Auteur : Paolo Bacigalupi
Editeur : Au Diable Vauvert
Date de publication : 2013
Couverture :
Couverture :
Illustrateur : Bob Warner
Pages : 396
pages
Prix : 18,00
euros
Biographie auteur :
Paolo
Bacigalupi est un auteur de science-fiction et fantasy. Ses nouvelles ont été
publiées dans The Magazine of Fantasy
& Science-Fiction, Asimov’s
Science Fiction, et le journal environnemental High Country News. Ses fictions ont été sélectionnées pour les prix
Nebula et Hugo et The Calorie Man a
gagné le prix Théodore Sturgeon, récompensant la meilleure nouvelle SF de
l’année, en 2006. Il écrit également des essais, publiés simultanément dans de
nombreux journaux américains.
Il est lauréat
en 2010 du prestigieux prix Locus du premier roman pour La Fille automate. Paolo Bacigalupi vit dans l’Ouest du Colorado
avec sa femme et son fils.
Synopsis :
Fin du XXIe
siècle, ère post-pétrole, les Etats-Unis sombrent dans le tiers-monde. Dans un
bidonville côtier de Louisiane, Nailer, un jeune ferrailleur, dépouille avec
d'autres adolescents les carcasses de vieux pétroliers pour récupérer des
métaux qu'ils revendent pour survivre. Mais un jour, il découvre un voilier
naufragé ultramoderne qui renferme des richesses phénoménales et une belle
jeune fille en très mauvaise posture.
Nailer va-t-il
la sacrifier pour partager le trésor avec les siens, ou la sauver et vivre les
aventures maritimes dont il rêve depuis toujours ?
Critique :
Comme vous avez pu le voir, cela fait un petit moment
que Ferrailleurs des Mers apparait sur le blog comme le « Dévorage en
cours ». Non pas que c’est une mauvaise lecture, mais parce que ma
conjoncture livresque l’a voulu ainsi, mais aussi parce qu’il faut bien avouer
qu’encore une fois avec Paolo Bacigalupi, l’entrée en matière fut assez lente.
Quoique, elle fut plus rapide qu’avec La Fille Automate puisqu’il ne m’a fallu
qu’environ quatre-vingt pages pour entrer de plein pied dans ce roman jeunesse
qui s’avère être au final une belle réussite (mais pas une entière réussite).
La première chose que je souligne donc, c’est une
entrée en matière qui n’est pas mauvaise, mais pour laquelle je n’ai pas
accroché plus que cela. Encore une fois avec Paolo, je trouve qu’il met du
temps à nous immerger dans son univers. Dans le cas présent, je pense tout
simplement que la phase introductive de son personnage principal est trop
longue, et donc que l’on met beaucoup trop de temps à voir arriver l’élément
perturbateur de l’histoire.
Mais une fois que les choses sérieuses arrivent, ça
commence à s’emballer dans le sens positif du terme. Roman post-cataclysmique
où les USA ont intégré le Tiers-monde, Paolo nous ressert une rengaine qui
fonctionne toujours bien, c’est-à-dire une opposition de type « lutte des
classes » où une pauvre rupine est la dernière rescapée d’un naufrage sur
une plage où les pauvres ferrailleurs qui désossent les vieilles épaves sont
prêt à tuer pour même pas 1/100000000 de la valeur de la demoiselle *reprend sa respiration*. Seulement,
et vous l’avez déjà deviné, notre héros ferrailleur à nous est un peu plus
gentil que ça pour diverses raisons que vous lirez. On peut citer malgré tout
que son pôpa à lui est vraiment méchant, mais qu’en plus, il a les moyens d’être
méchant comme il est hyper-fort, aussi dangereux qu’un mi-bête.
Vous vous demandez ce qu’est un mi-bête, n’est-ce pas ?
