mardi 29 avril 2014

Dominium Mundi - Livre II, de François Baranger

Titre : Dominium Mundi – Livre II
Série : Dominium Mundi
Auteur : François Baranger
Editeur : Critic
Date présente édition : avril 2014
Couverture :
Illustrateurs : François Baranger
Pages : 808 pages
Prix : 25,00 euros

Biographie auteur :

                Né en 1970, François Baranger est un artiste aux multiples talents. Illustrateur pour le cinéma (Harry Potter 7 ou encore La Belle et la Bête de Christopher Gans), réalisateur de quelques courts-métrages d’animation, il est aussi concept artist dans le domaine du jeu vidéo (Heavy Rain, Beyond : Two Souls). On lui doit également de nombreuses couvertures de roman, et Freaks Agency, une série de BD chez Albin Michel.
                Dominium Mundi, gigantesque fresque inspirée du poème épique La Jérusalem délivrée, est l’aboutissement impressionnant de maîtrire d’une dizaine d’années de travail.

Synopsis :

"Cette guerre pour laquelle il s’était engagé n’était pas une guerre de religion, ni même une simple guerre de conquête ou de colonisation, mais bel et bien une guerre d’extermination."

2205. C’est le débarquement. Les troupes de l’Empire Chrétien Moderne se déploient dans les plaines arides d’Akya du Centaure.
À l’arrière, Albéric Villejust organise la rébellion qui gronde parmi les inermes.
De leur côté, Tancrède de Tarente et Clorinde ont retrouvé l’amour, une foi inébranlable, et comptent mener à bien leur mission, au nom du tout-puissant Pape Urbain IX. En tant que méta-guerriers, la prise de l’ultime tombeau du Christ repose en grande partie sur leurs épaules.
Mais sous l’implacable soleil centaurien, rien n’est gravé dans le marbre. Alors que les rebelles se cachent et s’organisent dans le désert, que les Atamides se révèlent plus dangereux que prévu, les luttes de pouvoir s'intensifient et des forces nouvelles s’agitent dans l’ombre. De ces zones obscures dépendront l’avenir d’Akya, des nouveaux Croisés et, à plus grande échelle, de peuples entiers…

Critique :

                « Souviendez »-vous d’une petite chronique sur Dominium Mundi – Livre I. En étant resté assez superficiel selon moi en relisant cette précédente chronique, je pense avoir malgré tout communiqué un certain enthousiasme. Alors, j’espère en faire tout autant pour ce second opus, et même mieux car j’espère aussi convaincre les derniers récalcitrants. Dominium Mundi – et ce livre II le confirme – est une tuerie, au sens propre comme figuré par ailleurs.

                Fini le huis-clos sur le vaisseau interstellaire le Saint-Michel, place à l’Action sur Akya du Centaure, planète à l’apparence assez rude de par son climat désertique, mais parcourue de nombreux oasis plein de vie en l’objet des failles forestières. Et cette action avec un grand A, on y rentre de plain pied très rapidement. Le livre I de Dominium Mundi, aussi excellent que j’ai pu le trouver, n’était au final qu’une excellente mise en bouche, où le besoin de présenter un contexte pouvait donner l’impression d’un démarrage plus ou moins long (sans que ce soit un mal pour ma part). Dans ce livre II, fi de cela, pif paf boum, ça dérouille sec d’entrée. Ce second opus est tout simplement le gâteau sur la cerise (non, je ne me trompe pas), une sorte d’iceberg à l’envers par rapport au premier volume, où tout s’enchaine à merveille.

                Car oui, en plus de ce souffle épique qu’il n’y avait pas dans le volume premier du nom, j’ai trouvé le récit merveilleusement bien construit, que ce soit dans sa gestion globale des révélations au fur et à mesure de l’histoire, ou bien simplement lors des changements narratifs à un niveau de détail plus affiné. Il en résulte une histoire particulièrement haletante, en plus d’un décorum captivant. Sincèrement, je n’ai pas lâché le roman du début à la fin, sans aucun temps mort (allez, peut-être l’épilogue qui est un peu long, mais ça prolonge le plaisir, et il n’est pas inutile, loin de là).

