Auteur : Yannick Monget
Editeur : Bragelonne
Date de publication : juillet 2012
Couverture :
Couverture :
Pages :
455 pages (grand format)
Prix : 20
€
Biographie auteur : (source : babelio.com)
D’origine française, Yannick Monget
est le président fondateur du groupe Symbiome, qui développe d’ambitieux
projets de sensibilisation, recherche et développement pour une meilleure prise
en compte de l’environnement à travers le monde. Il est prospectiviste,
spécialisé dans les questions touchant à la crise bioclimatique contemporaine.
Auteur de
plusieurs ouvrages sur la thématique de l’avenir de notre planète, il a été
publié dès 2006 aux éditions de la Martinière en France, ou encore chez Abrams
aux Etats-Unis. Plus récemment, les droits de son dernier thriller, Gaïa ont également été rachetés par Ecus
Publishing en Chine. Son dernier roman Résilience
vient de paraître sur la thématique de la menace du nucléaire civil.
Synopsis :
Et si un jour l’homme prédateur
devenait la proie, à son tour menacée d’extinction ?
Le monde sombre dans le chaos :
un phénomène nouveau et inexpliqué affecte les écosystèmes du monde entier. Le
comportement des animaux est bouleversé, les espèces végétales sont frappées
d’impossibles mutations alors qu’une étrange épidémie se répand, qui pourrait
causer la mort de millions de personnes.
Au cœur de la forêt tropicale
amazonienne, Alexandre Grant, P.-D.G d’une société de biotechnologie
américaine, rencontre Anne Cendras. La célèbre biologiste française est
convaincue que ce cataclysme n’a rien à voir avec le réchauffement climatique,
mais qu’il menace la survie de toute l’humanité.
Aucun gouvernement ne sait comment
enrayer ce phénomène et déjà le contact est rompu avec certaines régions du
globe. Seuls quelques individus, que tout oppose en apparence, sont bien
décidés à comprendre et à lutter.
Critique :
Un peu dans
le même style que la fameuse série Autre-Monde de Maxime Chattam, on
retrouve ici Yannick Monget pour un livre à tendance écologiste. D’ailleurs,
l’auteur le précise très bien sur sa couverture :
« L’Homme
n’a pas su respecter la Nature.
Il n’y a
aucune raison pour que la Nature respecte l’Homme. »
Ainsi, il
nous plonge dans une situation mondiale catastrophique. Parlons tout d’abord du
fond de ce livre. On comprend très vite la visée critique de l’auteur, et qui
aurait pu ne pas la comprendre. Il prend expressément un PDG d’une entreprise
qui développe des OGM, Alexandre Grant, et de l’autre parti un ou plutôt une
écologiste de base, Anne Cendras.
L’entrée en
matière est vive, rapide, et on accroche immédiatement au récit. Puis il
s’ensuit une période assez longue, une période où l’histoire semble stagner,
sur les échanges d’idées des différents personnages, et sur leurs points de vue
quant au monde actuel dans lequel ils vivent. Je vous rassure l’écrivain est
malin et a su disséminer sa critique majeure tout au long de l’ouvrage.
Une fois ce
temps de pause, dira-t-on, dépassé, les péripéties s’enchaînent et nous
entraînent. De grands rebondissements marquent ainsi le roman de Monget et nous
amène progressivement à une fin tout du moins inattendue.
Je pense
que l’auteur a parfaitement su maîtriser son histoire, et qu’il a prouvé avec
brio son excellence à travers cette fin justement. On aurait pu imaginer un bon
nombre de scénarios d’aboutissement, mais une fois de plus, on est surpris par
le plat servi. Au cours de ma lecture, il n’existait pour moi aucune véritable
bonne fin, et pourtant l’aventure périlleuse arrive très vite à terme, pour
surprenante qu’elle soit.
Bien
entendu, on peut tout de même accorder quelques critiques à Monget. Certains
passages m’ont semblé trop succincts, manquant de développement. Des
rebondissements majeurs sur lesquels l’auteur aurait pu s’appuyer sont
finalement quasiment passés sous silence, et l’on a donc qu’une très brève
description de l’avancée et de la progression de l’histoire.
Ne croyez
pas à travers ce paragraphe que l’auteur tente d’éviter certaines questions.
Mon reproche consisterait plutôt dans le fait qu’il n’ait pas su prendre
parfaitement son temps afin de nous décrire avec précision et exactitude sa pensée et le terme qu’il
désirait lui donner.
Nous n’avons
également qu’une trop grande superficialité des personnages, je trouve. On a du
mal à s’attacher à eux, car on ne suit ni leurs pensées, ni leurs moindres
faits et gestes. L’exemple le plus choquant est, de mon point de vue, la
situation lors de leur intégration à une base militaire sous-terraine, qui est
trop peu détaillée. Vous me direz : « mais pourtant un peu plus haut
vous dîtes que c’est la scène du livre où nous avons une brève accalmie, sans
aller jusqu’à dire barbante. » Alors en effet, et peut-être est-ce dû au
manque de profondeur de cette phase du récit.
Je compte
néanmoins finir sur une bonne note : c’est très bien écrit, certes
imparfait – mais quel livre l’est ? – et l’on est entraîné tout du long.
J’ai beaucoup aimé pour un premier livre à visée écologique. L’atmosphère dans
laquelle nous plonge Yannick Monget est vraiment adaptée je trouve, ni
lassante, ni inintéressante.
Note : 7,5/10
Cuit saignant. Attendez-vous en
plus à certaines scènes plutôt tragiques, violentes, ou encore féroces…
Signé : Eäron Valil