Bim ! Je crois que je suis un devin. Bref, si tout n’est pas rose en cette
fin de XXIème siècle la science génétique est parvenu à pondre quelques
monstres esclaves de leur condition mi-homme, mi-bête, obéissant à l’œil. Mais
c’est là qu’apparait un personnage secondaire très intéressant, du nom de Tool,
et qui est parvenu à sortir de cette condition servile. Hélas, comme me le
signalait Lune, et je suis parfaitement d’accord avec elle, ce personnage
aurait mérité un meilleur développement au vu de son charisme (je trouve). J’espère
un développement de l’aura énigmatique que dégage Tool dans la suite qui est
prévue (toujours selon Lune, si je me trompe, c’est à cause d’elle).
Mais reparlons un peu du positif. Si j’ai un peu
rechigné à m’imprégner de cet univers et de son ambiance, une fois que l’on est
immergé, cela va à toute vitesse. J’apprécie vraiment la plume de Paolo, et
dans un style plus épuré que La Fille Automate afin de s’adapter au public
jeunesse (bien que je conseille à partir seulement de 13-14 ans à mon avis),
cela fonctionne d’autant plus. J’ai pourtant eu un peu peur en début de lecture
en voyant du vocabulaire vraiment soutenu que je ne connaissais pas du tout (et donc ne collant pas avec cet aspect jeunesse).
Néanmoins, avant de conclure, j’ai un dernier petit
reproche à faire. J’ai trouvé l’histoire un peu trop « rectiligne »,
sans ces ramifications apportant un peu plus de piquant, excepté le mystère qui entoure Tool peut-être. Par
conséquent, j’ai trouvé le texte, certes haletant tel un bon thriller se
passant dans un monde post-cataclysmique, trop prévisible.
Un roman donc qui vaut beaucoup par l’ambiance et le
talent d’écrivain de Paolo Bacigalupi, tout en maitrise. Je vous invite à lire attentivement à
lire les avis de Cornwall et Lune qui publie leur chronique en même temps que
moi (ou le contraire, je vous laisse débattre de cette question métaphysique
fondamentale). Mon petit Alfred (c’est mon riquiqui) me souffle dans le creux
de l’oreille qu’elles ont appréciées. Et aucun doute n’est permis sur le fait
que leurs avis respectifs seront plus pertinent que le miens, donc foncez.
Note : 7,5/10
Un bon roman jeunesse post-cata à
dévorer, vraiment très sympathique malgré une certaine linéarité, mais pas manichéen pour un sou. Par contre,
pas sûr que vous le lisiez entièrement à la plage, le bord de mer me fait
désormais angoissé après cette lecture.
belle chronique mon cher ! un post-apo climatique à la hauteur de son sujet et qui me donne envie de découvrir La Fille automate et le pan "adulte" de l'écriture de Bacigalupi
RépondreSupprimerMerci beaucoup très chère, le compliment vaut pour la tienne aussi :)
RépondreSupprimerComme je le dis, La Fille Automate a une histoire qui a beaucoup plus d'ampleur, donc ça vaut vraiment le coup. Mais dommage que l'entrée en matière soit laborieuse.
Je n'ai pas eu la même sensation que toi sur le début du livre, je suis rentrée dedans tout de suite, et j'ai ressenti l'aventure des ados comme un prétexte pour nous dévoiler un peu plus de cet univers post apo. J'attends vraiment le tome deux pour en découvrir un peu plus, beaucoup de sujets m'ont interpellé comme le mi-bête que j'ai préféré ne pas développer dans ma chronique. Un livre très presque trop riche pour un roman d'anticipation jeunesse.
RépondreSupprimerBref, un roman que j'ai trouvé génial, mais si je devais me positionner en fonction du lectorat c'est à dire ici jeunesse, je ne sais pas si je pourrais conseiller ce livre à des pré-ados.
QUOI ! Tu n'est pas d'accord avec moi !!!? Mais c'est un scandale !! :D
RépondreSupprimerVous m'aviez parlé d'Exodes de Ligny, pareil, j'ai un peu de mal à rentrer dedans, mais après, ça coulera de source je suppose. :D
RépondreSupprimerTu vas kiffer Eäron Valil, promis !
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