                En plus de cela, malgré un panel de personnages secondaires extrêmement large, j’ai trouvé la gestion des points de vue juste nickel, je ne me suis jamais embrouillé entre une séquence narrative et une autre (ça rejoint le premier point, le texte est très bien construit). Et de ce fait, de nombreux personnages, même secondaires, ont une belle épaisseur, on s’attache vraiment bien à chacun d’entre eux (ce qui était déjà le cas dans le premier me direz-vous, mais encore plus désormais). Et quand je parle de personnages, je comprends les Atamides et leur(s) civilisation(s) aussi. Seule Clorinde et sa relation avec Tancrède m’a un peu tapé sur les nerfs. Heureusement, le rôle de Clorinde au final s’avère juste essentiel pour la tension du récit, ça compense un peu les claques que j’ai pu vouloir lui donner. En tout cas, j’ai apprécié à fond la psychologie des personnages, avec un regard intérieur du narrateur très empathique, un peu comme a pu le faire P.-J. Hérault.

                Bref, ce diptyque a tout pour lui. Un univers riche et intéressant, une intelligence narrative, un panthéon de personnages juste comme il le faut, un souffle épique, et une intrigue au top niveau, avec beaucoup d’éléments forts qui rendent possible une lecture intense de 600 et 800 pages, en nous faisant passer par toutes sortes d'états.

Appréciation : Une de mes meilleures lectures de ce premier tiers de l’année. La conclusion d’un diptyque magistral, plus qu’un divertissement, un grand moment de lecture. J’envoie tout de suite mes deux exemplaires à Georges Lucas.
Le jeu des comparaisons : Dur de comparer, il me manque encore un peu de culture SF. Je dirais des personnages à la P.-J. Hérault et un univers riche comme peut en livrer Laurent Genefort, pour rester dans le domaine français. J’ai d’autres comparaisons en tête, mais elles m’ont été soufflées, je ne les ai pas (encore) lu. Hypérion, pour n’en citer qu’un.

mardi 8 avril 2014

Her, de Spike Jonze

          Peu de sorties au cinéma pour ma part dernièrement. J'ai néanmoins fait l'effort d'aller voir Her, film qu'on m'avait bien vendu, parlant d'une anticipation à la Black Mirror, série hors-norme qui m'a particulièrement impressionnée. Et il est vrai, il y a du Black Mirror dans Her, un vrai film d'anticipation, avec par contre une teinte moins dystopique, quoique. Her ne se contente pas d'un arrière-plan d'anticipation, il développe une véritable réflexion à partir d'un postulat de base, une interface informatique intelligente.
          Mon souci avec ce film se situe probablement du côté de mes goûts personnels au final, et aussi de mon "cœur de pierre". Car la réflexion ne se situe pas qu'au niveau de l'anticipation puisque celle-ci est pleinement liée à une histoire d'amour un peu particulière. Et j'avoue avoir trouvé le temps un peu long parfois. Je ne parlerais pas de platitude, car j'ai trouvé des passages particulièrement brillants, sauf que parfois, ça tourne (trop) à l'exercice littéraire, ou bien philosophique, avec des répliques toutes droites sorties d'une disserte sur le sentiment amoureux.
          Mais Her reste un bon film, une expérience dont on n'éprouve pas assez souvent le goût en salle obscure, ponctuée de nombreux éclats de rire, d'une prestation de Joaquim Phoenix très solide, de la voix envoûtante de Scarlett Johansson et de la bande-son signée Arcade Fire. Un film à voir, au moins pour regarder quelque chose de différent, que l'on aime ou pas.

samedi 5 avril 2014

Spirale, de Junji Ito

Titre : Spirale
Auteur : Junji Ito
Editeur : Tonkam

Date présente édition : octobre 2011
Couverture :

Pages : 664 pages
Prix : 29,99 euros

Biographie auteur :

