mardi 12 juin 2012

Métaphysique du Vampire, de Jeanne-A Debats


Titre : Métaphysique du Vampire
Auteur : Jeanne-A Debats
Editeur : Ad Astra
Couverture : 

Illustrateur France : Rozenn Illiano
Pages : 177 pages

Biographie auteur :

Jeanne-A Debats est née dans le sud-ouest, patrie de d'Artagnan et du capitaine Fracasse. Elle en a gardé une tendance à la mouche à prise rapide et une propension au duel... verbal. Elle est entrée en littérature de l'Imaginaire comme on sort de religion : en défonçant les portes.
Inconnue en 2008, elle obtient cette année-là tous les prix important de littérature de science-fiction avec La Vieille Anglaise et le continent aux éditions Griffe d'Encre. Depuis, elle n'a jamais cessé de publier, tant pour les adultes (Plaguers, Prix Bob Morane 2011, aux éditions l'Atalante) que pour la jeunesse (La Ballade de Trash, l'Envol du Dragon, aux éditions Syros).

Synopsis :

Raphaël est un drôle de vampire. Non seulement il est vieux et immortel, mais il entretient un rapport ambigu avec le Vatican. Pour tout dire, il travaille en sous-main pour lui… comme espion assassin. Normal, avec ses dons de vision, ses capacités surnaturelles, il ne peut être qu’un agent hors normes ! Or, voici qu’il se rend au Brésil, mis sur la trace d’une autre créature de la nuit dangereuse, qu’il doit capturer… ou éliminer. Accompagné d’un prêtre, Ignacio, et d’une vampire, Dana, le voici embarqué dans une sombre aventure où la moindre erreur de jugement peut se révéler fatale. Mais Raphaël pense. Lui.
Avec Métaphysique du Vampire, Jeanne-A Debats nous livre un roman d’aventures fantastique efficace, roublard, au langage… mordant. Ou comment Audiard rencontre Joss Whedon. Pour le meilleur, bien sûr !

Critique :

La Métaphysique du Vampire, c'est un récit court, à la frontière de la novella et du roman, soit une « rovella ». Mais il s'agit surtout d'un récit fun, écrit pendant une « pause » lors de l'écriture d'un autre projet (dixit l'interview en fin de livre). Quand je parle de « fun », il s'agit de l'écriture, très fluide et agréable, et donc le côté « je vais à deux milles à l'heure et je mets tout ce que j'aime dans le fantastique ». Ce qui donne ici un univers d'embrouilles « politico-fantastico-vaticanaise » avec un personnage à la croisé d'un Eytan Morgenstern (le nouveau James Bond ancien cobaye des nazis) et de Wolverine.Dans ce cocktail, Jeanne-A Debat joue à merveille des attributs très typés des créatures de notre imaginaire, y mettant beaucoup du sien, ce qui s'exprime par un rationalisme et un cynisme assez poussé pour que ça en devienne comique.
Ce qui m'a le plus gêné, vous aller le découvrir sur ce blog, je suis un sacré râleur et emmerdeur à tâtillon sur des trucs dont on se fout un peu, et en plus ça ne concerne pas l'histoire ici, mais l'interview de l'auteur donne l'impression d'avoir été ajouté pour faire de la longueur tellement le roman est court (l'histoire se termine à la page 161, j'ai eu le temps de lire dans la même journée Des nouvelles de Ta-Shima du même éditeur durant mon trajet en train). Une question d'ordre technique peut-être ? Pour ne pas avoir trop de pages blanches avec le système des carnets lors de l'impression ? Ou peut-être que je suis juste un chieur (90% de chance que ce soit ça). Bien sûr, l'interview reste intéressante malgré ce côté « je comble » alors que l'on s'accommode très bien de la brièveté du récit très en phase avec le côté fun où comme le dit l'auteure dans son propos, il s'agit d'une forme de réponse sur un débat qui porte sur la métaphysique et la science-fiction, d'où le titre.

Note : 7,5/10
Un goûter à suçoter paisiblement en plein soleil un crucifix en main à côté d'un champ d'oignons.


4 commentaires:

  1. L'éditeur répond : techniquement, Métaphysique du vampire répond aux critères du roman (+ de 40000 mots), nous aurions pu aérer plus la maquette et faire par conséquent plus de pages... quant à l'interview, c'est une habitude que nous essayons de prendre chez Ad Astra, nous l'avons notamment fait pour le premier volume du cycle de Lanmeur. En réalité, nous aimons bien ce procédé, qui permet au lecteur de faire un peu plus connaissance avec l'auteur !

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  2. Au temps pour moi, merci pour ces précisions très cher. Je n'ai pas encore lu le cycle de Lanmeur, donc je n'avais pas de référentiel pour comparer (et fallait bien que je trouve quelque chose à critiquer, sinon j'allais me sentir obligé de mettre la note maximale :p).

    Tant que les textes continuent à être de qualité, je n'ai plus rien à dire sur les interviews, longue vie à Ad Astra ^^

    Merci pour le com ;)

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  3. "Un goûter à suçoter paisiblement en plein soleil un crucifix en main à côté d'un champ d'oignons." ahah j'adore :)
    J'ai très envie de lire ce roman.
    Oui, j'avais vu que c'était une volonté de l'éditeur puisque j'ai lu la première intégrale de Lanmeur de Léourier où il y avait une interview en fin de livre aussi. Après, je pense que tu es comme moi, tu aimes surtout te plonger dans une histoire et ne pas en ressortir trop vite : nous sommes des éternels insatisfaits ;)

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  4. Ah ! Pas toujours évident de trouver une formule choc avec la formule que j'ai adopté, j'avoue m'être surpris moi-même sur ce coup ^^.
    A part ça, j'ai lu tous les Ad Astra SAUF Le cycle de Lanmeur, donc je n'avais pas remarqué car ce n'est pas présent dans tous. Mais rassures toi, je me suis déjà fourni les deux volumes de l'intégrale, il sont dans ma PAL. Et en effet, je te conseille métaphysique du vampire malgré sa brièveté ;)

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