dimanche 3 février 2013

Kings of Shôgi, de Masaru Katori et Jirô Andô



Titre : Kings of Shôgi, The Flowers of Hard Blood
Série : Kings of Shôgi
Auteur : Masaru Katori et Jirô Andô
Editeur : Pika
Date de publication : entre 2011 et 2013
Couverture :
Nombre de tomes sortis : Série achevée en 8 tomes
Prix : 8,05 euros

Biographie auteur : (sources : bedetheque.com et manga-news.com)

Masaru Katori, de son vrai nom Naoko Hayashiba, joueuse professionnelle de shôgi à partir de 1980. En 1982, elle remporte la ligue féminine et conserve le titre de « reine » pendant dix ans. Elle est aussi l’auteur de nombreux romans et a publié jusqu’à présent plus d’une quarantaine d’œuvres. Kings of Shôgi est son premier manga en tant que scénariste. Les diagrammes des principales parties de shôgi qui apparaissent dans la série viennent de l’auteur elle-même.
Mangaka, illustrateur aussi connu sous le pseudo Jirô Aruma (pour des titres adultes). Disciple du mangaka Jirô Taniguchi. En 2004, la publication de la série Kings of Shôgi débute dans le magazine Afternoon. Il publie également dans la même revue Bushidô Sixteen, un manga sur le kendô. Adaptée en anime (en 2007) et même en jeu vidéo, Kings of Shôgi connaît un grand succès au Japon.

Synopsis : (source : manga-news.com)

Quand Shion n’avait que quatre ans, ses parents ont été sauvagement assassinés chez eux ! La fillette a été retrouvée au beau milieu du massacre, vivante mais traumatisée. Depuis, elle est muette ! La seule pièce à conviction laissée par le meurtrier est une pièce de Shôgi, le Roi.
Sept ans plus tard, Shion vit avec ses voisins qui l’ont adoptée. Son père adoptif, maître de Shôgi, a continué à lui inculquer les règles de ce jeu. Á seulement onze ans, la jeune fille souhaite devenir une professionnelle et enchaîne les parties !
Se souvient-elle encore du jour funeste où ses parents sont morts ? Cherche-t-elle inconsciemment l’assassin de sa famille dans l’univers des joueurs professionnels de Shôgi ?

Critique :

                Mi-janvier est sorti le volume conclusif d’une série manga très sympathique que j’ai découverte à sa sortie en 2011. Ce n’est pas la série du siècle, mais elle a le mérite de mélanger un genre et un thème, policier et sport (oui, je range le shôgi comme un sport, à l’instar des échecs chez nous), chose que je n’avais jamais vu dans un manga (ou dont je ne me souviens pas. 
Toujours dans les mangas de sport, j’aime découvrir la passion d’un auteur. Ici, c’est la scénariste qui est joueuse professionnelle. Beaucoup de monde en France connait le shôgi de nom, mais presque aucun ne sait y jouer. Donc je suis toujours curieux dans découvrir plus. Bon, le manga était classé dans une catégorie seinen du fait de son intrigue policière, on ne dispose pas comme souvent dans les shônen d’indications précises des règles à même l’histoire. Il faut suivre un petit peu les annexes en fin de volume plutôt. Bref, à première vue, c’est un poil plus complexe que les échecs, je trouve.
Concernant l’intrigue policière, où l’on suit une très jeune joueuse prodige au passé sombre, puisque ses parents ont été assassinés dans sa jeunesse et qu’à partir de ce jour, elle est devenue muette, le dénouement est assez attendu dans ce huitième et dernier tome, mais le mystère, et donc suspense, est très bien maintenant pendant les sept précédents volumes. Bon, ça tient en partie du fait que l’intrigue policière apparait comme une toile de fond du récit plutôt qu’en premier plan. Néanmoins, c’est plutôt bien mené.
La plus grosse faiblesse de l’œuvre que j’ai relevé se situe au niveau du dessin, avec des arrière-plans très pauvres (et non mal fait). Je trouve dommage de ne pas montrer quelques plans urbains plus riches que le faible nombre présent ici. Presque tout le temps, nous sommes en intérieur, avec beaucoup de lignes droites ou de fond vide. C’est encore plus dommage lorsque l’on voit le contraste avec les personnages qui ont un design certes classique mais très bien réalisé, avec une vraie maestra du dessinateur au niveau des expressions faciale, jouant merveilleusement bien sur les ombres ou les yeux.

Note : 7/10
Une intrigue policière sympa dans un cadre intéressant. A dévorer.


Shut Your Eyes by Snow Patrol on Grooveshark

2 commentaires:

  1. Autre référence, parce qu'il n'y a pas que les études littéraires :
    Yannick Rumpala, « Ce que la science-fiction pourrait apporter à la pensée politique », Raisons politiques 4/2010 (n° 40), p. 97-113.
    URL : www.cairn.info/revue-raisons-politiques-2010-4-page-97.htm

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  2. Merci "Anonyme". Je t'avoue que je n'ai pas le courage de payer 5 euros un article, mais à voir le plan, ça me semble très intéressant, car souvent j'ai réfléchi dans ce sens.

    Et je ne suis pas dans une filière littéraire, je suis en sciences sociales, et je sors d'une licence d'histoire politique justement :)

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