dimanche 15 juin 2014

Drive, de James Sallis

Titre : Drive
Auteur : James Sallis
Editeur : Rivages/Noir

Date présente édition : 2006
Couverture :

Pages : 176 pages
Prix : 7,15 euros

Biographie auteur :

James Sallis est l'un des auteurs les plus inclassables du roman noir. Passionné par la musique du Sud américain, la science-fiction et la littérature française - il a traduit Raymond Queneau. Il s'est fait connaître d'un large public avec Drive, adapté par Nicolas Winding Refn. Il vit à Phoenix dans l'Arizona.

Synopsis :

Dans un motel de Phoenix, un homme est assis, le dos au mur d'une chambre, et il regarde une mare de sang qui grandit à ses pieds. Ainsi commence Drive, l'histoire, selon James Sallis, d'un homme qui "conduit le jour en tant que cascadeur pour le cinéma, et la nuit pour des truands". Dans la grande tradition du roman noir, il est "doublé" lors d'un hold-up sanglant, et bien qu'il n'ait jamais auparavant participé aux actions violentes de ses partenaires occasionnels, il se met à traquer ceux qui l'on trahi et ont voulu le tuer.
Drive a été porté à l'écran par Nicolas Winding Refn, avec Ryan Gosling, et a remporté le Prix de la Mise en scène au Festival de Cannes 2011.
"L'univers de Sallis, fait de poésie et d'empathie, reste atypique et toujours fascinant." (Paris Match)

Critique :

                On a plutôt tendance à assimiler Drive au cinéma avec l’adapdation de Nicolas Winding  primé au festival de Cannes, mais j’ai aussi découvert la version littéraire de James Sallis d’où est tiré le film. Le pendant romanesque est court mais évocateur. On comprend mieux le parti pris du film, avec des scènes où la photographie est mise en avant à fond, avec de nombreux jeux de lumière. On retrouve un peu cette ambiance énigmatique dans le livre, avec  ce petit côté ésorétique pourrait-on peut-être dire. Sur ce point-là, j’aime bien le rendu de James Sallis, surtout en nommant son héros tout du long « le Chauffeur ». Ça donne du style.

                Mais ce petit air ésotérique joue des tours à la construction du récit, trop dans « l’elliptisme » parfois, ponctué de pas mal de flashbacks. Certes, Drive n’est pas un roman qui brille par son intrigue, mais je trouve le récit un peu trop erratique. On est trimballé par le style affirmé de l’auteur, et je comprends le rendu qu’il souhaite, seulement, je trouve que ce n’est pas totalement réussi.

                Je suis vraiment partagé par le style de James Sallis. On voit que tout est maitrisé, il y a de superbes passages, avec une écriture et des répliques bien senties, mais en même temps, on se dit que le monsieur est un peu trop intelligent pour moi sur le plan littéraire. Drive reste néanmoins un livre très sympathique.

Appréciation : Un livre peut-être trop « intelligent » pour moi sur le plan littéraire, et un poil trop décousu je trouve, mais au style affirmé et aux scènes évocatrices. Un livre court et plaisant.
 

5 commentaires:

  1. Oh, je ne savais pas que c'était tiré d'un livre.
    Pas trop dur de ne pas tout le temps le comparer au film ?

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  2. Je ne connaissais pas non plus, et figure-toi qu'il y a même une suite ;)
    J'aurais du parler un peu plus du rapport au film d'ailleurs. Le gros point commun entre les deux, c'est la recherche d'une esthétique, si tu vois ce dont quoi je parle. Mais le livre n'insiste pas sur les mêmes points, j'ai trouvé ça intéressant. Sallis parle beaucoup plus du métier de cascadeur du Chauffeur, et moins de la relation avec sa voisine. Bref, je ne pensais pas tout le temps au film, surtout que je ne l'ai pas vu depuis un petit moment, je ne me souviens pas de tout. Bien sûr, on retrouve des scènes communes, mais le livre vaut pour lui-même ;)

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  3. Même réaction que Baroona : "Ah bon c'était un livre à la base ?" xD

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  4. Je suis aussi étonné que mes camarades, je me coucherai moins bête ce soir ;)

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  5. Appelez-moi "Professeur Kissi" :D

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