Titre : Intégrale I, Les Contacteurs
Série : Le
cycle de Lanmeur
Auteur : Christian Léourier
Editeur : Ad Astra
Auteur : Christian Léourier
Editeur : Ad Astra
Date de publication : 2011
Couverture :
Couverture :
Nombre de tomes sorti : 2 tomes, le troisième en précommande
Illustrateur : Eric Scala
Pages : 437
pages
Prix : 25,00
euros
Biographie auteur : (source : babelio.com)
Il a fait des
études de philosophie et exerce la profession d'analyste.
Passionné de
S-F, il a publié plusieurs romans parmi lesquels L'astéroïde noir, Les
montagnes du soleil, Ti-Harnog. C'est l'un des écrivains français de S-F les
plus prometteurs.
Christian
Léourier travaille actuellement pour la Direction de la mémoire, du patrimoine
et des archives du Ministère de la Défense et anime, à ce titre, la nouvelle
collection " Les Romans de la mémoire " coéditée par ce ministère et
Nathan.
Il publie des
livres destinés à la jeunesse et d'autres pour les adultes.
Synopsis :
Quand les
hommes de la planète Lanmeur accèdent au voyage spatial, ils ont la surprise de
découvrir que d’autres humanités s’épanouissent dans l’univers. Un hasard ?
Peut-être pas. Lanmeur lance alors l’idée du Rassemblement et envoie des
contacteurs sur ces mondes plus ou moins avancés, avec pour mission de les
intégrer à sa propre civilisation. Mais quel projet se cache derrière ces
sociétés si différentes ? Qui sont les Rêveurs de l’Irgendwo, auxquels Lanmeur
devra tôt ou tard se confronter ?
Critique :
Oui, ce n’est que maintenant que je lis la première
intégrale du cycle de Lanmeur parue chez Ad Astra. Oui, bien mal m’en a pris de
ne pas le faire plus tôt puisqu’il s’agit d’une lecture vraiment très chouette
(bon, dit comme ça, ça ne vous emballe pas, je le vois bien, je vais essayer de
changer ça).
Cette première intégrale regroupe trois romans
indépendants les uns des autres, mais appartenant à un même univers : Ti-Harnog,
suivi de L’homme qui tua l’hiver, et conclut par Mille fois mille
fleuves. Rien qu’aux titres des deux derniers transparait déjà la poésie de
la plume de Christian Léourier. Et je crois bien que c'est la qualité majeure
de ce dernier, à savoir une plume au-dessus du lot dans le milieu de la SF. Le
cycle de Lanmeur présente d’énormes qualités littéraires, avec une poésie
séduisante.
Mais il en faut plus pour me convaincre, car je ne
suis absolument pas le défenseur de « l’art pour l’art ». Il faut
qu’il y ait un service derrière l’embrouille. Et le service prend forme ici
avec le genre de SF que nous sert l’auteur, une SF que je qualifierais
« d’explorative et primitive » (vous allez comprendre, je
m’explique). Explorative, car Christian Léourier ne raconte pas d’histoire, il
peint ce qu’il imagine sur une toile de maître avec des mots et des phrases.
Primitive, parce que les civilisations peintes sont archaïques par rapport à la
civilisation de Lanmeur souvent exprimée, jamais dévoilée. Quel meilleur cadre
que cette SF pleine d’inventivité et d’intelligence pour ce style si
poétique ?
Parlons
d’ailleurs un peu de cette civilisation de Lanmeur qui nous reste très obscure,
excepté son idéal de Rassemblement. Lanmeur a découvert de par l’univers une
multitude d’humanité qu’elle cherche à rassembler sous une même bannière grâce
à son avancée technologique. Entre bonne volonté frisant parfois le fanatisme
et opportunisme insidieux, voilà une affaire beaucoup moins simple qu’il n’y
parait et qui rappelle étrangement le colonialisme à la française avec l’aspect
violent en moins.
Concernant
les trois livres présentés dans cette intégrale, j’ai un très gros faible pour Mille
fois mille fleuves, peut-être le plus poétique d’ailleurs où toute la magie
Léourier opère, où l’assimilant se trouve assimilé. Ti-Harnog présente
une histoire plus conflictuelle et présente surtout le monde le plus élaboré
des trois avec un système casté extrêmement intéressant. Quant à L’homme qui
tua l’hiver, c’est l’épisode le plus sombre, avec une l’héroïne lanmeurienne embarqué dans
une quête invraisemblable par les indigènes au lieu de son expédition
archéologique, dans un monde où le lien entre les deux peuples semble être un
échec.
Note : 8,5/10
Entre
poésie et ethnologie,
choisissez le profil psychologique de Christian Léourier dans ce cycle
merveilleux. A dévorer.
Une superbe intégrale, je n'ai qu'une hâte : lire le tome 3 !! (Mon roman préféré est dans le tome 2, pas loin devant Ti-Harnog)
RépondreSupprimerJ'essaierais de lire l'intégrale deux assez rapidement cette fois alors ;)
RépondreSupprimerC'est quoi le titre de ton préféré ? :)
Hannn, mais je me suis retenue d'acheter les tomes avec offre spéciale parce que bon faut y aller molo sur la dépense, pourquoii ?
RépondreSupprimerTu me le fais grave regretter... Spas grave, je finirai par le lire de toute façon. Quoi quand disent Mr Porte-monaie et Mme Place dans l'appart.
J'ai été pour ma part, relativement frustrée par ces différents textes. Je voulais en savoir davantage et au moment le plus fort, l'histoire se termine, "neeext". Ce que j'ai préféré, c'est sans aucun doute les ambiance. Je n'ai rien à reprocher à la plume, j'ai eu par contre, beaucoup de mal avec ce que l'auteur énonce dans l'interview notamment qu'il a attend de son public qu'il ait tous les codes SF pour découvrir son œuvre, hum.
RépondreSupprimerC'est marrant le choix de cette musique, je ne l'aurai surtout pas prise :) Mais elle colle bien, d'une certaine façon.
@Jae Lou : Tentation, tentation, quand tu nous tiens :)
RépondreSupprimer@Acro : Je n'ai pas du tout ressenti ça perso. j'ai bien aimé justement que les textes se terminent globalement sur une forme "d'apothéose", un point d'orgue vers lequel on est orienté depuis le début en toute connaissance de cause à mon avis.
j'adore l'ambiance aussi, c'est en effet une des grosses qualités des différents textes. c'est d'ailleurs pour ça que j'ai mis cette musique à laquelle j'ai pensé à la lecture de Mille fois mille fleuve.
Quant à l'interview, je l'ai lu avant de lire les différents textes, donc je ne m'en rappelle plus trop, juste qu'en effet, il demandait une certaine exigence. Mais je pense que ça tient du fait que Lanmeur date d'une époque où la SF était tout de même beaucoup plus suivie (cf. les tirages des premiers Lanmeur, un doux rêve pour aujourd'hui), mais aussi parce qu'il écrit pas mal de jeunesse à côté, et que Lanmeur apparait un peu comme son petit bijou à lui plus qu'au lecteur. M'enfin bon, je sais que je suis pas un bon référentiel puisque je lis un peu de SF tout de même, mais je n'ai aps lu la plupart des classiques, j'ai plus une culture fantasy, et je n'ai pas eu à la lecture la sensation d'avoir besoin de connaitre divers codes. j'ai plutôt eu le sentiment qu'il fallait réfléchir à une morale derrière tout ça.
Bref, voili voilou ^^'
J'avais lu et beaucoup aimé "l'homme qui tua l'hiver", du coup, je crois que je vais me laisser tenter par cette intégrale
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