l'avenir.

Mon coup de foudre commence avec Matthew MacConnaughey. Bon, ça reste platonique, mais depuis que je l'ai découvert dans des films comme Mud ou Dallas Buyer Club, ou une série comme True Detective, je ne peux plus me lasser d'admirer l'acteur. Et force est de constater qu'il est encore une fois au top dans sa prestation, surtout dans sa relation avec sa fille, relation qui se trouve être le principal fil conducteur du film si l'on expurge l'aspect science-fiction. Leur lien est absolument bouleversant tellement il est fort. Bon, en comparaison, les autres personnages du film paraissent un peu plus fade, mais c'est une des seules réservent que j'ai en stock peut-être, avec Anne Hattaway dont je ne suis pas fan (mais elle n'a pas un rôle très gratifiant non plus).


Essayons de parler de l'histoire s'en rien en dire maintenant. Interstellar, je dois l'avouer, ne brille pas par un scénario à de multiples rebondissements, encore que, il y en a quelques-uns bien distillés. Interstellar brille surtout dans l'intégration et la mise en relation d'une masse considérable de concepts scientifiques, ce qui classent véritablement ce film dans la case Anticipation. Je vois de-ci de-là pas mal de critiques sur la cohérence scientifique, mais je trouve pour ma part que c'est très cohérent. Bon, il faut essayer de faire abstraction si l'on ne comprends pas tout du concept ou de la représentation d'un concept, mais je n'ai jamais été choqué, surtout en partant du principe que dans un film non-documentaire, il y a toujours une licence artistique.

Et justement, j'ai trouvé le film extrêmement beau sur le plan esthétique. Les jeux de lumière sur la planète Terre donnent un véritable cachet, avec cette aspect crépusculaire qui souligne bien le lent déclin de notre civilisation (arf, ça y est, je n'ai pas pu m'empêcher de parler du scénario du film). Et puis plus encore l'espace, les exoplanètes et autres différents phénomènes astrophysiques. La photographie du film est différente de ce qu'on a pu voir dans d'autres films, sans pour autant nous désorienter.

Et c'est là où je voudrais faire le lien entre images et bande-son du film. En tant que spectateur, je me suis senti écrasé par l'atmosphère dégagée, orienté par le gigantisme de l'espèce, avec des plans éloignés et une musique de Hans Zimmer particulièrement puissante. Ça m'a vraiment tordu les tripes. D'ailleurs, plus qu'une musique, j'ai trouvé que cela ressemblait plus à la transcription d'une chose en un son. je ne pense pas parvenir à être clair dans cette explication, mais le fait que Hans Zimmer ait composé la bande-son en aveugle a du demander un effort extrême de représentation mental, ce qui permettrait en quelque sorte de plus toucher à l'essence de l'objet qu'on souhaite représenter par des sons. J'ai trouvé ça totalement réussi en tout cas.

Je pourrais parler encore très longtemps de ce film. Sachez que c'est un film dont je suis sorti estomaqué. C'est au moins au niveau de ce que j'attendais. J'avais même la crainte d'un raté total, mais me voilà rassuré. C'est un film profond, avec de très belles répliques, touchant émotionnellement et esthétiquement. Je ne peux que vous conseiller de le voir, bien content que la SF au cinéma ne se limite pas à moult blockbusters décérébrés.



J'aimerais enfin dédier cette chronique à Josselin, avec qui je serais allé voir ce film en temps normal. Un mec extra, un ami comme on en a peu. Jojo, merci pour tout.

samedi 15 novembre 2014

Le Dévoreur au ciné #9 J'ai refait mon retard

Bon-jour.
Voi-ci-que-je-rattrape-mon-re-tard-dans-les-films-vus-au-ci-né-ré-cem-ment-et-que-j'ai--ap-pré-cié. Mer-ci-d'en-pren-dre-bon-ne-note. Stop.

Gone Girl, de David Fincher
Avec Ben Affleck, Rosamund Pike, Neil Patrick Harris

Encore une surprise avec ce film, et un bon bouche à oreille aussi. Car me fiant à mon instinct habituel après avoir visionné la bande-annonce, je n'attendais pas grand chose de ce film, et j'étais même prêt à ne pas me rendre en salle. Heureusement, je suis une personne influençable, et l'on m'a convaincu de le voir. Bien m'en a pris, une belle claque avec ce thriller peu commun. C'est difficile d'en parler sans vous spoiler. Personnellement, j'étais assez fier de moi car j'ai pigé le truc de l'histoire assez rapidement (*s'envoie des fleurs*), mais ça n'a en aucun cas gâché mon plaisir. Un film bien ficelé et excellent, par la même occasion.