Considéré comme l'un des maîtres du manga d'horreur, la légende raconte que Junji Ito commence à dessiner alors qu'il est enfant, inspiré par des dessins de sa sœur aînée. En 1987, alors qu'il exerce le métier de technicien dentaire, il laisse libre cours à sa passion et voit bientôt son premier manga publié. Tomié, qui se développe dans les pages de la revue Gekkan Halloween spécialisée dans les récits d'horreur, remporte un grand succès. Il reçoit même l'adoubement de Kazuo Umezu, celui que beaucoup considèrent comme le père du manga d'horreur. Au début des années 1990, le succès se confirmant, Junji Ito décide de se consacrer exclusivement à la bande dessinée. Désormais dans l'écurie d'un magazine grand public, Big Comic Spirit, il s'attelle dès 1998 à nouvelle série horrifique, Spirale. Pourtant, c'est bien son projet suivant, Gyo, quelque part entre Kazuo Umezu et Lovecraft, qui consacre définitivement Junji Ito comme un mangaka incontournable.

Synopsis :

De prime abord, Kurouzu ressemble à une banale petite ville de campagne. Mais, au-delà des apparences moroses, existe un mal profond, terrible et indicible qui plane au-dessus des habitants. Une pression hypnotique, un malaise poisseux qui corrompent les coeurs, les âmes et les esprits de victimes impuissantes.

Critique :

                Je n’ai peut-être jamais eu l’occasion de vous le dire, mais tout ce qui touche à l’horreur, ce n’est pas mon truc (bon, excepté l’horreur de la condition humaine :o). Pour autant, je m’en vais vous parler d’un manga qui a atterri entre mes mains, un couteau sous la gorge (« lis-ça ! lis-ça ! »). Il s’agit de Spirale, écrit par Junji Ito, apparemment considéré comme un grand maître du genre au Japon. Et je dois dire que j’ai été estomaqué.

                Spirale est un manga bien tordu (normal, il y a plein de spirales mouhahaha !) qui m’a littéralement asphyxié. J’ai tendance à rejeter l’horreur pour l’aspect gore qui est souvent trop présent, mais ce n’est absolument pas le cas ici. C’est vraiment l’aspect bizarre du fantastique qui est poussé à l’extrême, jusqu’à la répulsion. Je peux vous dire que je n’étais vraiment pas bien lors de ma lecture. Sauf qu’il m’était impossible de décrocher de cette pourtant imposante intégrale, un bien bel objet par ailleurs.

                Le découpage narratif est intéressant, à chaque fois en histoires courtes, mais avec les mêmes personnages et en fil conducteur cette malédiction de la spirale. Personnellement, j’aime bien ce format qui permet de renouveler l’intérêt en permanence. D’autant plus que la fin est bien gérée. Avec un extra qui vire au cosmique.

                Je finirais, comme souvent, sur le dessin, particulièrement bien adapté au genre, tout en étant dense, avec une qualité du détail qu’on ne trouve pas partout dans le manga, loin de là. Junji Ito joue particulièrement bien sur ce que j’appelle les « lignes d’ambiances ». Franchement, ce manga a un truc en plus qui fait la différence, et que beaucoup n’ont pas. Seul un japonais pouvait pondre un truc aussi bizarre et torturé.

Appréciation : Un manga horrifique torturé, très inventif, à l’atmosphère particulièrement suffocante et prenante. Probablement un des must du genre en manga.
Le jeu des comparaisons : Hé bien, pas vraiment de comparaison puisque je ne suis pas un aficionado du genre. On peut peut-être rapprocher ça de Kyo-Ichi pour la déformation humaine, mais en dix mille fois mieux, avec une dose d’inventivité sans comparaison.

mercredi 2 avril 2014

La République des Voleurs, de Scott Lynch

Titre : La République des Voleurs
Auteur : Les Salauds Gentilshommes – Tome 3
Editeur : Bragelonne

Date présente édition : mars 2014
Couverture :
Illustrateurs : Benjamin Carré
Pages : 671 pages
Prix : 25,00 euros

Biographie auteur :

Scott Lynch est né aux États-Unis en 1978. Son premier roman, Les Mensonges de Locke Lamora, a été l’événement Fantasy de ces dernières années, traduit en quinze langues et couronné par de nombreuses nominations et récompenses internationales prestigieuses (British Fantasy Award, Locus Award, Grand Prix de l’Imaginaire, Prix Imaginales…).

Synopsis :

Après le plus grand casse de leur carrière, Locke et son inséparable complice, Jean, ont réussi à s’échapper. Mais Locke ne s’en est pas tiré indemne : empoisonné, il est mourant. Aucun alchimiste n’est en mesure de l’aider. Alors que le moment fatidique approche, une mystérieuse Mage Esclave lui propose un marché qui le sauvera ou mettra un terme à ses souffrances. Locke hésite, jusqu’à ce que la mage mentionne le nom d’une femme qu’il a connue par le passé. L’amour de sa vie. Sa rivale en matière d’habileté et d’intelligence. Et, s’il accepte cette mission, son plus dangereux adversaire.
À l’approche des élections de la cité des mages, les différentes factions recrutent leurs stratèges. Locke doit faire un choix : affronter ou séduire celle qu’il n’a jamais pu oublier. Leurs vies dépendent peut-être de sa décision…

Critique :

                Ce n’est pas une impression, mais je crois que tous les aficionados de Scott Lynch vont commencer leur chronique en disant qu’ils ont trouvé le temps long entre le deuxième et ce nouvel opus des Salauds Gentilshommes. Je ne vais pas y échapper. Six ans d’attente (peut-être seulement cinq dans mon cas) ! Les deux premiers volumes entrent sans problème dans mon top 10 all of time de mon panthéon fantasy, le premier volume pointant bien dans le top 3. Donc plus qu’une simple attente, c’était le désespoir qui me rongeait lorsque je voyais une news où Scott Lynch replongeait en dépression. C’est rare de ma part d’éprouver une telle envie pour la poursuite d’une série. Harry Potter et Les Chroniques d’un tueur de roi sont les deux seules à me venir en tête.

                Le décor planté, je peux vous affirmer que ce nouveau tome n’entrera pas dans mon top 10 (certes très virtuel). Le préjudice de l’attente probablement, et même de l’espoir, pour emprunter un mot un peu grandiloquent. Peut-être ai-je une vision un peu trop fantasmée, trop idéalisée, de mes précédentes lectures de la série (je n’ai pas relu les livres depuis cinq ans). Néanmoins, une fois n’est pas coutume, je pense être parvenu à cibler la plupart des choses qui m’ont moins plu. Je dis bien moins, car ce serait le premier tome de la série, probablement crierais-je au génie d’un nouvel auteur, La République des Voleurs restant un excellent moment de fantasy, mais j’en attendais tellement. C’est une chose qui ne me ressemble d’ailleurs pas puisque mon mode de fonctionnement est habituellement plutôt inverse. Ne pas en attendre trop, laisser l’auteur développer son univers comme il l’entends, prendre le bon là où il est et émettre un jugement plus définitif lors du dénouement de la série. Sauf que Les Salauds Gentilshommes s’exposent justement à ce jugement plus définitif en présentant une intrigue différente et conclusive à chaque volume.

                Mais j’en reviens à ces éléments qui font de La République des Voleurs une (relative) déception. Tout d’abord, un schéma un peu différent dans la construction. Vous me direz, le changement c’est bien, et je suis plutôt d’accord avec cette maxime. Mais le côté feuilleton des Salauds Gentilshommes qui montent un mauvais coup me plaisait bien. Les voir avec un commanditaire, contraints et forcés, ça enlève un peu de magie. Et plus qu’enlever de la magie, ça enlève ce côté imprévisible puisqu’on leur demande de faire des mauvais coups. Par conséquent, j’ai trouvé les rebondissements moins tranchants qu’habituellement.