Mommy, de Xavier Dolan
Avec Anne Dorval, Suzanne Clément, Antoine-Olivier Pilon

Cette semaine, j'ai découvert que le québecquois était un langage bien différent du français. Le temps d'adaptation passé grâce à des sous-titres indispensables, force est de constater la réussite qu'est Mommy, un film très fort émotionnellement, très intense dans les relations humaine mises en scène. Par moment, une chape de plomb s'empare de vos intestins, mais souvent, on sourit (et même rit) de la cocasserie de certaines situations, sans pour autant que ce soit une comédie. Le film est long, même en même temps pas du tout tant il y a de chose à dire. Il aurait pu y avoir une heure de rab que ça ne m'aurait pas gêné. On vit une année très riche en tranches de vie particulièrement réussies au cinéma. On ne peut que ressentir de l'empathie pour les personnages principaux mis en scène d'une part grâce aux jeux d'acteurs, et d'autres part grâce à l'authenticité dégagée. Un film du genre incontournable, avec une réalisation en plus de cela différente de ce qui se fait à l'heure actuelle, où le réalisateur s'éclate avec sa caméra, ça fait plaisir. 

Fury, de David Ayer
Avec Brad Pitt, Shia LaBoeuf, Logan Lerman, etc

Bon, disons-le clairement, j'ai adoré Fury et découvert un réalisateur inconnu au bataillon pour ma part. Le dernier film de guerre que j'ai aimé est... je ne sais plus, c'est dire que ça date. Bon, je n'en regarde pas des masses, mais Fury est tout d'abord une réussite sur le plan esthétique pour moi. Entre le quotidien d'un soldat et le confinement d'un équipage de char, mais aussi les plans plus larges extérieurs à la troupe de Brad Pitt, le film est loin d'être moche malgré la dureté de la guerre. Ensuite, le scénario. Un bon scénario. Bien évidemment, on connait déjà la guerre, et Fury relate un acte d'héroïsme, avec ce patriotisme américain propre aux films hollywoodiens, mais sans outrance, avec une mesure appréciable. L'Américain n'est pas tout propre, l'Allemand n'est pas tout sale. Bref, aucun ennui de mon côté. Suivre un équipage de char était pour moi nouveau, et peut-être s'il est un seul reproche que l'on peut relever comme me l'a fait remarquer mon camarade de séance, c'est l'aspect un peu caricatural de la composition de l'équipage. Encore que, ça ne m'a pas gêné pour ma part, et j'ai même trouvé que ça apporté une belle variété dans les relations entre personnages.

lundi 10 novembre 2014

Le Dévoreur au ciné #8 Je suis à la bourre

Bonsouâr tout le monde !
En ce moment, période plutôt cinéphile que lecturophile, car il y a quelques bons films qui me faisaient de l'oeil. Et ce n'est pas fini, car ça prépare le terrain pour un certain Christopher Nolan que je vais voir très prochainement. Mais pour le moment, c'est un billet de rattrapage va-t-on dire, car voici une sélection de choses que j'ai aimé depuis plusieurs mois. Viendra prochainement les films encore à l'affiche.

Enemy, de Denis Villeneuve
Avec Jake Gyllenhaal, Mélanie Laurent, Sarah Gadon

Après Prisoners que j'avais beaucoup aimé, j'attendais le Denis Villeneuve nouveau avec une certaine impatience. Quelle ne fut pas ma surprise de voir le film enlevé de l'affiche du Pathé le plus proche de chez moi au bout d'une seule semaine. Déplacement obligé dans un cinéma plus cosy pour se faire lobotomiser le cerveau. Un viol bien en règle où la réaction à la sortie de la salle est le désormais célèbre "Ouate ze Fuque". Enemy n'est pas un film grand public, et heureusement qu'il ne dure qu'une heure trente, car il faut parfois s'accrocher pour décortiquer un sens à l'affaire. Mais au final, si l'on détient un certain bagage culturel pour décrypter l'aspect symbolique caché derrière tout ça, et que vous aimez porter votre cerveau en ébullition, l'affaire est sûrement pour vous. Pas mon film de l'année, mais un film très intéressant avec une esthétique, vraiment bien sympathique. Et un rôle qui va comme un gant à Jake Gyllenhall.

Edge of Tomorrow, de Doug Limann
Avec Tom Cruise, Emily Blunt, Bill Paxton

Sincèrement, une excellente surprise. Un film purement divertissant sans être abrutissant. Un scénario simple mais efficace. De l'humour bien soutenu par cette histoire de boucle temporelle et un Tom Cruise canaille comme il le fait si bien habituellement. Son personnage est d'ailleurs vraiment cool puisqu'il est à la base un militaire bureaucrate bien gradé, beau salop de première qui va être expédié au front contre les aliens tout simplement parce que... c'est un salop. On ne s'ennuie jamais, j'ai ressenti un petit côté jeu vidéo, et les extra-terrestres m'ont fait penser aux machines dans Matrix. C'était un film bien cool.