                J’étends un peu mon raisonnement. Le fait de donner un cadre précis à l’action de Locke Lamora et Jean Tannen (« vous pouvez taper, mais pas trop », pour faire un peu dans la caricature), en plus d’enlever un peu d’imprévisibilité, annihile totalement l’effet de tension que j’ai personnellement pu ressentir dans les tomes précédents. A aucun moment n’ai-je pu sentir nos héros courir un réel danger. Or, c’est vraiment cet aspect « sur le fil du rasoir » qui me plaisait le plus précédemment.

                Une dernière chose m’a titillé au point de sérieusement me blaser parfois. Ce sont les flashbacks récurrents, au point d’avoir deux histoires complètes au sein d’un même livre. Je suis d’avis qu’il aurait fallu distiller cela plus subtilement, ou bien que les deux fils se rejoignent d’une façon plus puissante. J’ai bien compris l’objectif d’approfondir la relation passée entre Sabetha et Locke pour donner plus de volume à la relation présente, mais… j’ai trouvé cette histoire passée manquant un peu de croustillant, au point de parfois souhaiter sauter quelques pages, et surtout qui n’apporte pas suffisamment à l’intrigue principale.

                Mais arrêtons le négatif. N’oublions pas que mon opinion n’engage que moi-même, et peut-être aimerez-vous ces flashbacks et ce changement. Et si je m’en tiens à mon appréciation globale, j’ai tout de même passé un bon moment de lecture devant ces nouvelles aventures de Locke Lamora et Jean Tannen. Pour vous en convaincre, je vais m’attarder un peu sur ce qui me donne envie de poursuivre l’aventure Scott Lynch.

                Tout d’abord, même si j’ai trouvé les rebondissements plus faibles qu’auparavant, il reste d’excellents moments, aidés par cette gouaille si typique des personnages de Scott Lynch. De l’aventure donc, mais aussi de nombreux moments de rires. Je lis rarement de livres purement humoristiques, mais La République des Voleurs m’a fait rire comme pas deux, chose suffisamment rare pour être soulignée. Et cette gouaille, comme dans les deux premiers volumes, est rendue possible par le sens de la répartie de Scott Lynch qui confine au génie. Je n’ai qu’un équivalent en tête à un niveau similaire, c’est Joe Abercrombie (mais pas vraiment dans le même style).

                Ensuite, vous l’aurez remarqué pour les fans de la série, enfin nous avons la rencontre entre Locke et Sabetha. Et personnellement, je n’ai pas été déçu. Chacun n’attend pas forcément la même chose de cette relation, mais j’ai personnellement aimé. Bon, l’auteur en fait peut-être un peu trop parfois (notamment par le biais des flashbacks :p), mais c’est compliqué à souhait entre eux deux (comme prévu), d’autant plus que leurs retrouvailles se déroulent dans cette opposition aux élections, on a connu plus folichon.

                Néanmoins, ce qui m’a le plus emballé est la fin du roman, bien menée, mais surtout riche en révélations. Franchement, je n’ai pas décramponnée des cents dernières pages. Dommage que tout n’était pas à ce niveau. Pour moi, La République des Voleurs est un volume de transition qui laisse présager de beaux jours à venir. De nombreuses pistes sont données par l’auteur, mais elles ne sont pas exploitées. Et donc, je crois que je suis reparti pour un tour de manège, dans l’attente du tome quatrième du nom. Je vous invite à lire ce volume malgré tout, et je m’excuse pour la longueur de cette chronique, jamais vue par chez moi. En tant que fan, il m’était impossible d’égratigner le monument de Locke Lamora et ses Salauds sans quelques circonvolutions.

Appréciation : Un peu moins bien que les volumes précédents dans certains compartiments, et donc une certaine déception pour ma part, mais toujours cette fantasy clinquante, pleine de vitalité, avec cet art du dialogue qui claque.  L’aventure continue !
Le jeu des comparaisons : Sincèrement, pas de comparaison en tête, excepté comme le dit Bragelonne Oliver Twist et Arsène Lupin, dans un univers fantasy. Et donc Joe Abercrombie pour l’importance donné aux dialogues qui envoient du pâté.