Boyhood, de Richard Linklater
Avec Ellar Coltrane, Patricia Arquette, Ethan Hawke

Le film concept qu'il ne fallait pas manquer. Tourné sur une période de 12 ans, Boyhood s'avère être un must. Ce tournage très particulier se ressent dans la structure du récit qui, au final, est très linéaire (sans être péjoratif), ce qui sert le fond (grosse) tranche de vie de Mason dont on suit l'enfance, de "l'âge de raison" à sa majorité. Pas d'intrigue à proprement parler, on se laisse porter par le flot, par les drames et les joies du quotidien, par la vie en somme. N'ayez pas peur d'une narration déstructurée. Si l'on ressent parfois les transitions d'une année sur l'autre, ce n'est pas gênant. Un film touchant à voir impérativement.


dimanche 2 novembre 2014

La Route de la Conquête, de Lionel Davoust

Titre : La Route de la Conquête
Auteur : Lionel Davoust
Editeur : Critic
Date présente édition : septembre 2014
Couverture :

Illustrateur : François Baranger
Pages : 370 pages
Prix : 19,00 euros

Biographie auteur :

                Né en 1978, Lionel Davoust est l’auteur de quatre romans et d’une vingtaine de nouvelles. Avec La Route de la Conquête, il continue d’explorer l’univers d’Evanégyre, qu’il développe depuis plus de quinze ans. A travers six textes au sommaire de cet opus, il ambitionne de dépeindre la réalité humaine d’un monde de fantasy avec ses nations, ses politiques, ses bouleversements et ses héros, dont les échos retentissent au fil des siècles.          

Synopsis :

On la surnomme la Faucheuse. Débarquée trente ans plus tôt dans le sud, la généralissime Stannir Korvosa assimile méthodiquement nations et tribus au sein de l’Empire d’Asreth, par la force si nécessaire. Rien ne semble pouvoir résister à l’avancée de cette stratège froide et détachée, épaulée par des machines de guerre magiques.
Parvenue à l’ultime étape de sa route, elle est confrontée à un nouveau continent un océan de verdure où vivent des nomades qui ne comprennent pas les notions de frontières ou de souveraineté. Elle doit pourtant affirmer l’autorité impériale car, dans le sous-sol de la steppe, se trouvent des ressources dont Asreth a terriblement besoin. Mais après une vie de conquête, Korvosa pourrait bien rencontrer la plus grande magie qui soit… et se débattre avec une situation inédite : le pacifisme.

Critique :

                Allô docteur ? J’ai le cœur qui palpite un peu trop vite, est-ce normal ? Comment ça ? Je serais amoureux, moi ?! Soyons sérieux, vous voudriez me dire que La Route de la Conquête, en plus d’être hyper sexy, est intelligente, riche et pas chère en même temps (attention, phrase soumise à de nombreuses interprétations plus ou moins recommandables) ? Bon, je ne vous opposerais pas trop de résistance alors, je vous crois sur parole. Vous êtes bien mon alter ego mental après tout.

                Et oui, La Route de la Conquête de Lionel Davoust est un véritable coup de cœur, représentant tout ce que j’aime en fantasy. Je pense tout simplement que monsieur Davoust fait partie des plus belles plumes de l’Imaginaire français à l’heure actuelle. C’est suffisamment rare pour que je le souligne, mais il y a des envolés dans les textes présents qui valent le coup uniquement pour la beauté des mots. Il y a un sens de la métaphore que peu d’auteurs ont vraiment, accompagné d’une telle fluidité. Une très belle maîtrise à signaler en tout cas.

                Dans un ressenti global, j’aimerais rapprocher Lionel Davoust d’une auteure comme Ursula Le Guin. Oui oui. Bien sûr, le style est différent, ou peut-être ai-je lu trop récemment Terremer pour m’en détacher suffisamment, mais comme je le soulignais dans mon introduction, il y a cette intelligence perceptible entre les lignes, cette humanité, ce ton apaisé, surtout dans les trois premiers textes réunis, moins dans les suivants au ton plus épique (quoique, par moment…).

                Parlons d’ailleurs de ce côté un peu plus épique par la suite. Le dernier texte est un peu particulier, mais les deux précédents trouvent vraiment écho dans les trois premiers (vous me suivez ?). Les récits au cœur de la bataille ne se veulent jamais gratuit dans l’assemblage de cette mosaïque au final très cohérente. Et en plus, c’est merveilleusement bien narré. Comme quoi, Lionel Davoust sait jouer de la plume dans différents registres.

                Ma lecture achevée, je n’ai eu qu’une envie, me replonger dans La Volonté du Dragon (que je conseille aussi très vivement). Et c’est chose assez rare pour le signalé. La dernière fois que j’ai relu un bouquin, c’était Le Nom du Vent pour la sortie de sa suite. Seulement, la profondeur de l’univers créé par l’auteur est telle qu’une relecture ne gâche pas le plaisir, loin de là. Une nouvelle brique à cet univers d’Evanégyre est déjà annoncée pour l’an prochain – quelque chose d’ambitieux apparemment – que je bous déjà d’impatience.

Appréciation : Un recueil de nouvelles « topissime », se répondant les unes aux autres, servi par une très belle plume dans un univers foisonnant. Lisez ce bijou de fantasy !